Après une carrière dans l’aéronautique, Jean Goychman, ingénieur de formation, publie régulièrement des tribunes dans les médias et donne des conférences sur différents thèmes. Il donnera une conférence samedi 18 novembre à 17h à l’hôtel Golden Tulip de La Baule sur le thème des variations du Climat.
Pour assister à cette conférence, inscriptions auprès de Marie-Christine Gauthier au 06 79 28 56 48. Une participation de 7€ par personne est à régler sur place pour la location de la salle et le défraiement des intervenants.
Jean Goychman était l’invité de Yannick Urrien lundi 13 novembre à 8h15 pour évoquer ce sujet. Il revient sur son intérêt pour ce sujet : « J’ai un parcours scientifique assez général et j’ai retenu une chose essentielle : on peut émettre des hypothèses, suivant l’observation, mais avant que ces hypothèses ne deviennent réellement une théorie scientifique, il faut une démarche probatoire. C’est indispensable. Aujourd’hui, il y a eu un passage assez continu d’une hypothèse émise il y a assez longtemps, puisque la théorie du réchauffement climatique dû à l’effet de serre doit remonter aux alentours de 1920. C’est resté très longtemps une hypothèse parmi d’autres, pour expliquer des choses que l’on pouvait percevoir, mais il n’y a jamais vraiment eu une démarche purement scientifique, notamment un débat contradictoire, car on a assisté à une généralisation de cette hypothèse. Ensuite, on nous a expliqué qu’il y avait un très large consensus scientifique. Dans les années 70, ceux qui aujourd’hui veulent que nous nous rendions à l’évidence d’un réchauffement climatique généralisé, disaient à l’époque que nous allions vers une nouvelle période de glaciation… »
Il ajoute : « J’ai retrouvé la couverture de Science et Vie de 1974 qui traite de cela. Quand on parle de variation du climat, la variation se fait dans le temps, donc il faut remonter un peu dans le temps. Contentons-nous d’un simple voyage d’environ 2 millions d’années… On a pu remonter dans le temps par des procédés scientifiques, notamment en perçant la glace au niveau des pôles et en étudiant la croissance des arbres. On arrive à la conclusion qu’il y a eu différents cycles et, sur les 2 millions d’années, on a un cycle de 500 000 ans, avec un cycle un peu plus court de 100 000 ans, ce qui permet d’observer une alternance entre le réchauffement et le refroidissement à la surface de la planète. »
Finalement, le but est aussi de nous faire basculer dans une société de décroissance : « Il y a eu des phénomènes connexes qui s’inscrivent assez bien dans ce que vous évoquez. Il y a eu, au cours des années 60, un mouvement public qui s’apparente à une religion et certains ont franchi le pas en disant que c’était une nouvelle religion, sous la pression de Maurice Strong, visant à dire que l’homme détruit sa propre planète. On nous a parlé de différents phénomènes. On se souvient des pluies acides, du trou de la couche d’ozone, mais aussi de la période de glaciation… Il y a une inflexion en 1987, après une réunion très importante à Denver, avec la création d’un organisme intergouvernemental, connu sous le nom de GIEC. Maintenant, avec l’habitude médiatique, comme le voleur chinois, on désigne cela comme le groupe international d’experts en climatologie. Les travaux du GIEC sont essentiellement des travaux de compilation et il y a beaucoup de gens qui n’ont pas forcément une origine scientifique qui analysent les différentes publications pour en faire un condensé. Il y a cette courbe qui est apparue à la fin des années 90, la courbe en crosse de hockey, qui se présentait quasiment comme une horizontale depuis la nuit des temps, et qui commençait à grimper à partir de 1950. Donc, on nous expliquait que c’était l’effet du CO2 sur le réchauffement climatique. Le problème, c’est que cette courbe a été assez contestée et la Cour suprême de Colombie Britannique, à la fin des années 2010, a conclu que c’était manifestement un faux. D’ailleurs, le GIEC l’a retirée de ses publications. Malheureusement, beaucoup de gens se sont appuyés sur cette fameuse courbe pour expliquer que c’était la réalité du changement climatique. Ensuite, le responsable de la publication du GIEC en 1990 a omis quelques rapports qui n’allaient pas dans le sens général, notamment sur le fait que le réchauffement climatique n’avait pas agi partout de la même façon et qu’il y avait un certain nombre de régions qui n’avaient absolument pas subi la moindre modification climatique. Ce monsieur a eu l’honnêteté de reconnaître qu’il avait occulté ce point de vue. Les rapports du GIEC sont-ils l’expression d’une vérité scientifique ? C’est à chacun de se faire son opinion. »