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La Baule rend hommage à Serge Gainsbourg à travers l’exposition Gainsb’Art

C’est l’événement de l’été à La Baule : l’exposition Gainsb’Art, l’homme à la tête de l’art, à l’espace culturel Chapelle Sainte-Anne. Elle a lieu jusqu’au 4 septembre. Une quarantaine d’artistes contemporains rendent hommage à l’artiste culte de la chanson française. Roberto Battistini, organisateur de l’exposition, leur a proposé de se confronter aux « Poptraits » iconiques de Serge Gainsbourg : « C’est un projet qui date d’une dizaine d’années, puisqu’en 2012 j’ai été sélectionné par la Maison européenne de la photographie, dans le cadre du Mois de la photo à Paris, pour exposer une série de portraits d’artistes dans leur atelier. Pénétrer dans l’atelier d’un artiste, c’est un peu pénétrer dans la grotte de Platon… Les portraits de Serge Gainsbourg que j’ai réalisés en 1985 ont déjà été exposés en galeries, notamment à Paris et New York, et j’ai trouvé intéressant de prolonger cet hommage en sollicitant des collaborations multiples ».

Roberto Battistini est l’auteur d’un célèbre cliché de Serge Gainsbourg grimé en Salvador Dali, qui illustre l’affiche de l’exposition : « On m’a souvent demandé ce qui est à l’origine de cette photo scénarisée, qui est un véritable portrait fait en studio, et non pas un photomontage. En 1985, j’ai réalisé cette photographie pour le magazine Médias et nous avions imaginé le personnage que Gainsbourg pourrait incarner. À cette époque, Gainsbourg était partout, c’était véritablement l’artiste phare. Il y avait cette idée qu’il était un peu en 1985 le Salvator Dali des années 60, c’est-à-dire un personnage charismatique et caméléon que l’on pouvait glisser dans tous les univers artistiques. J’ai donc eu l’idée de le projeter dans le personnage de Salvator Dali, qu’il avait d’ailleurs connu. Gainsbourg a d’abord essayé d’être peintre et il considérait la peinture comme un art majeur. Cette exposition est donc articulée autour de cette idée. Nous voulons rendre hommage à ce personnage extraordinaire à travers le regard de nombreux artistes et toutes les techniques des arts plastiques sont sollicitées ».

Cette exposition estivale devrait séduire toutes les générations, car le personnage de Gainsbourg est connu de tous : « C’est un artiste complet, dans ses créations, dans son univers musical, il a toujours exploré des univers très différents, que ce soit la musique classique, du jazz ou du reggae. Il s’inscrit dans une intemporalité. Il est toujours là. Il est d’autant plus vivant que des artistes contemporains transgénérationnels continuent de lui rendre hommage. C’est aussi une réflexion sur les icônes qui traversent le temps et qui nous imprègnent de cette intemporalité » explique Roberto Battistini.

Gainsbourg est également un personnage très provocateur et l’on retrouve parfois ce trait de caractère dans les œuvres exposées : « C’est l’une des grandes caractéristiques de cet artiste. Il a toujours été dans une grande élégance et ses provocations ont toujours été justes et lucides. Il cite la poésie comme un art majeur et, dans ses textes, Rimbaud et Verlaine ne sont jamais très loin. On ne s’interdit pas de flirter avec des univers plus sulfureux, mais cela fait aussi partie du personnage ».

Roberto Battistini sur Kernews

Pratique : Gainsb’Art, l’homme à la tête de l’art, dialogue avec 40 artistes contemporains, jusqu’au 4 septembre, à l’Espace culturel Chapelle Sainte-Anne, Place du Maréchal Leclerc, à La Baule.

Écrit par Rédaction

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