L’invité de Yannick Urrien : Eusebe Ricohé
Les ouvrages traitant de la crise sanitaire figurent souvent en tête des ventes, ce qui démontre l’intérêt des Français pour cette affaire sensible qui est loin d’être close. Le livre d’Eusèbe Rioché est dans le classement des 100 meilleures ventes sur Amazon. L’auteur a analysé la « folie ambiante » qui a régné au cours de cette période. Certains estiment qu’il faut tourner la page, d’autres non. Eusèbe Rioché considère que ce débat est plus que jamais d’actualité : « Je ne pense pas que l’affaire soit terminée, parce qu’on ne l’a toujours pas digérée. D’ailleurs, on nous annonce encore une énième vague… C’est rentré dans les mœurs, c’est bien le problème. C’est devenu une affaire ordinaire, alors que le fond du problème n’a toujours pas été jugé. Il faudra passer par là, parce qu’il est arrivé des choses très graves qui conditionnent notre futur. Ma crainte, c’est que la Covid soit devenue le prototype du mode de gestion future de la société, avec la suppression des libertés individuelles sur un caprice du pouvoir. Ce n’est pas quelque chose d’acceptable pour quelqu’un qui est attaché aux principes de l’ancien monde, notamment la démocratie et la souveraineté des peuples, ce sont des choses qui sont considérées presque comme d’extrême droite ou complotistes. » D’ailleurs, « les valeurs ont été inversées et l’on arrive même au fait de dire que la liberté d’expression est un concept d’extrême droite, ce qui est assez étrange ! »
Le pouvoir n’aurait pas été amené à mettre en place de telles extrémités s’il ne se sentait pas menacé dans son existence
Il y a de plus en plus de gens qui sont éveillés et qui continuent de protester, il suffit de constater le nombre de messages sur les réseaux sociaux. Eusèbe Rioché estime que « le pouvoir n’aurait pas été amené à mettre en place de telles extrémités s’il ne se sentait pas menacé dans son existence même. Cela peut paraître paradoxal, mais la violence que l’on a subie, et que l’on subit encore aujourd’hui, est révélatrice de leur échec. Ils continuent de remporter quelques batailles, mais ils ont déjà perdu la guerre. C’est le sens de l’histoire. Ce n’est pas la première crise que l’on vit, mais le pouvoir finit toujours par vaciller, rentrer dans des réflexes autoritaires et disparaître. »
Nous profitons de cet entretien pour l’interroger sur une remarque l’on entend souvent formuler : « Il faut pardonner, personne ne savait, tout le monde était perdu… » L’auteur affirme que pourtant « tous les éléments étaient là pour savoir, dès le début, qu’il se passait quelque chose de nature criminelle. On le savait depuis plus de dix ans officiellement, lors de l’épidémie H1N1, lorsque le Sénat a publié un rapport qui était un copié-collé du plan Covid que l’on a subi il y a quelques années. Le Sénat a dit que cette épidémie H1N1 était une escroquerie. Le Sénat, qui n’est pas une instance complotiste, a publié tous les éléments qui ont été repris dans le plan Covid, avec même le nom des personnes qui étaient à la manœuvre. On savait déjà. » D’ailleurs, quand on ne sait pas, on laisse les gens s’interroger, alors que cette fois-ci un comportement totalitaire avait été adopté, en neutralisant tout débat : « Si, vraiment, ils ne savaient pas, ils auraient dû laisser le débat s’installer pour nous permettre d’avoir davantage d’éléments. Alors, ils ne savaient pas, mais en même temps ils savaient tellement qu’ils ont imposé des mesures complètement absurdes à la population. À aucun moment, ils n’ont eu un jugement rétrospectif sur leur action. Ils pouvaient changer d’avis du jour au lendemain. Souvenez-vous avec l’affaire des masques : c’était facultatif, ensuite inutile, interdit, puis obligatoire… On nous a expliqué qu’il n’y aurait pas de vaccination obligatoire. Ensuite, il y a le passe sanitaire qui est une obligation déguisée. Ces gens ont changé complètement d’avis du jour au lendemain, sans se justifier. »
On n’est plus dans le domaine de la raison, mais dans un domaine religieux
Il est intéressant de se souvenir des absurdités vécues, notamment lors des mesures de déconfinement : on pouvait se promener sur une plage ou en forêt, mais en restant debout, car il était interdit d’être assis, même seul : « Les gens ont envie d’oublier, parce que ce sont des événements traumatiques qu’ils ont acceptés pour la plupart, parfois de gré, parfois de force. On ne peut pas leur lancer la pierre. On n’a pas forcément envie de se replonger dans des événements traumatiques. On n’est plus dans le domaine de la raison, mais dans un domaine religieux. C’est une sorte de néo-scientisme, où des pseudo-scientifiques tiennent le rôle des prêtres et imposent des rituels. Les rituels n’ont pas besoin d’avoir un sens, car l’utilité d’un rituel est de renforcer la croyance et la docilité. On doit forcer la personne à se plier à l’autorité et c’est toute la force du rituel. Si l’on accepte de porter un tutu avec un chapeau pointu dans la rue pour empêcher le virus, le pouvoir est content, puisque l’on a obéi et cela signifie que l’on peut obéir à tout et n’importe quoi. C’est une preuve de docilité et cela rassure le pouvoir. »
Chaque fois qu’il y a une pandémie, la fortune des milliardaires augmente.
