la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’informations - N° 246 - Décembre 2024 SOYEZ RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT : NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE, EMPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! IMMOBILIER Chezmoi.photo : sublimez votre annonce immobilière avec Fédéric Evezard Page 4 Nos entreprises locales communiquent : Jean Muller Enquête sur la découverte de la tombe de Saint Pierre Pages 12 et 13 Pierre Jovanovic Le président des DCF plaide en faveur de la fonction commerciale Pages 10 et 11 Star du cinéma X, il a été surnommé « Queue de béton » ! Pages 14 à 16 Richard Allan Julien Colliat L’art de moucher : comment avoir le sens de la répartie Pages 18 et 19 Pages 30 à 32 André Bercoff La liberté d’expression est-elle menacée ? BIEN ÊTRE Au Coeur des Sens : Charline Burban présente la puissance de son massage métaphorique Page 9 RADIO Max : il a fait les grandes heures de Fun Radio... Page 6 BONNES ADRESSES Les créations du Comptoir des Savonniers inspirent des géants de l’hôtellerie Page 35 Entretien exclusif avec le scientifique Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS Santé. L’affaire de la vaccination à ARN messager revient au-devant de la scène mondiale avec la nomination de Robert Kennedy Jr au ministère de la Santé des États-Unis Pages 22 à 25 Zoom...
la baule+ 2 | Décembre 2024 Le port de Pornichet, le plus grand port de plaisance des Pays de la Loire avec ses 1500 anneaux, s’apprête à connaître une transformation majeure. La Ville a officiellement confié la rénovation et la gestion du site à la Société d’Économie Mixte pour la Construction et l’Exploitation du Port (SEMCEP). Ce partenariat marque le début d’un projet d’envergure visant à moderniser les infrastructures et à les gérer sur une durée de 40 ans, à partir du 1er janvier 2027. Les premières études environnementales, préalables au lancement des travaux, ont déjà débuté. Le maire de Pornichet, Jean-Claude Pelleteur, souligne l’importance de ce projet : « Il s’agit d’une nouvelle étape importante pour l’avenir de nos ports et de notre commune, car l’histoire de Pornichet est intimement liée à celle de la plaisance. Aujourd’hui, nous nous apprêtons à bâtir un port pour 40 ans, à façonner un lieu de vie, de travail et de loisirs qui réponde aux besoins actuels, mais surtout qui anticipe l’avenir. » Le projet, ambitieux et visionnaire, vise à faire du port de Pornichet un espace exemplaire : vivant, accessible toute l’année, intégrant des innovations environnementales, et en harmonie avec la baie et la ville. Les opérateurs, représentés par Loire-Atlantique Nautisme, se sont engagés à maintenir des tarifs accessibles pour que le port reste ouvert au plus grand nombre. Les travaux de rénovation débuteront en 2027, mais dès le début de l’année 2025, Loire-Atlantique Nautisme sera disponible pour répondre aux questions des plaisanciers. Une étape déterminante pour un port qui ambitionne de devenir un modèle d’innovation et de durabilité. Une société d’économie mixte pour rénover et exploiter le port de Pornichet Signature du contrat de délégation de service public entre la Ville de Pornichet et le SEMCEP pour la rénovation et l’exploitation du port. De gauche à droite : Jean Vidal, président du directoire de Charier ; Jean-Claude Pelleteur, maire de Pornichet ; Rémi Raher, PDG de la SEMCEP ; Nicolas Millet, responsable de Legendre Génie Civil et Emmanuel Jahan, directeur de Loire-Atlantique Nautisme. Le gouvernement entend s’attaquer à la multiplication des logements touristiques de courte durée afin de relancer le marché des locations vides à l’année. Franck Louvrier, maire de La Baule, rappelle qu’actuellement le dispositif repose sur trois piliers : «L’obligation de déclaration auprès de la mairie du changement d’affecLa Baule crée une commission extramunicipale sur le logement touristique de courte durée La Baule se prépare à lancer, d’ici la fin de l’année, le chantier de son tout premier cimetière animalier. Prévu pour être achevé à l’été 