Un spécialiste enquête sur les scandales qui entourent le désastre de la crise Covid.
Le livre de Jean-Dominique Michel a été numéro un des ventes pendant plusieurs semaines sur Amazon et à la FNAC. Anthropologue, expert en santé publique, Jean-Dominique Michel est un spécialiste des déterminants de la santé et de l’adéquation entre les dispositifs sanitaires et les besoins de la population. Ses interventions au cours de la crise Covid ont été suivies par des millions de personnes.
Dans son enquête, il révèle, sources à l’appui, que les gouvernements savaient dès le début que la Covid 19 était de l’ordre de gravité d’une grippe un peu forte. Donc, les plans pandémie à disposition auraient dû permettre de passer l’écueil sans difficulté. Or, « au lieu d’appliquer les connaissances et les bonnes pratiques en santé publique, nos gouvernements ont délibérément fait paniquer la population en déformant les chiffres, en interdisant aux médecins de soigner leurs patients et en imposant des mesures liberticides et brutales, connues de longue date pour être inutiles. »
« Autopsie d’un désastre – Mensonges et corruption autour du Covid » de Jean-Dominique Michel est publié aux Éditions Marco Pietteur.
L’invité de Yannick Urrien : Jean-Dominique Michel
Kernews : Vous avez été l’un des premiers à expliquer, lors de la mise en place du confinement, que c’était une erreur. Mais vous étiez considéré comme un marginal à cette époque…
Jean-Dominique Michel : Je le suis encore à certains égards aujourd’hui. Mon métier consiste à évaluer les besoins de santé de la population et les réponses qui sont proposées. Le domaine des épidémies infectieuses n’est pas mon domaine de spécialité. Je suis spécialisé dans les maladies non transmissibles, mais je sais comment aller chercher les bonnes informations au bon endroit. J’ai découvert très vite que cela fait des décennies que l’on a renoncé à l’idée des confinements, parce que cela ne fonctionne pas, et cela aggrave même les choses. Cette réalité, on la retrouve dans tous les plans épidémiques, y compris dans celui de l’OMS de 2019. L’OMS écrit en 2019 qu’il ne faut surtout pas confiner en cas d’épidémie respiratoire et, un an plus tard, explique qu’il faut confiner partout. J’ai fait savoir cela et j’étais un peu seul à cette époque…
Beaucoup de gens estiment que le gouvernement n’avait pas d’autre choix, or vous allez beaucoup plus loin en évoquant un phénomène de corruption…
Mon constat est de regarder ce que l’on avait prévu de faire, avec les propos de la science en matière de bonnes pratiques et les résultats. On savait très bien comment gérer une épidémie respiratoire. Les gens ne mesurent pas cela. Pourtant, il y a deux principes cardinaux. D’abord, il faut laisser soigner les médecins généralistes avec les médicaments qu’ils ont à leur disposition, pour éviter qu’il y ait un flux de malades graves qui se dirigent vers les hôpitaux. On a complètement fait exploser ce premier rideau de soins en interdisant aux généralistes de soigner les gens, ce qui est inimaginable. Le deuxième principe, c’est de laisser la société vivre le plus normalement possible : donc, pas de fermetures, pas de confinements, pas de masques, pas de systèmes de traçage. On sait depuis cinquante ans que, quand on confine une population au sein de laquelle le virus a déjà circulé, on fait exploser le nombre de cas graves. Vous mettez en cluster des gens, donc on est sûr de faire exploser la courbe. Ainsi, la réponse qui s’est produite est totalement contraire à tout ce que l’on savait. D’ailleurs, la Suède a voulu appliquer uniquement des mesures utiles sur le plan scientifique et la seule mesure efficace était de se laver les mains. Donc, la Suède s’est abstenue de toutes les mesures de contrainte qui nous ont été imposées en France, en Suisse et en Belgique, et elle sort avec les meilleurs résultats de toute l’Europe. On a marché sur la tête ! Comment expliquer que l’on ait prétendu, avec un matraquage médiatique et politique, qu’il fallait faire des choses dont on savait à l’avance qu’elles seraient inutiles et dommageables ! Si, effectivement, l’hypothèse de la maladresse a pu prévaloir pendant un certain temps, quand les choses sont imposées de manière aussi violente et brutale, pendant quatre ans, évidemment cela ne sort pas d’un chapeau. Il y a bien une intention autre derrière.