Alors, quel est le sens de cette manœuvre ? Eusèbe Rioché évoque aussi les travaux du Forum de Davos sur l’appauvrissement des populations, comme le fait de ne plus rien posséder et d’être heureux, ainsi que l’a préconisé Klaus Schwab : « Derrière cette pandémie, il y a des facteurs économiques et financiers qui sont à l’œuvre depuis longtemps, puisque les pandémies ne datent pas d’hier. Cela fait 25 ans que l’on nous impose des pandémies chaque fois qu’il y a une crise économique. On peut commencer en 1998. La crise des marchés, c’est la grippe aviaire, ensuite le SRAS au moment du krach boursier, le H1N1 au moment de la crise des subprimes… Tout cela est assez étonnant. On observe aussi que la fortune des milliardaires oscille en fonction des crises et des pandémies. Chaque fois qu’il y a une crise, la fortune des milliardaires diminue et, chaque fois qu’il y a une pandémie, la fortune des milliardaires augmente. Il y a aussi d’autres facteurs, comme le fait d’être renfloué par les banques centrales. C’est un élément qui permet à la population de ne pas se poser trop de questions sur la manière dont on dépense l’argent public. » Paradoxalement, on tente de nous convaincre qu’il faut sortir du capitalisme et ne plus être propriétaire, or ces mêmes milliardaires sont devenus milliardaires grâce au capitalisme : « C’est un outil pour eux, mais ce n’est pas une finalité. Nous avons une vision de l’argent qui n’est pas la même que la leur. Quand on est milliardaire, on n’a pas des pièces et des billets dans un énorme coffre-fort… Ils ont des parts sociales, leur argent représente un pouvoir de décision sur un ensemble d’acteurs sociaux, donc ils n’ont aucune liquidité ou très peu. Par exemple, quand Elon Musk a racheté Twitter, il n’a pas vendu ses actions Tesla, sinon le cours aurait chuté. Il n’avait pas 40 milliards en banque, donc il a emprunté. Tous les milliardaires vivent de la dette. Aujourd’hui, avec les projets du Forum économique mondial, dans ce qu’ils appellent le Great Reset, ils proposent la fusion de l’État et des entreprises. Donc, ces grands monopoles qui se sont construits petit à petit par le capitalisme risquent de devenir indistincts du communisme, dans le sens où ils deviendront l’État eux-mêmes. Lorsque Larry Fink, directeur général de BlackRock, vient visiter Emmanuel Macron avant la réforme des retraites, c’est le président du monde qui vient donner ses consignes au vice-roi qui est chargé de la colonie française. Ils veulent officialiser cet état de fait. »
L’obsession des ultra-riches, c’est de devenir toujours plus riches.
On ne peut plus être taxé de complotiste lorsque l’on aborde la fin de la propriété individuelle et même de la maison individuelle, car c’est devenu une évidence. Eusèbe Rioché conclut cet entretien en rappelant que « l’obsession des ultra-riches, c’est de devenir toujours plus riches. Quand on avait une économie florissante, les milliardaires pouvaient s’enrichir en même temps que les prolétaires pouvaient s’acheter un pavillon. Cela ne posait pas de problèmes. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Il n’y a plus suffisamment d’argent en circulation et l’économie est en berne. Donc, le seul moyen qu’ont les riches de devenir encore plus riches, c’est de tout prendre aux pauvres, parce qu’ils exigent des rendements délirants à deux chiffres. Donc, leur but est de prendre possession de la propriété de la classe moyenne. »
« Covid 19 guerre ouverte contre les peuples – Décryptage des mensonges et de la folie ambiante » d’Eusèbe Rioché est publié aux Éditions Marco Pietteur.