L’IFOP a mené une étude sur le climat municipal à La Baule à mi-mandat.
Un sondage a été réalisé par l’IFOP sur le climat municipal à La Baule et les résultats indiquent que la population plébiscite l’action du maire, Franck Louvrier, et de son équipe. L’institut de sondages a l’habitude de travailler sur ce sujet pour plusieurs villes de France et Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP, souligne que la satisfaction des habitants se révèle très supérieure à celle des villes de même strate (10 000 à 20 000 habitants).
D’abord, les Baulois sont heureux de vivre à La Baule à 97 %. La Baule-Escoublac est une ville : où il fait bon vivre (99 %), sûre (94 %), attractive (85 %), qui défend des valeurs (78 %), en développement (77 %), qui sait s’adapter (76 %), qui agit pour la transition écologique (74 %) et ouverte à tous (67 %). L’action de la nouvelle équipe municipale est très favorablement perçue : 63 % des Baulois estiment que depuis juin 2020, la situation de la ville s’est plutôt améliorée, pour 22 % cela n’a pas changé et seulement 14 % répondent qu’elle s’est plutôt détériorée.
C’est dans le domaine de la propreté et de l’entretien de la ville que la satisfaction est la plus forte (91 %) et le taux est identique sur la question des parcs et jardins (91 %). Les autres domaines sondés sont les suivants : l’offre de commerces de proximité (87 % de satisfaits), la sécurité des biens et des personnes (86 %), l’information des habitants (85 %), l’accueil du public dans les services municipaux (83 %), les activités sportives et culturelles (81 %), la prise en compte des enjeux environnementaux (73 %) l’urbanisme et l’aménagement de la ville (73 %), la circulation (62 %), le niveau des impôts locaux (58 %), le stationnement (57 %). Par ailleurs, la courbe s’inverse sur la question de l’offre de soins (48 % de satisfaits) et l’offre de logements (42 %), deux domaines qui relèvent en fait davantage de la politique nationale, plutôt que de l’action de l’équipe municipale. Franck Louvrier avait ouvert un débat sur l’armement létal de la police municipale et les Baulois se montrent partagés : 24 % répondent oui, tout à fait, 28 % oui plutôt, 18 % non plutôt pas et 28 % non pas du tout, tandis que 2 % ne se prononcent pas.
Ce sondage IFOP, intervenu à mi-mandat, ne peut que conforter Franck Louvrier dans ses objectifs, puisque l’étude conclut par une question sur la satisfaction à l’égard de la gestion municipale : or, 82 % des Baulois sont très satisfaits ou plutôt satisfaits.
À noter que cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 604 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par téléphone du 4 au 9 avril 2023.
Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP : « Ce que l’on observe dans cette enquête est vraiment rare. »
L’invité de Yannick Urrien du mercredi 31 mai 2023 : Frédéric Dabi
Kernews : Est-ce un travail de perception de l’action des élus à mi-mandat que vous avez réalisé dans plusieurs villes de France ?
Frédéric Dabi : L’IFOP réalise de nombreuses enquêtes depuis quelques mois dans des villes où, à mi-mandat, l’équipe municipale veut savoir comment les habitants vivent leur ville, comment ils perçoivent l’action municipale et quelle image ils ont du maire. Ce sont des études assez classiques.
Que retenez-vous de votre enquête sur La Baule ?
Les résultats sont excellentissimes : 97 % des Baulois sont satisfaits de vivre dans leur ville, 99 % disent que c’est une ville où il fait bon vivre, que c’est une ville attractive, sûre et qui défend des valeurs. Il n’y a que des indicateurs au vert. C’est très important parce que, souvent, dans des villes de petite taille, il y a une crainte du déclin ou de l’érosion, alors que cette fois-ci 63 % des habitants estiment que la situation de la ville s’est améliorée. Il y a une très forte satisfaction sur l’action de la municipalité, de même qu’à l’égard du maire, Franck Louvrier.
Ces résultats sont-ils supérieurs à ceux que vous pouvez observer dans des villes similaires ?
