Violaine Guérin : « Depuis bientôt deux ans, aucun débat n’est possible. »
Le collectif « Laissons les médecins prescrire » est une coordination qui regroupe 30 000 médecins et soignants qui pointe « un certain nombre d’anomalies dans la gestion de cette crise sanitaire ». Cette association vient d’adresser aux médias et aux politiques une lettre recommandée AR pour les informer de la situation et du manque d’informations et de débats pluralistes dans les médias. Cette lettre constitue un avertissement et elle pourra être produite devant les tribunaux afin d’engager la responsabilité des médias sur cette affaire. Le principal combat porte sur la liberté de prescription des médecins. Violaine Guérin souligne que les personnes qui ont des effets secondaires après la vaccination doivent rejoindre des associations de patients : « Quand il y a des effets secondaires qui sont importants et qui ne sont pas entendus, alors que c’est très suspect, il est important de se regrouper et de préparer ce que l’on appelle une class action pour agir et arrêter cela. »
Violaine Guérin, fondatrice de ce collectif, est endocrinologue et gynécologue, elle est connue pour sa lutte contre les violences sexuelles, elle est d’ailleurs l’auteure de plusieurs ouvrages sur ce sujet.
L’invitée de Yannick Urrien : mercredi 19 janvier 2022
Extraits de l’entretien:
Nous venons d’envoyer ces courriers à la presse, mais aussi aux politiques. D’abord il s’agit d’informer, parce que l’on s’aperçoit que les parlementaires n’ont pas toutes les informations utiles. Beaucoup de personnes ne prennent pas le temps d’aller chercher ailleurs que ce qui est communiqué par le ministère de la Santé. Or, au niveau scientifique, il y a énormément de publications internationales et malheureusement les médecins français ne prennent pas le temps de regarder ce qui se passe. Le deuxième objectif est de prévenir sur un certain nombre de problématiques. Le fait d’envoyer notre message en recommandé avec AR, c’est aussi un moyen de prendre date, un certain nombre de personnes qui ont des responsabilités ont reçu une information et leur devoir et de creuser ces sujets et d’ouvrir des débats. Or, depuis bientôt deux ans, aucun débat n’est possible.
Un très gros problème de conflit d’intérêts.
Il y a aussi un très gros problème de conflit d’intérêts. D’ailleurs, on n’en parle pas quand les gens prennent la parole. Il est très important de comprendre que beaucoup de personnes qui lancent des alertes sont des gens qui n’ont pas de conflit d’intérêts. Sur le plan médical, cela veut dire que vous avez reçu de l’argent, ou des prestations, d’un ou de plusieurs laboratoires pharmaceutiques qui vous mettent une pression dans les décisions que vous pouvez prendre, ou dans l’évaluation que vous pouvez faire de certains produits. Il y a des médecins qui reçoivent des honoraires extrêmement importants pour être les porte-paroles de tel produit ou de tel laboratoire. Il faut que les gens aient conscience des émoluments reçus. Je précise que je n’ai pas de conflit d’intérêts.
Il y a beaucoup de médecins qui ont conscience que tout ce qui se passe n’est pas normal, mais ils n’osent pas se montrer, parce que tout simplement ils risquent une radiation du Conseil de l’Ordre. Un grand nombre de médecins ont déjà été convoqués, parfois le national a mandaté les Ordres départementaux pour faire le sale boulot. Quand on est jeune, en début de carrière, il est évidemment dramatique d’être radié après avoir fait 10 ans d’études. Les gens ont des familles aussi… Donc, ce sont des gens comme moi, proches de la retraite, qui peuvent prendre la parole.
Il y a des objectifs de vendre des médicaments qui ont été achetés à prix d’or
On nous dit souvent que ces traitements relèvent du charlatanisme. Qu’en pensez-vous ?
C’est une manière de discréditer quand on a d’autres objectifs que de soigner. Il y a des objectifs de vendre des médicaments qui ont été achetés à prix d’or, il y a aussi la volonté de casser la médecine telle qu’elle est structurée actuellement, on assiste à un démembrement de toute la prise en charge médicale. On veut développer des téléconsultations avec des outils, alors que la médecine ce n’est pas ça. Il est important d’ausculter le patient et d’échanger avec lui. Il faut absolument que les citoyens ne se laissent pas leurrer. Cela fait des années que j’attire l’attention des gens en leur disant que l’on est en train de détruire ce système français qui était magnifique et qui fonctionnait très bien.
On observe au niveau mondial une forte prise en charge par l’ivermectine
Sur Internet, on voit beaucoup circuler cette préconisation de dosage entre l’azithromycine et l’ivermectine, jugé inefficace par les autorités françaises, qu’en pensez-vous ?
Avec le recul, on observe au niveau mondial une forte prise en charge par l’ivermectine, il y a énormément d’études publiées depuis deux ans, ce n’est pas du charlatanisme, avec des résultats. Malheureusement, il n’y a pas d’études françaises, cela devrait interpeller les gens. Pourquoi le ministère de la Santé n’a-t-il pas conduit une étude ? Il faut que les gens comprennent qu’ils sont en droit d’aller voir leur médecin et de discuter avec eux. C’est un dialogue qu’il faut avoir. Aujourd’hui, les médecins peuvent prescrire de l’ivermectine, en marquant sur les ordonnances « prescription hors autorisation de mise sur le marché », ils ne risquent rien, donc il faut que ce soit simplement un accord entre le patient et le médecin. Les patients doivent être plus confiants à l’égard de leurs médecins qui n’ont aucune raison de refuser ce type de traitement. On connaît l’ivermectine depuis des dizaines d’années, elle est très efficace dans le traitement de la gale, on peut la donner aux enfants de plus de 15 kg, donc on a beaucoup de recul avec cette molécule, sans mettre les gens en danger.