La ville de La Baule reprendra la gestion de la restauration communale à partir du 15 juillet, en remplacement de l’actuel prestataire privé. C’est donc la Société publique locale (SPL) nouvellement créée, Restauration presqu’île, qui sera en charge de l’exploitation du service de restauration collective. Franck Louvrier, maire de La Baule, rappelle qu’il s’agissait d’un engagement de sa campagne électorale : « En reprenant directement la gestion de la restauration collective, la ville entend proposer une offre qualitative « de la fourche à la fourchette » répondant aux exigences du public en termes de bio, d’achats locaux, et de circuits courts. Elle est un précurseur du Plan alimentaire de territoire que plusieurs communes de CAP Atlantique et du PNR de Brière sont en train d’élaborer. » L’enjeu est de taille puisque la cuisine centrale bauloise prépare les repas pour les quatre groupes scolaires de la commune, le restaurant administratif des agents de la Ville, la résidence pour personnes âgées Bôle Eden, ainsi que ceux du portage à domicile. Ce sont plus de 136 000 repas complets qui sont proposés chaque année.
Bertrand Plouvier : « Aider l’économie locale, les emplois et les familles de notre territoire ».
Bertrand Plouvier, conseiller municipal, conseiller communautaire de CAP Atlantique et administrateur du Parc Naturel Régional (PNR) de Brière, a été élu à la présidence de la SPL : « Nous nous étions engagés sur ce point et, plus largement, à l’échelle de Cap Atlantique, l’ensemble des communes souhaite aller vers cette alimentation. Nous avons clairement inscrit notre action à l’échelle du Parc naturel régional de Brière, c’est-à-dire avec Saint-Nazaire et la Carene, mais aussi à l’échelle de la communauté de communes de Pontchâteau – Saint-Gildas, pour porter ensemble le projet alimentaire de territoire que l’on appelle Presqu’île, Brière et Estuaire. L’objectif, en travaillant à une échelle aussi grande, est d’allier les bassins de production de différentes filières que sont le maraîchage, les produits de la mer, l’élevage et la filière laitière. » Bertrand Plouvier précise que, ce que l’on entend par producteurs locaux, ce sont les artisans de plusieurs départements autour de la Loire-Atlantique : « Nous souhaitons conforter les productions alimentaires locales, tout en développant un réseau d’approvisionnement. Il ne s’agit pas d’être plus royaliste que le roi, on va aussi servir des produits qui viennent de Bretagne ou de Normandie, mais on souhaite mettre fin à ces aberrations qui consistent à servir des produits qui voyagent par camion ou par avion ». Il se prononce aussi pour une évolution de la législation : « Depuis plusieurs années, on a eu un renforcement de la législation, pour mettre plus de bio dans les cantines, mais ce qui est aberrant aujourd’hui, c’est que vous pouvez servir un kiwi bio qui aura voyagé par avion, alors que vous n’allez pas pouvoir servir des œufs issus d’une ferme à 5 km, parce qu’ils n’auront pas le label bio. » En conclusion, « cet investissement va aussi aider l’économie locale, les emplois et les familles de notre territoire ».
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