Oui. Sur l’évolution de la ville depuis juin 2020, nous avons un score supérieur par rapport à la norme IFOP, y compris sur la cote de satisfaction, s’agissant du maire. On a toujours le sentiment d’être bien dans sa ville, il y a un attachement à l’échelon communal, mais ce que l’on observe dans cette enquête est vraiment rare. Il y a aussi l’idée que cette ville a une identité, qu’elle défend des valeurs. C’est une ville désirable et attractive, il n’y a pas un sentiment de dépossession.
Quels sont les points forts de La Baule ?
La thématique qui arrive en tête, c’est la propreté et l’entretien de la ville, à 91 %, mais également la sécurité des biens et des personnes. Dans la plupart des grandes villes, c’est la thématique qui arrive en dernier. Il y a une vraie exception bauloise. À l’inverse, le mécontentement ne s’observe que sur l’offre de soins, mais cela relève d’une question nationale. Rappelons que c’est la première préoccupation des Français depuis 2019, avant même l’époque Covid.
63 % des Baulois répondent que la situation de la ville s’est plutôt améliorée depuis juin 2020…
En juin 2021, ce chiffre était de 52 %, on est donc à 11 points de plus. C’est une question qui est complexe car, dès que l’on a le sentiment que la ville rentre dans le rang et qu’elle devient inerte, il y a une idée de déclin. Cette fois-ci, le sentiment de détérioration n’est que de 14 %, c’est sans doute aussi lié aux grands travaux qui ont commencé sur le boulevard de mer. Nous venons de travailler sur la ville de Montpellier : il y a eu beaucoup de travaux, mais cela n’a pas empêché d’observer des résultats excellents car l’équipe municipale a su expliquer cela. C’est également le cas à La Baule. On a donné un cap et un calendrier, tout cela pour que la ville devienne encore plus belle. Donc, le degré d’acceptation est majoritaire. On n’observe pas une fragmentation ou un sentiment de déclin, comme c’est le cas dans d’autres villes, et c’est vraiment spectaculaire.
78 % des Baulois considèrent que cette ville défend des valeurs : quelles sont-elles ?
Nous n’avons pas posé de questions ouvertes, qui auraient pu être intéressantes. Mais quand on analyse les autres résultats, on comprend très bien que ce sont des valeurs de sérénité, de calme, d’ouverture, d’attractivité, de mouvement… C’est une ville qui apparaît comme privilégiée, mais qui n’est pas hors de l’histoire. On voit dans de nombreuses villes dans lesquelles nous travaillons à quel point la question de la transition écologique devient centrale. La Baule est une ville bleue, puisque c’est une ville au bord de l’Océan, mais c’est aussi une ville verte à travers un excellent crédit de confiance accordé aux élus sur la question écologique.
Pendant très longtemps, il y a eu le sentiment d’un développement économique difficile, alors que selon votre étude 77 % des Baulois estiment que leur ville est en progression. Comment analysez-vous ce changement ?
Il y a eu les années Guichard, qui ont été florissantes pour La Baule. Il a été réélu systématiquement. Mais c’étaient des années où la ville apparaissait peut-être comme une belle endormie. Depuis quelques années, c’est une ville qui est perçue comme en développement. Donc, les choses s’améliorent. C’est un développement positif et profitable à tous.
Quels conseils donneriez-vous à Franck Louvrier en lui présentant cette étude ?
Je mettrais en avant d’abord des résultats extrêmement bons en termes de satisfaction de vivre, d’évolution et d’image. La ville a une vraie identité. Pour le titiller un peu, je mettrais en avant quelques signaux faibles, comme le fait qu’il n’y ait qu’un tiers des gens qui considèrent que la ville est ouverte à tous. C’est sans doute une question d’accès financier, mais il n’y est pour rien. Honnêtement, l’offre de logements et l’offre de soins sont des choses qui ne dépendent pas complètement de lui. Mais, en résumé, les résultats sont extrêmement satisfaisants par rapport au passé et par rapport à ce que l’IFOP peut mesurer dans d’autres villes.