François-Marie Dru : « Le son harmonieux a des effets sur les cellules. »
C’est le premier livre complet sur le pouvoir du son. Il est issu de plusieurs années d’enquête de François-Marie Dru, qui a analysé de nombreuses études effectuées dans le monde sur le pouvoir des vibrations et du son sur la vie humaine, animale et végétale. L’auteur met en lumière les effets des vibrations sur l’ADN, sur nos cellules, celles du règne végétal, mais aussi sur les cycles de la Terre, de la Lune, ainsi que sur le mouvement des planètes et des étoiles. Grâce à ce voyage dans le monde des ondes, il nous permet de comprendre comment la musique peut contribuer au progrès dans des domaines aussi variés que la médecine, l’énergie, l’éducation et l’écologie, et inspirer des solutions innovantes à de nombreuses problématiques de notre siècle. François-Marie Dru est diplômé du Berklee College of Music. Musicien et compositeur, il est également responsable du pôle musicothérapie à l’institut Rafaël – Maison de l’après-cancer à Paris.
« Tout est vibration » de François-Marie Dru est publié aux Éditions Leduc.
Ecoutez l’entretien intégral avec François-Marie Dru
Extraits de l’entretien
Kernews : Vous avez mené un travail d’’enquête autour des vibrations et du son pour nous faire comprendre à quel point les sons influencent notre mental, mais aussi notre physique. Nous avons tous observé que les murs vibrent lorsque l’on met de la musique très forte… Est-ce la base de cette réflexion ?
François-Marie Dru : Oui. Et comment faire vibrer nos murs intérieurs aussi. Dans ma vie de musicien, j’ai souvent été émerveillé par le pouvoir du son sur mes émotions et sur mon état physique, donc j’ai essayé de comprendre l’effet de cette matière sonore. Effectivement, le son peut détruire des murs, c’est la symbolique des murs de Jéricho, mais on peut aussi purifier de l’eau avec le son et soigner beaucoup de choses. Le son est une vibration, tout comme la lumière, les molécules ou les atomes, et les intensités et les natures sont différentes. Mais le lien ultime qui nous unit à la nature ou au cosmos, c’est la vibration. Ensuite, il y a la résonance, c’est-à-dire l’échange d’informations. Une station de radio a une antenne émettrice, l’auditeur a un récepteur et, quand les deux appareils sont sur la même fréquence, il y a un échange d’informations. Cela peut être aussi la voix, mais également un échange entre des molécules ou des étoiles. On va de l’infiniment petit à l’infiniment grand. C’est la résonance.
Vous avez vous-même été surpris par l’influence positive de la musicothérapie sur vos patients…
Quand on entend le terme de musicothérapie, les gens pensent que quelqu’un va venir dans un hôpital avec une guitare et l’on a du mal à croire que cela va soigner la maladie… En réalité, il s’agit d’utiliser des vibrations sonores avec des combinaisons de fréquences et il y a de nombreuses façons de travailler. Je me suis formé un peu partout. J’ai suivi Fabien Maman, un musicien devenu acupuncteur, qui a développé de nombreuses techniques avec des diapasons, et j’ai pu observer qu’il pouvait soigner de nombreux problèmes physiques très concrets. Avec la voix, on peut faire des méditations sonores. Les bains sonores permettent de créer une forme d’hypnose très profonde dans laquelle la personne trouve une sérénité propice à son auto-guérison. Un peu de bien-être tous les jours contribue à un rétablissement progressif et, un jour, on découvre que l’on est guéri. La vibration, c’est une ronde, et il y a une ligne d’horizon : à force de monter et descendre, on trouve un point d’équilibre. C’est la thérapie par l’harmonie.
Les ondes ne se voient pas, le son ne se voit pas… Cela signifie-t-il que l’être humain serait une sorte de transistor qui perçoit le toucher, l’odorat, le son et la vue, mais qu’il y a peut-être d’autres dimensions que nous n’appréhendons pas ?