2025, ce projet novateur fera de La Baule la première commune du département à disposer d’un tel site funéraire pour animaux, un territoire qui ne propose jusqu’ici que des crématoriums dédiés. Le cimetière animalier sera implanté dans une extension du cimetière-parc de La Baule-Escoublac, une initiative validée par le conseil municipal en 2021. Situé en face de l’aérodrome d’Escoublac, cet espace de recueillement s’étendra sur 3000 m², soit une large portion des 5000 m² que comprendra l’extension. Pour respecter l’intimité des lieux, le cimetière disposera d’un accès indépendant du reste du site. Avec plus de 4200 animaux de compagnie recensés pour une population de 17 000 habitants, la demande pour un lieu de mémoire dédié aux compagnons domestiques est forte dans la commune. La Baule : un futur cimetière pour nos compagnons à quatre pattes tation du bien immobilier, la limitation de ce type de bien à deux par foyer fiscal et la hausse jusqu’au plafond maximum de la taxe de séjour. » Finalement, ces mesures commencent à porter leurs fruits, « avec une importante régularisation des changements d’affectation et une stabilisation du nombre de ces logements tandis que les locations vides à l’année connaissent un petit sursaut, du constat même des professionnels. » La nouvelle loi est « une sorte de boîte à outils » mise à la disposition des communes qui pourront « mettre en place des quotas de meublés de tourisme, désigner des zones réservées à la construction de résidences principales, obtenir l’accord des syndics de copropriétés pour les résidences en collectif ou encore abaisser le nombre maximal de jours de location touristique des résidences principales de 120 à 90 jours. » En raison de l’importance et de la complexité du sujet, Franck Louvrier a décidé de créer une commission extramunicipale « Logement touristique de courte durée » qui sera chargée de définir pour le premier trimestre 2025 les outils apportés par la loi qui seront utilisés dès parution des décrets d’application. Cette commission sera placée sous la direction de Laurence Briand, adjointe au maire de La Baule. Franck Louvrier, maire de La Baule. Laurence Briand, adjointe au maire de La Baule
la baule+ Décembre 2024 | 3 La ville de La Baule se prépare à accueillir un nouveau lieu événementiel au premier étage du Passage du Royal, actuellement en réhabilitation. Mené par la mairie sous l’impulsion du maire, Franck Louvrier, ce projet sera géré par le groupe Barrière pour la location, tandis que son exploitation sera assurée par la SPL Atlantia. Selon Franck Louvrier, cet espace viendra en complémentarité des infrastructures existantes telles que le Palais des Congrès Atlantia et le Parc des Dryades. « Son emplacement unique, avec un accès direct à la plage et une vue panoramique sur la baie, en fera un lieu stratégique pour La Baule ». Corinne Denuet, directrice générale de La Baule Événements, souligne que ce nouveau site renforcera l’attractivité de la ville pour le tourisme d’affaires. « La proximité des hôtels, restaurants et commerces permettra de proposer une expérience complète aux visiteurs. L’objectif est de stimuler les nuitées et de dynamiser l’activité économique locale, tout au long de l’année». Prévu pour une ouverture début 2026, cet espace pourra accueillir entre 150 et 284 personnes en fonction des configurations. Il sera équipé d’une technologie moderne, notamment un système de sonorisation adapté à divers événements et des éclairages d’ambiance pour créer une atmosphère conviviale. « Ce lieu sera conçu pour répondre aux attentes d’une clientèle variée, des conférences aux réceptions privées », ajoute Corinne Denuet. Le projet s’inscrit dans une stratégie globale visant à conforter la position de La Baule comme destination majeure pour le tourisme d’affaires et les événements de prestige. La Baule : un espace événementiel avec vue sur mer prévu pour 2026
