Rencontre avec le candidat LREM pour la prochaine élection municipale à La Baule.
Jean-Yves Gontier, avocat et universitaire, a été le premier candidat à se déclarer pour la prochaine élection municipale à La Baule. Depuis, les Baulois ont appris les candidatures respectives de Franck Louvrier, Xavier de Zuchowicz et Sandrine Josso. Quatre listes au moins devraient s’affronter, alors que l’on attend la probable constitution d’une liste Rassemblement national et celle d’une liste de gauche. Jean-Yves Gontier a obtenu l’investiture de La République en Marche.
Extraits de l’entretien
Kernews : Vous avez été le premier candidat à annoncer votre candidature pour la prochaine élection municipale à La Baule et vous avez voulu prendre le temps d’écouter les Baulois, en organisant des réunions dans différents quartiers. Quel bilan tirez-vous de vos différentes rencontres ?
Jean-Yves Gontier : Depuis trois ans maintenant, j’ai entamé une démarche d’écoute des Baulois, d’échange et de partage, car j’ai vraiment à cœur de replacer les Bauloises et les Baulois au cœur de la vie politique locale. La Baule est ma ville de cœur, ma ville d’affection. C’est la ville où j’ai grandi, c’est la ville où j’ai mes racines et mes attaches familiales, et que je veux aujourd’hui servir. J’ai créé une association d’intérêt général « Pour La Baule-Escoublac » et nous avons organisé un certain nombre de consultations, sous la forme d’ateliers participatifs, dans chacun des grands quartiers de La Baule, car je voulais vraiment me fonder sur le développement inclusif en prenant en compte la totalité des quartiers, y compris les plus éloignés, comme La Croix Brény, Rézac ou Kerquessaud, et pas simplement La Baule-les-Pins où j’ai implanté ma permanence. Ces ateliers ont à chaque fois rassemblé une centaine de participants. J’ai également mis en place un questionnaire, qui est encore accessible à ma permanence électorale, et nous avons reçu plus de mille réponses, mais j’ai aussi entrepris une démarche de porte-à-porte, dans une écoute bienveillante, pour écouter ce que les Baulois avaient à partager. Cette démarche participative est au cœur de mon projet pour La Baule.
Avez-vous été parfois surpris lors de ces échanges ?
C’est toujours un exercice très intéressant que d’écouter, parce qu’il y a à entendre et écouter d’une oreille bienveillante, et cela demande une disposition d’esprit et d’ouverture à l’autre. J’ai énormément appris de ces rencontres et j’ai surtout senti une formidable envie d’engagement, une envie d’être mieux impliqué dans la vie politique locale et d’être mieux considéré. Certaines rencontres m’ont marqué : par exemple, lors d’un très bel échange avec une personne âgée, celle-ci m’a dit en repartant : « Prenez soin des gens ». Cela m’a beaucoup touché parce que l’engagement politique, c’est d’abord vouloir servir les autres, un territoire et un projet, et non pas faire une carrière professionnelle ou servir une ambition de promotion sociale. C’est vraiment l’envie d’aider les autres et de servir son territoire et ses habitants.
Pourquoi cette vocation ?
Je vais bientôt avoir 46 ans. J’ai le goût de l’intérêt général et le goût du service public. Je l’ai toujours eu et c’est pour cette raison que je me suis orienté vers des études très poussées de sciences politiques. J’ai étudié le service public, puisque je suis diplômé de la section service public de Sciences-po, et je porte en moi ce goût de l’intérêt général. Après mes études, je me suis engagé très tôt en politique : d’abord à l’UMP, puis chez Les Républicains 44, où j’ai été secrétaire départemental adjoint, et cette envie de m’engager m’a animé très tôt. Je me suis impliqué de plus en plus dans la société civile bauloise à travers des actions concrètes, j’ai organisé des conférences sur des thèmes d’actualité ou de société et j’ai eu envie de partager avec le public ce que je faisais avec mes étudiants à l’université, c’est-à-dire faire venir des conférenciers d’un bon niveau et échanger. J’ai organisé des conférences sur l’histoire de La Baule, sur l’économie du littoral et sur des sujets de territoire. J’ai également créé une préparation à Sciences-po avec le lycée Grand Air. J’ai toujours eu cette envie de servir l’intérêt général au-delà des clivages et des partis.