Oui, le corps humain est comme un récepteur radio, mais aussi un émetteur. Il va capter des ultrasons, puis ces ultrasons deviennent des ondes radio. Après, ce sont des micro-ondes, après, cela devient des infrarouges et, à un moment, cela devient de la lumière et des couleurs. C’est un spectre. L’être humain va capter les ondes de la lumière avec les yeux, les ondes du son avec les oreilles, mais on ne voit pas les ondes radio qui sont pourtant toutes dans nos pièces. Elles sont partout. C’est la magie du son. On ne le voit pas, pourtant il a un effet puisque l’on peut voir les vibrations du son créer des formes très géométriques et très belles. L’être humain capte une certaine fourchette, entre 0 et 20 000 hertz, alors que le dauphin peut capter entre 0 et 200 000 hertz… Donc, entre 20 000 et 200 000 hertz, il y a toute une plage vibratoire que l’homme ne capte pas. Cela n’existe pas pour nous, mais les dauphins peuvent entendre ces ondes. Il y a plein de choses que l’on ne perçoit pas, donc on n’a même pas conscience que cela peut exister ou non. Cela montre bien que notre conscience de la réalité est forcément limitée. En comprenant cela, on va vers le sixième sens. On peut avoir de la télépathie avec un animal, ou ressentir l’énergie des plantes ou des étoiles.
Idem pour la vue, il y a peut-être des choses qui sont autour de nous et que l’on ne voit pas…
Tout à fait ! Qu’est-ce que la réalité ? Est-ce simplement ce que l’on voit ? Il est évident qu’il y a beaucoup de choses que l’on ne voit pas et qui, pourtant, existent. Il y a aussi les odeurs qui sont des fréquences. Les huiles essentielles vibrent entre 50 000 et 150 000 hertz, cela a déjà été mesuré, donc elles vont agir sur notre corps. Quand vous pelez une orange, vous percevez la vibration de la molécule, ce n’est pas de la matière, mais de la vibration.
Et tout cela a une influence sur notre ADN, y compris le son…
Complètement. L’ADN, c’est vraiment l’antenne. Elle est en forme de spirale, comme le nombre d’or et il est évident que la vibration va avoir un effet sur la cellule humaine. Il y a eu beaucoup d’expériences qui montrent les effets des vibrations sur les cellules, depuis une cinquantaine d’années. Un son harmonieux peut aider à restructurer la structure moléculaire des cellules, donc les aider à retrouver leurs cohérences. Il y a les travaux de Masaru Emoto qui sont passionnants : il a fait écouter de la musique à de l’eau. Chaque flacon recevait une musique différente, Mozart, les Beatles ou du hard rock ; ensuite, il a congelé l’eau pour l’analyser. Il a pu constater que l’eau qui avait été exposée à une musique harmonieuse avait une structure moléculaire très harmonieuse et très géométrique, alors que, pour l’eau qui avait été exposée à un champ musical disharmonieux, les flocons n’arrivaient pas à se développer. Il a trouvé un procédé et on a pu voir cela visuellement à travers des photos. Même sans musique, avec de bonnes intentions positives, on arrive à cela, puisque les pensées positives émettent de bonnes vibrations. On peut maintenant voir l’effet du son invisible et il y a eu de nombreuses études, notamment dans le magazine Science, qui indiquent que le son harmonieux a des effets sur les cellules.
Il y a des sons harmonieux et d’autres qui ne le sont pas : cela signifie-t-il qu’une belle chanson de variétés n’aura pas le même impact qu’un rap très agressif ?
Je ne veux pas discriminer, j’aime aussi le rock ! Cela peut être pris de très nombreuses façons. Il y a des morceaux de rap qui ont de beaux rythmes… Je comprends très bien ce que vous dites et il vaut mieux écouter une belle chanson qui vous fait du bien. C’est un principe de résonance. J’ai dit que les flocons avaient du mal à se développer quand ils étaient soumis à du hard rock à très fort niveau, mais il y a aussi de nombreux festivals de hard rock où l’ambiance est très bon enfant parce que les gens écoutent la musique qu’ils aiment, dans un bon principe de résonance. Mais, effectivement, s’il y a beaucoup de violence et d’énergie négative, l’impact sera différent. Le verbe est créateur et, s’il est créateur, c’est qu’il est destructeur aussi.