la baule+ 4 | Décembre 2024 Dans un monde où l’image règne en maître, la photographie joue un rôle crucial pour capter l’attention et susciter l’intérêt. Saviez-vous qu’une annonce immobilière accompagnée de photos professionnelles a 40 % plus de chances de retenir l’attention et d’engendrer un retour positif ? C’est ce constat qui a poussé Frédéric Evezard, photographe expérimenté, à créer Chezmoi.photo : un service innovant qui propose des photos professionnelles et des visites virtuelles pour valoriser vos biens et accélérer leur vente ou leur location. Capturer le meilleur de chaque espace Le constat est simple : bon nombre d’annonces souffrent de clichés peu flatteurs. Ombres mal placées, cadrages hasardeux ou ambiance terne... Ces défauts peuvent dissuader un potentiel acheteur dès le premier regard. Avec son expertise en photographie immobilière, Frédéric Evezard a l’œil pour capturer le meilleur de chaque espace. Il joue avec la lumière, corrige les imperfections et sublime chaque détail pour faire ressortir le potentiel d’un bien. Beaucoup d’annonces ne sont pas optimisées Frédéric s’adresse aux particuliers qui font de la location saisonnière ou qui veulent vendre eux-mêmes leur logement : « Une Bauloise m’a dit qu’elle avait amorti la prestation en deux nuits de location! » Chezmoi.photo s’adresse aussi aux agences immobilières, car les agents, certes spécialistes de leur domaine, n’ont pas l’œil d’un Chezmoi.photo : sublimez votre annonce immobilière avec Frédéric Evezard photographe professionnel et beaucoup d’annonces ne sont pas optimisées, alors que c’est plus que jamais décisif. Chezmoi.photo propose des offres qui vont de 150 à 450 euros, du reportage photo à la visite virtuelle : « L’offre de base, c’est le reportage photographique classique. Ensuite, la photo à 360, cela permet de visualiser l’ensemble d’une pièce, c’est particulièrement adapté aux petits espaces, qui sont plus difficiles à mettre en avant en photographie traditionnelle. Enfin, la visite virtuelle est un assemblage de photos à 360. » La première impression est décisive Imagineriez-vous vous rendre à un rendez-vous professionnel, ou galant, sans soigner votre apparence ? Il en va de même pour un bien immobilier : la première impression est décisive. La qualité des photos reflète non seulement le potentiel du bien, mais également la confiance et le sérieux du vendeur ou de l’agence. En conclusion, Frédéric devient le conseil en image du bien immobilier pour le rendre plus séduisant. Contact : Frédéric Evezard au 06 60 74 13 23. Site : Chezmoi.photo Contactez-nous pour votre publicité dans La Baule+ : la baule+ L’efficacité de la lecture papier n’est plus à démontrer en matière de publicité. 1/ Meilleure compréhension et mémorisation 2/ C’est la publicité préférée par la majorité de consommateurs. 3/ Plus d’attention et moins de distractions 4/ Une lecture plus lente 5/ Stimule les émotions et le désir De plus, la publicité perçue par les lecteurs de la presse surclasse les sites Internet et la télévision, notamment grâce à la cohérence des contenus avec les annonces ou encore la qualité des produits et services proposés. La Baule+ n’est pas un journal gratuit comme les autres, le contenu éditorial est jugé de grande qualité par tous les lecteurs. La Baule+ c’est : - 35 000 exemplaires distribués et un minimum de 60 000 lecteurs. - Un lectorat multigénérationnel. - Le seul journal gratuit lu et attendu par une majorité de la population de la presqu’île. - Le seul journal gratuit produit sur la presqu’île et imprimé en France. Fabienne: 06 08 80 39 55 fabienne@labauleplus.com Contactez-nous pour votre publicité : Le rapport ROI Genome confirme que, lors des précédentes crises et « turbulences » économiques, les marques qui avaient augmenté leurs investissements médias ont vu leur ROI et leur croissance accroître et une image de marque améliorée. En moyenne une marque perd jusqu’à 15% de ses parts de marché si une marque concurrente double ses investissements marketing. 60% des marques qui ont augmenté leurs investissements médias durant la dernière récession ont bénéficié d’une amélioration de leur ROI. Ces marques ont également connu une croissance des ventes de 17% en moyenne.
