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Chantal Ladesou : « Les gens ne me reconnaissent pas toujours physiquement, mais toujours en raison de mon timbre de voix. »

Le dimanche 22 octobre, Chantal Ladesou présentera « 1983 » à Atlantia, un vrai Boulevard par la reine du Boulevard ! Rencontre avec la comédienne et humoriste.

L’invitée de Yannick Urrien : Chantal Ladesou

Kernews : Vous allez jouer votre pièce « 1983 »  le 22 octobre à La Baule, une ville que vous connaissez bien…

Chantal Ladesou : J’aime bien La Baule. J’y suis venue en vacances quand mes enfants étaient petits. J’ai plein de souvenirs, c’est une station familiale. C’est une ville assez curieuse : j’apprécie les choses sauvages, alors qu’il y a beaucoup de constructions, mais la plage est fabuleuse. La ville est sympathique, les boutiques ne sont pas mal et je m’achète souvent une petite robe ou un manteau…

Cette pièce est particulière puisque votre mari, Michel Ansault, y est également acteur…

Ce n’est pas moi, c’est le fait de l’auteur et du metteur en scène, Jean-Robert Charrier, qui l’a appelé pour lui demander s’il ne voulait pas faire un rôle dans la pièce. Il a répondu oui en étant très content. Il y a aussi notre fille Clémence qui joue dans la pièce. C’est un bonheur de jouer ensemble !

Parlez-nous de cette pièce…

C’est une grande styliste, mondialement connue, très à la mode, qui n’a plus d’idées. Cela peut arriver à tout le monde. Avec son assistant, elle s’enferme dans sa maison. Elle le martyrise et elle cherche des idées en détruisant tout sur place, comme retirer la moquette ou décrocher des rideaux. Un jour, une jeune femme arrive. Elle lui dit qu’elle adorait ses collections dans les années 80 – en plus, la mode des années 80 revient terriblement – et qu’elle devrait faire son retour sur le devant de la scène. La grande styliste accepte et on lui présente une influenceuse. Ce sera le choc entre deux générations. C’est ce qui est amusant. Le rôle de Michel est celui d’un monsieur d’un certain âge qui nous apporte à manger. Il nous fait vivre, mais il meurt très vite, au début de la pièce. Et c’est sa petite-nièce qui vient me sauver de mon isolement de grande styliste. On découvre tout ce qui s’est passé en quarante ans et on parle de nombreux événements.

Et le one-woman-show ?

C’est mon petit « baise-en-ville » ! J’adore être sur scène et j’ajoute toujours des choses au fur et à mesure de mes rencontres. Je regarde les choses, j’actualise en fonction de l’actualité en permanence. J’ai des dates qui remontent au confinement et qui n’ont pas encore été faites. Je vais évidemment les assumer au cours du premier trimestre 2024.

Vous séduisez toutes les générations : est-ce le travail qui construit la carrière ?

Le travail est quelque chose de très important. Nous avons un ami, Olivier Lejeune, qui nous le démontre tous les jours, parce qu’il bosse en permanence. C’est aussi le fait de rester soi-même et de tenir le coup sans abandonner. J’adore ce métier, donc j’ai tenu le coup, grâce à Michel aussi, parce qu’il m’a toujours encouragée. Si j’avais été seule, je me demande si je serais allée jusqu’au bout, alors qu’il a toujours cru en moi. Mes enfants ont aussi été mes premiers fans. Un jour, en allant les chercher à l’école, je leur ai annoncé que j’arrêtais le métier et j’ai vu deux petites têtes désespérées. J’ai dit ensuite : « Non, je rigole ! ».

Vous faites penser à des actrices comme Jacqueline Maillan, avec un timbre de voix unique, une sorte d’Arletty, mais en plus bourgeoise…

Je suis contente de vous l’entendre dire, parce que parfois des imitateurs m’imitent d’une façon plus poulbot en quelque sorte… Mon père était entrepreneur dans le Nord. Il avait l’accent du Nord et ma mère, parisienne, ne voulait absolument pas que ses enfants aient l’accent du Nord. Alors, elle a tout fait pour que nous n’ayons pas l’accent du Nord… Donc, je ne pense pas avoir un accent, mais un timbre de voix.

Cela aurait pu être une faiblesse, mais vous en avez fait une force…

Les gens ne me reconnaissent pas toujours physiquement, mais toujours en raison de mon timbre de voix. Un jour, dans un supermarché, pas maquillée, pas coiffée, je dis à mon mari : « Michel, il reste du lait ? » J’ai quinze personnes qui se retournent. Un monsieur me regarde attentivement et il se tourne vers sa femme en disant : « C’est Michel Houellebecq ! »

Il faut être cultivé et surtout très curieux pour faire de l’humour…

Je ne suis pas cultivée et je regrette de ne pas avoir assez travaillé en classe, parce que maintenant cela m’intéresse. Je ne voulais faire que du théâtre. Au niveau politique, je suis assez nulle, mais ce n’est pas mon truc.

Est-il plus difficile de faire rire le public aujourd’hui ?

Nous sommes souvent taclés. Aux « Grosses Têtes », nous sommes très surveillés. Il y a des choses qui sont coupées et c’est la raison pour laquelle on enregistre une demi-heure de plus. On ne peut pas tout dire…

Enfin, il y a pas mal de films qui vont sortir…

Oui. J’interprète le rôle d’une pute dans le film de Tarek Boudali qui sort le 25 octobre ! Elle cherche un homme très riche, très vieux et très malade. Donc, elle va à Dubaï, où elle en trouve finalement un. Mais, comme il ne meurt pas, elle essaie de le tuer… Il y a aussi la septième saison de « Sam » sur TF1, à partir du 15 octobre, dans laquelle j’interprète le rôle d’une professeure très rigide.

Écrit par Rédaction

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