David Samzun, maire de Saint-Nazaire et président de la Carène, était l’invité de Yannick Urrien, vendredi 8 janvier à 8h15, pour réagir aux dernières annonces du gouvernement et à la polémique sur les vaccins contre la Covid-19.
Nous sentons tous que le lien social est en train de se déliter.
David Samzun explique d’abord comment il a vécu les périodes de confinement : « À titre personnel, j’ai pleinement conscience de la chance que j’ai d’avoir un logement avec un jardin, adapté à la taille de ma famille, et d’avoir la possibilité de sortir tous les jours, au regard de ma fonction, donc d’avoir du lien social. Je suis par ailleurs extrêmement inquiet pour toutes celles et tous ceux qui vivent seuls, qui souffrent de maladies, y compris du coronavirus, mais aussi des évolutions de la société. Nous sentons tous que le lien social est en train de se déliter, y compris au sein des entreprises, c’est-à-dire la relation, la convivialité et l’échange. Je crois que les relations vont changer pour un bout de temps et nous devons être vigilants. Et j’ai une pensée particulière pour toutes celles et tous ceux qui risquent de perdre leur emploi, ou qui l’ont déjà perdu, en raison de la crise économique et sociale. Je pense enfin à toute cette jeunesse qui ne peut plus rencontrer les autres, échanger, refaire le monde, au coin du feu ou au coin d’un bar, et je me dis que tout cela aura des dégâts à long terme. »
Une note positive pour David Samzun : « La lueur d’espoir, c’est ce vaccin et, dès que je le pourrai, j’irai évidemment me faire vacciner pour sortir enfin parce que ce que nous vivons n’est pas une vraie vie. »
« J’ai confiance en la médecine. »
David Samzun évoque les polémiques autour des vaccins : « Malheureusement, il y a souvent de fausses informations sur les réseaux sociaux, il y a aussi une crise de confiance à l’égard de l’ensemble des politiques régaliennes de l’État, notamment la justice, la sécurité, ou le personnel politique, dont je fais partie. Je ne veux pas polémiquer, parce que la situation est trop grave, la gestion du gouvernement, sur les masques, et aujourd’hui sur la vaccination qui patine, mais nous devons avoir un sujet aujourd’hui : la confiance et la transparence. Je salue la création de ce vaccin, mais, en entendant ceux qui critiquent ce vaccin, je me dis que ce serait les mêmes qui critiqueraient l’absence de vaccin. On marche sur la tête, la France est en train de perdre pied sur certains enjeux, il faut redonner confiance et j’ai confiance en la médecine. Je rappelle que c’est la seule possibilité de lutter contre cette épidémie, car on ne va pas rester cloîtré dans nos maisons et derrière nos masques. »
Il ajoute notamment : « Le progrès de la santé nous permet aujourd’hui de vivre plus longtemps, la plupart du temps en meilleure santé, et vous avez vu, y compris dans la presse locale que, lorsque l’on oublie un vaccin, cela peut avoir des conséquences majeures. Lorsque j’entends des hommes et des femmes polémiquer sur ce qu’il y a dedans, lorsque l’on est atteint d’une maladie grave, on se tourne vers la médecine et je fais confiance en la médecine parce que des tests ont été faits, à une grande échelle, et les processus sont respectés. »
Un message fort : « Se vacciner, c’est se protéger, mais c’est aussi protéger les autres. Ce vaccin n’est pas obligatoire, tant mieux, mais on doit sensibiliser les populations, faire de la pédagogie, et inviter au vaccin le plus vite possible. »
David Samzun évoque également ses souhaits pour 2021 dans cet entretien à écouter en podcast.