Ensuite, on a vu circuler les théories de Klaus Schwab et du Forum de Davos. Les complotistes de l’époque avaient déjà annoncé la mise en place d’un passe sanitaire, mais on a continué de les taxer de complotisme…
Cela fait partie de l’arsenal de propagande. En février 2020, les SMS échangés entre le ministre de la Santé en Angleterre et les autorités de santé ont révélé cela et les experts disent clairement que la mortalité de la Covid n’est pas suffisamment grave pour envisager une vaccination généralisée de la population. Nous sommes en février 2020 ! Au même moment, en France, Arnaud Fontanet, épidémiologiste de l’Institut Pasteur, explique que la létalité de la Covid est inférieure à celle de la grippe. Donc, les systèmes étatiques savaient qu’il s’agissait d’une épidémie relativement bénigne et qu’il suffisait de soigner les gens pour qu’il n’y ait pas de problème majeur. À partir de là, on crée les conditions d’un désastre sanitaire, en empêchant les généralistes de soigner et en confinant la population. Ensuite, on entretient la psychose collective avec des messages très anxiogènes qui font croire que nous sommes face à quelque chose d’aussi grave que la grippe espagnole. On a terrorisé la population pour qu’elle se soumette à tout l’arsenal de mesures de contrainte. Tous ceux qui ont essayé de rappeler les données, la vraie science, les bonnes connaissances, se sont fait attaquer comme étant des complotistes, mais c’est un ressort de propagande qui est utilisé depuis une quarantaine d’années et dont l’origine remonte à l’assassinat du président Kennedy. La CIA avait peur que les journaux contestent le rapport d’enquête et ils ont donné l’instruction de coller l’étiquette de complotistes à tous ceux qui contestaient le rapport. Donc, il y a eu une intention délibérée de pousser nos sociétés dans cette direction. Vous mentionnez le Forum économique mondial et il y a deux hypothèses en présence. La première est certaine. Il y a eu un hold-up des finances publiques, puisque les gouvernements ont attribué 100 milliards de dollars à l’industrie pharmaceutique en faisant croire que seul le vaccin était la solution. C’est un procédé que l’industrie pharmaceutique a l’habitude d’utiliser. On sait que l’Union européenne a acheté beaucoup trop de doses, que les négociations étaient secrètes et que l’on a littéralement rançonné les États sur cette base. C’est une opération crapuleuse qui est assez classique. La deuxième hypothèse, qui reste ouverte, c’est que l’on a vu que cela a été l’occasion de suspendre un ensemble de libertés pour avancer rapidement dans la direction de l’identité numérique et de la monnaie numérique centralisée, car ce sont les prémices du contrôle social. Le Forum économique mondial veut effectivement une gouvernance mondiale. Klaus Schwab a dit : « Des élites comme nous et les banquiers sommes mieux placés que les peuples pour savoir ce qui est bon pour eux… » Quand on rassemble toutes les pièces du puzzle, on se dit qu’il faut effectivement être vigilant à l’égard de cette hypothèse. Il n’y a aucune certitude à ce stade, mais il peut y avoir un coup d’État mondial en cours.
Certains pensent qu’il faut oublier cette histoire, qui est pourtant loin d’être terminée, puisque l’on va devoir payer des impôts et des taxes toute sa vie pour financer le « quoiqu’il en coûte. » Les entreprises sont obligées de rembourser le PGE et beaucoup sont dans une situation de grande fragilité. Tout cela préfigure l’acceptation d’un monde à la George Orwell. Ce sont les constats que vous faites…
Je rappelle que la Suède, qui n’a jamais verrouillé ou confiné, est ressortie avec une croissance. Donc, toutes ces mesures absurdes sont en train de conduire à une destruction des forces vives de la société. Le nombre de faillites n’a jamais été aussi élevé, notamment au sein des petites entreprises. On a saccagé les forces vives de la société en raison de mesures qu’il n’aurait jamais fallu prendre. Sur la société de contrôle, je rappelle que seuls votre médecin et vous devez savoir si vous avez un traitement ou un vaccin. Mais tout d’un coup, on a posé cela sur la place publique. Quand vous allez retirer 1000 € en espèces à votre banque, on vous demande pourquoi… C’est quelque chose qui était inimaginable il y a trente ans ! Tout cela consiste à surveiller la population d’une manière orwellienne.
Il y a maintenant cette étude sur l’hydroxychloroquine qui aurait entraîné 17 000 décès prématurés. Qu’en pensez-vous ?