Donc, si l’on écoute des choses harmonieuses plusieurs heures par jour, cela peut avoir un impact positif sur notre santé…
Exactement, c’est un bon résumé. Je travaille dans un centre médical. La médecine a compris qu’il était bon de conjuguer la médecine académique et rationnelle avec des médecines alternatives et ancestrales et, si elles existent toujours, c’est qu’elles marchent. Il faut arriver à conjuguer le cerveau droit et le cerveau gauche. Évidemment que la musique va avoir un effet sur vos cellules. Sur la chimie du bien-être, je recommande particulièrement de chanter ce que vous entendez, parce que vous faites vibrer l’intérieur, on est en résonance. Il faut aussi travailler sur la respiration. En faisant tout cela, déjà vous calmez le système nerveux, donc vous vous détendez et vous sécrétez une chimie positive.
Votre étude vous amène à évoquer la question de l’espace-temps puisque les vibrations ignorent le passé, le présent et le futur, et l’on aborde donc un sujet que l’on ne maîtrise plus…
Si vous jetez un caillou dans l’eau, vous voyez des ondes, c’est cela l’espace-temps. C’est le big-bang. Il y a une énergie qui jaillit, on peut avoir une compréhension de l’espace-temps par la géométrie d’une onde sonore ou visuelle. On entre ensuite dans la cosmologie. C’est pour cette raison que le son est essentiel dans beaucoup de religions. Au commencement était le Verbe, c’est la parole de Dieu, c’est la parole du point central, c’est l’expression de l’unité qui se divise et qui se multiplie… Plus loin, on dit que la lumière fut, mais le son arrive avant la lumière. Peu importe, le point commun reste la vibration, donc le rythme, c’est-à-dire le rapport entre le haut et le bas avec au milieu le point d’horizon, l’équilibre et la connexion au cœur. Cela nous ramène à un sujet très spirituel et, même si l’on a du mal à trouver des réponses, cette tranquillité nous confère un apaisement qui nous rappelle certainement le point originel et la source.
Vous citez plusieurs études, dont celle du cancérologue Henri Joyeux, qui évoque l’effet Mozart et vous écrivez que cette musique est celle de notre cœur. Visiblement, dans le monde entier, tous les scientifiques évoquent cet effet. Y a-t-il des œuvres plus contemporaines qui nous ramèneraient à cet effet Mozart ?
L’effet Mozart, c’était d’abord une technique pour aider à lutter contre l’autisme ou le bégaiement et, surtout, aider chaque individu à s’harmoniser. Il y a effectivement quelque chose dans la musique de Mozart qui est reconnu dans le monde entier et les médecins analysent cela avec des I.R.M. ou des instruments de mesure cardiaque. C’est scientifique et c’est vraiment surprenant. Maintenant, les trois quarts des grands compositeurs classiques ont cet effet, mais je peux dire que John Lennon et Paul McCartney peuvent aussi avoir cet effet. Je peux aussi avoir cela avec Véronique Sanson ou Michel Berger car, quand je les écoute, je rentre vraiment en résonance. L’être humain me demande la playlist gagnante mais, ce qu’il faut comprendre, c’est l’importance de la résonance. Il faut un échange d’informations. Cela peut être la voix de quelqu’un, son énergie. Ce qui compte, c’est l’échange d’informations. Si quelqu’un aime un morceau de rap et si cela lui fait du bien, c’est qu’il a une affinité, donc il est sur la même longueur d’onde que l’artiste. Cela dépend aussi de son état d’esprit. Si vous êtes dans un moment triste, vous aurez envie d’écouter une chanson triste, parce que vous êtes dans cette vibration et le compositeur devait être sûrement dans le même état que vous au moment où il a écrit cette chanson.
Ce pouvoir du son n’est-il pas annihilé avec les MP3 et le streaming, puisque ce sont des technologies qui détruisent la courbe sonore, contrairement aux disques vinyles ?
Oui et non. C’est vrai, quand on compresse le son, cela enlève beaucoup les harmoniques et le pouvoir énergétique du son est dans les harmoniques. Le meilleur, c’est d’écouter de la musique acoustique en étant présent. Le vinyle n’est pas compressé, donc il y a les harmoniques. Mais si vous écoutez une très belle chanson, même si le son est compressé, cela vous rappellera des souvenirs, une époque, et cela vous fera quand même un effet parce qu’il y a l’onde du souvenir qui sera connectée à cela. Maintenant, pour la pureté du son, c’est mieux si celui-ci n’est pas compressé, car les harmoniques sont la racine éternelle de la nature et elles permettent de faire ressortir la magie du son.