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Le Grand Café – centre d’art contemporain de Saint-Nazaire annonce ses conférences

En partenariat avec l’École des Beaux-Arts Nantes – Saint-Nazaire, site de Saint-Nazaire, les trois prochaines conférences du cycle de conférences en histoire de l’art De la nature au vivant, un regard changeant sur les paysages de l’histoire de l’art auront lieu les 24 février, 10 mars et 28 avril.

Ces conférences sont menées par Ilan Michel, critique d’art et enseignant, elles ont lieu à Bain Public, à Saint-Nazaire (24 rue des Halles).

Dates et thématiques des trois prochaines et dernières conférences :

24 février 2022 : Utopies et activismes écologiques

Cette conférence questionne l’engagement écologique des artistes depuis la fin des années 1970. Si certain·es plasticien·nes et performers peuvent tenter d’alerter l’opinion sur la crise climatique en créant la polémique (Nicolás García Uriburu, Sarah Trouche, collectif HeHe, Lara Almarcegui), d’autres organisent des actions de sauvetage concrètes : dépollution (Joseph Beuys, Mierle Laderman Ukeles) et réintroduction du vivant face aux buildings (Ágnes Dénes). Ces interventions, qui mêlent le politique au symbolique, nous conduisent à aborder de nouveaux espaces d’utopie (Lois Weinberger, Pedro Reyes). Loin d’être détachées du réel, ces alternatives nous proposent de modifier notre point de vue pour mieux changer le monde.

10 mars 2022 : Le devenir animal

Si le risque de régression à l’état animal est ancré dans les sociétés du XVIIIe et XIXe siècles qui pensent être sorties de l’état de nature, les artistes des années 1960 mettent en cause notre confiance accordée à la Raison. Rebecca Horn repense l’humain comme animal civilisé, Joseph Beuys tente de communiquer avec un coyote… avec toute la part de sauvage et d’incontrôlé que ces situations impliquent. Adopter les propriétés animales pour augmenter les capacités humaines est un vieux rêve depuis Léonard de Vinci. Il s’agit ici, au contraire, de changer sa nature : Simone Forti intègre les mouvements du zoo de New York à la danse post-moderne, Violaine Lochu réinterprète le chant des oiseaux à l’accordéon, autant d’étapes qui conduisent au devenir non-humain : éprouver la respiration de la terre (Ana Mendieta), le temps d’une pierre, la patience d’une poule (Abraham Poincheval) ou la sensibilité d’un cheval (Art-Orienté-Objet).

28 avril 2022 : La recomposition du vivant

Face à un monde anthropocentré, de nouvelles et nouveaux artistes-chercheur·ses tentent de recomposer l’essence du vivant. Les expériences de ces apprenti·es laborantin·es prennent acte de la porosité entre les êtres et envisagent des coopération inter-espèces. Certain·es délèguent une part de leur autorité à des paramètres aléatoires, cellules ou conditions atmosphériques (Pierre Huyghe), quand d’autres réinventent des paysages abstraits et symboliques en imitant au plus près les phénomènes naturels (Bianca Bondi, Hicham Berrada). Dans tous les cas, l’œuvre est devenue un organisme vivant (Michel Blazy) qui peut bien se passer des êtres humains pour continuer sa métamorphose.

Informations pratiques :

Entrée 6 euros ; gratuit pour les moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires du RSA et les élèves de l’École des Beaux-arts Nantes – Saint-Nazaire (sur présentation de justificatifs).

Dans le respect des mesures sanitaires en vigueur à ces dates

Sur réservation au 02 51 76 67 01

Écrit par Rédaction

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