Vous avez obtenu l’investiture de La République en Marche…
J’en suis très heureux et très fier, c’est une première victoire ! Mais ce n’est pas parce que j’ai eu l’investiture En marche ! que je me présente à la mairie, puisque je me suis engagé il y a trois ans. C’est vrai que c’est un soutien important, puisque c’est le premier parti de France aujourd’hui. C’est le parti du président de la République, du gouvernement et de la majorité parlementaire. Je suis très heureux que les valeurs que je porte – des valeurs de droite ouverte, qui tendent à rassembler au-delà des clivages politiques et des clivages partisans, dans une démarche progressiste – aient été reconnues par le président de la République et La République en Marche. J’ai le plaisir de vous annoncer que la liste que je conduirai s’appellera « Ensemble pour La Baule-Escoublac » parce que, ce qui m’anime, c’est rassembler, fédérer et unir. Je suis le seul candidat déclaré à ce jour qui est porteur d’un véritable renouveau, car je suis un candidat neuf : je ne me suis jamais présenté à une élection auparavant. J’aurais pu le faire, j’aurais pu me présenter à l’élection législative, à des élections départementales ou régionales, mais j’ai toujours souhaité ne m’engager que pour ma ville. Il n’y a qu’un seul mandat qui m’intéresse, c’est le mandat de maire, parce que je suis convaincu que c’est au niveau local que l’on peut le mieux servir les habitants et améliorer concrètement leur quotidien.
En quoi seriez-vous meilleur que les autres ?
Je suis diplômé d’une solide formation, je suis le seul qui soit diplômé de la section affaires publiques de Sciences-po Paris…
Mais nous avons la chance d’avoir d’autres candidats qui ont aussi de beaux bagages…
Aucun, à ma connaissance, n’a étudié les affaires publiques et économiques de manière extrêmement poussée, aucun autre n’est diplômé de Sciences-po… Il y en a d’autres qui sont communicants, d’autres diététiciens, d’autres ont des parcours très divers, mais j’ai déjà une solide culture de l’intérêt général et des affaires publiques et économiques. J’ai aussi une double expérience d’avocat d’affaires, spécialisé en affaires publiques et économiques, je connais les rouages administratifs, j’ai travaillé deux ans au Conseil d’État avant de commencer ma carrière d’avocat d’affaires. C’est la plus haute juridiction administrative et vous voyez bien, dans certains dossiers locaux, que l’on attend toujours la décision du Conseil d’État. Être maire, c’est d’abord être compétent. C’est un métier extrêmement technique. Il faut avoir une capacité à gérer des dossiers complexes. Il faut gérer un budget d’environ 60 millions d’euros, un tiers en investissement et deux tiers en fonctionnement, il faut être capable de maîtriser les instructions M14 de la comptabilité publique, il faut être capable de maîtriser les grands principes des finances publiques, il faut comprendre la logique d’organisation des collectivités territoriales, il faut connaître les grands principes du Code général des collectivités territoriales, au niveau d’une commune, comme au niveau de l’intercommunalité. Il faut être compétent pour gérer une commune comme La Baule-Escoublac, cela ne s’improvise pas, il faut maîtriser le jargon administratif et avoir une capacité à gérer des dossiers de nature juridique, institutionnelle, politique, économique et être aussi un manager. Il faut également avoir la capacité à jouer collectif car la mairie c’est 360 personnes et cela augmente pendant la saison estivale.
Un électeur a aussi envie de rêver. Si vous êtes élu maire de La Baule, comment aimeriez-vous que l’on présente votre ville en 2025 ou en 2030 dans un dîner parisien ?
La Baule, c’est la plus belle plage d’Europe, c’est un territoire exceptionnel… Je voudrais que l’on dise simplement dans les dîners en ville, à Paris, à New York, à Sydney ou à Tokyo : « J’ai envie de venir vivre à La Baule parce que ce n’est pas simplement une station balnéaire, c’est aussi une ville balnéaire qui vit tout au long de l’année, c’est une ville où il fait bon vivre ensemble et il y a tout ce que l’on ne peut pas trouver dans des grandes métropoles .»
Le fait est que vous connaissez les grandes métropoles… Quelle est votre histoire ?
Mon père est arrivé à La Baule-Escoublac à l’âge de huit ans parce qu’il avait une maladie pulmonaire. Il souffrait de tuberculose et mes grands-parents paternels ont fait le choix de venir s’installer ici pour pouvoir soigner mon père afin qu’il fréquente ce que l’on appelait à l’époque des instituts marins. Il y en avait un à Pornichet et un autre à Pen Bron. Par la suite, je suis né au Canada, parce que mes parents ont été expatriés pendant un temps et je suis revenu à La Baule à l’âge de quatre ans. J’y ai grandi et j’ai fait le choix de revenir y vivre. J’ai fait toute une partie de ma scolarité à La Baule, j’ai même eu la chance de pouvoir faire une année de préparation olympique en voile à La Baule, où j’ai préparé les J.O. de 1992 en étant coaché par Yves Pajot. Je faisais mes cours en mode sport-études et je sillonnais la baie sur un dériveur magnifique.
Une première proposition ?
Il y a une proposition très simple : créer des comités consultatifs de quartier dans lesquels tous les citoyens pourront participer, de manière à nourrir régulièrement l’action municipale des propositions des uns et des autres. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai coconstruit mon programme électoral sur la base d’un diagnostic établi en porte-à-porte avec les Baulois, en les intégrant et en les associant à ma démarche, dans une optique d’intérêt général.