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La colère sociale monte partout en France…

Est-ce les prémices d’un mouvement social de type Gilets jaunes ? Un peu partout en France le climat social devient tendu et même dans une ville paisible, comme La Baule, environ 150 agents territoriaux viennent de manifester. ​Ils dénoncent un management autoritaire, les arrêts non remplacés, le pouvoir d’achat… En temps normal, tout le monde aurait pu trouver une solution apaisée, au calme, en traitant chaque sujet séparément, mais les élections professionnelles sont proches.

À cela s’ajoute le climat national qu’il ne faut pas ignorer. Plus d’une centaine de manifestants dans les avenues de La Baule, c’est plutôt rare, ce n’est pas le trajet « Bastille République », mais en ce moment tout le monde est à bout et chaque degré de « ras-le-bol » supplémentaire peut faire exploser la « cocotte-minute ».

Le dernier Comité Technique paritaire n’avait fait apparaître aucune divergence de vue

En ce qui concerne La Baule, Jean-Philippe Dupuis, adjoint au Maire en charge des Ressources humaines, regrette cette manifestation qui s’est déroulée mardi 6 décembre : « Alors que les élections professionnelles auront lieu le 8 décembre, l’une des deux organisations représentatives du personnel de la Ville a choisi de provoquer une mobilisation sans respecter la loi en débrayant deux heures deux jours avant le scrutin, au prétexte de « protester contre les dégradations constantes des conditions de travail ». Pourtant, le dernier Comité Technique paritaire (direction/représentants du personnel) qui s’est réuni le mercredi 16 novembre n’avait fait apparaître aucune divergence de vue, ni demande particulière. Au-delà de l’opportunité de ce débrayage qui semble traduire la crainte d’une faible participation à ce scrutin, il est regrettable d’agir politiquement de la sorte alors que des avancées incontestables ont permis d’améliorer le quotidien des agents municipaux baulois depuis deux ans et demi ».

Le renforcement des effectifs contesté par une partie de la minorité municipale

L’élu rappelle que « dès son arrivée en juillet 2020, l’équipe municipale a certes accru son exigence pour le service des administrés, elle a aussi eu à cœur de veiller sur les conditions de travail des agents dans un dialogue social constant avec les représentants du personnel.

Parmi les nombreuses améliorations réalisées et validées par les organisations syndicales, on notera en particulier : 70 titularisations depuis deux ans et demi, permettant ainsi à des agents en contrats précaires d’obtenir le statut de fonctionnaire ; 94 avancements de grade et 9 promotions internes depuis 2020 ; la possibilité de convertir les jours de CET (Compte Epargne Temps) en complément financier ; une nouvelle politique de gestion des astreintes ; une participation nouvelle de la collectivité aux mutuelles prévoyance et santé ; la rénovation de certains bâtiments municipaux vétustes (tout ou partie) pour que les agents concernés puissent travailler dans des locaux décents. À ces mesures s’ajoutent le renforcement des effectifs contesté par une partie de la minorité municipale lors du dernier Conseil municipal face au surcroit d’activité dans le but de maintenir un service public de qualité ».

Jean-Philippe Dupuis poursuit : « Ce débrayage apparait comme bien peu respectueux du dialogue social établi. Finalement, c’est le service aux Baulois qui va être lésé par cette surenchère syndicale dans un contexte électoral qui leur semble peu favorable compte tenu de la faible mobilisation de ce matin ». Même si la municipalité de La Baule confirme son intention de veiller à la bonne tenue du dialogue social, la tension sociale, palpable au niveau national, est sans doute aussi liée, même de façon minime, à ce mouvement d’une partie des agents territoriaux…

Écrit par Rédaction

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Les invités du mardi 6 décembre : Guillaume Kasbarian et Franck Louvrier

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