C’est le sous-titre de mon livre, qui fait allusion aux mensonges et à la corruption autour de la Covid. Aujourd’hui, la production de science est totalement corrompue par la fraude. Cette étude qui vient de sortir est pour moi l’équivalent du Lancet Gate. Dans une étude, on puise dans des données pour essayer de comprendre des phénomènes. Cette fois-ci, le design est fait pour arriver à un résultat qui, dans les faits, est impossible. Si 17 000 personnes sont mortes pour avoir pris de l’hydroxychloroquine, alors que c’est un remède qui a été prescrit à des milliards d’individus, on aurait dû avoir des millions de morts à l’époque ! Donc, ils utilisent un surdosage qui a été proposé dans certaines études et il y a ensuite toutes sortes d’entourloupes. Il faut savoir que c’est monnaie courante dans la production soi-disant scientifique. Je pense que cette étude a un impact sur l’opinion publique, puisque la presse a monté en épingle cette étude bidon de manière unanime. Donc, on nous explique que l’on vient de prouver que les complotistes avaient tort parce que l’hydroxychloroquine était très dangereuse. C’est une opération de propagande à grande échelle. Les médias de masse sont unanimes, sans esprit critique, sans contre argument et sans chercher à savoir ce qu’il en est. Mais on sait que ces médias sont financés par l’État, donc par vos impôts.
Peut-on craindre la mise en place d’un système de contrôle global de la population ?
C’est le risque. Beaucoup de gens estiment qu’il faut passer à autre chose. Mais si l’on ne fait pas un bilan honnête et rigoureux de ce qui s’est passé, cela veut dire qu’il sera impossible de tirer les enseignements de ce que l’on a vécu pour la suite. Or, jamais nos libertés n’ont été autant suspendues, supprimées et réprimées qu’au cours de ces dernières années. Et, si ce n’est pas le cas, comment expliquer que l’État, les sociétés médicales, les hôpitaux et les agences de santé dans le monde nous aient menti à ce point ? Par exemple, « Tous vaccinés, tous protégés », c’était quand même le slogan du ministère de la Santé en France, alors que l’on sait très bien que les gens vaccinés n’ont pas protégé les autres.
Une partie importante de la population va vous dire qu’elle a été vaccinée et protégée…
Oui, parce qu’elle ne connaît pas la réalité des faits. Et les médias s’acharnent pour ne pas permettre à l’opinion publique de comprendre ce qui s’est passé. C’est vraiment un thème de société. Le rôle des médias de masse est vraiment devenu toxique pour la démocratie et la science. Si les gens pensent quelque chose de faux, je comprends que cela oriente leur comportement, mais cela reste faux. Aujourd’hui, Jean-François Delfraissy, ancien président du Conseil scientifique, reconnaît que les vaccins ne protégeaient pas. Mon sentiment est que cette crise a été produite artificiellement et qu’elle contient probablement les prémices des pires menaces pour l’avenir, puisque nos gouvernements utilisent les crises les unes après les autres pour pousser la population à renoncer à l’exercice de ses droits et libertés constitutionnelles et fondamentales.
Comment expliquez-vous que tous les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, à l’exception de quelques élus de la France Insoumise, se soient mis dans le même camp, y compris le Rassemblement national…
Il y a quand même une corruption des partis politiques, pas tous heureusement, mais je vous renvoie à ce sondage de Transparency Watch qui indique que 87 % des Français sont convaincus que leur classe politique est corrompue. Les compagnies pharmaceutiques, comme la fondation Gates, arrosent tout le monde, que ce soient les médias, les partis politiques, les hôpitaux, ou les centres de recherche… Ensuite, je pense que la réalité de la manipulation que nous avons subie est impensable pour la plupart des gens. Les gens me disent : « Je ne peux pas imaginer que mon médecin m’ait poussé à me faire vacciner avec un produit dangereux. Je ne peux pas envisager que l’on nous ait confinés sans aucune raison. » Il est très difficile pour la classe politique, et la plupart des gens, d’ouvrir les yeux sur la réalité de la détention du pouvoir aujourd’hui, et jusqu’où il est possible d’abuser de la population. Ensuite, tous ceux qui ont osé ouvrir leur gueule s’en sont pris plein la gueule. On a aussi fait des exemples pour montrer ce qui est arrivé aux malheureux qui osaient dire qu’ils n’étaient pas d’accord. Le potentiel de destruction en face était tellement violent que la plupart des politiciens n’ont pas osé prendre la parole publiquement.
Pensez-vous qu’il y aura un mea culpa de la classe politique sur cette question ?
Le professeur Martin Zizi, ancien médecin-chef des forces armées belges, dit que la classe politique est dans une impasse totale parce que, s’ils admettent la réalité de ce qui s’est passé, ils sont morts politiquement. À l’inverse, s’ils continuent de cacher cela à tout prix, cela va de toute manière apparaître au grand jour, et c’est aussi une manière de se suicider politiquement. Donc, pour l’instant, tout le monde se tient par la barbichette… Évidemment, il n’y aura pas de mea culpa, mais il faut surtout espérer que les tribunaux s’emparent de l’affaire. Aux États-Unis, le procureur général du Texas a porté plainte contre Pfizer pour tromperie de la population, mettant en danger sa santé. Donc, c’est plutôt par la voie judiciaire que les choses pourront s’ouvrir. Mais la justice en France est largement aux ordres des politiques.