la baule+ 6 | Décembre 2024 Radio ► Il a fait les grandes heures de Fun Radio… Max : « La radio est un média plus spontané et plus direct. » L’animateur Max a présenté la libre antenne de Fun Radio pendant près de vingt ans. Il a commencé en 1988 avec son émission, qui permettait aux jeunes de s’exprimer, et il a battu des records d’audience au point que les quadras et les quinquas se souviennent encore des grandes heures de Fun Radio. Max habite aujourd’hui à Guérande et il est venu visiter les studios de Kernews. La Baule+ : Le concept des auditeurs ont la parole est un classique en radio. Or, vous êtes allé beaucoup plus loin à travers votre libre antenne… Max : La libre antenne existe depuis longtemps en radio, mais c’était quand même une première car je commençais vers 22 heures et je pouvais terminer à 2 ou 3 heures du matin. Nous étions totalement libres, sur le concept comme sur la musique. Il m’est arrivé de faire des monologues pendant deux ou trois heures. On me laissait faire ce que je voulais. En dehors de tous les canulars que l’on pouvait faire, je me retrouvais avec des auditeurs qui me parlaient de leurs enfants, alors que j’avais seulement 27 ans à l’époque... Ce concept fonctionnerait-il aujourd’hui ? Je pense que l’on ne peut plus faire ce que l’on faisait avant. Ce que nous faisions à notre époque - je pense à Super Nana, Maurice ou Difool - on ne pourrait plus le faire aujourd’hui car, au bout de 30 secondes, on aurait une multitude d’associations qui nous tomberaient dessus ! Mais on pourrait peut-être encore faire des choses rigolotes. D’ailleurs, sur les radios adultes, cela fonctionne encore. Aujourd’hui, j’ai des enfants, ce ne serait plus le même concept évidemment. Aujourd’hui, vous êtes le speaker officiel de l’équipe de France de football… J’ai toujours été un passionné de football. Un jour, on m’a dit que la Fédération française de football cherchait un speaker. J’ai posé ma candidature, j’ai été retenu et je fais cela depuis 2010. Quand l’équipe de France se déplace, j’anime les stades. J’ai fait des coupes du monde et je fais la même chose pour la section féminine du PSG et pour le PSG handball. Ce n’est pas du tout le même métier que la radio, car lorsque l’on est en studio, on est seul, sans avoir en face la réaction des auditeurs… Effectivement, quand on fait une erreur, la sanction est immédiate, on est face à 80 000 personnes, alors qu’à la radio, on est seul. Le corps de métier reste le même finalement. Pourquoi vous êtesvous installé à Guérande ? J’ai connu La Baule il y a une vingtaine d’années et j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette région. J’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme. Elle travaille ici. L’année dernière, nous nous sommes installés à Guérande. Vous avez fait un peu de télévision, mais quand on a fait de la radio, on a toujours le virus… C’est vrai, j’ai fait un peu de télévision, mais je préférerais refaire de la radio. La télévision demande énormément d’investissement et de préparation, alors que la radio est un média plus spontané et plus direct. La télévision apporte un complément artistique, celui de l’image, cependant je préfère la radio. Propos recueillis par Yannick Urrien. Les travaux de rénovation de la façade du bureau de Poste de Pornichet ont pour objectif de restituer tout l’éclat de ce bâtiment emblématique. Au programme : ravalement des murs, restauration des ferronneries, reprise des maçonneries et remplacement des menuiseries. Ce chantier ambitieux, qui devrait s’achever au premier trimestre 2025, offre l’occasion de se replonger dans l’histoire riche et singulière de ce lieu. En 1870, alors que les premières cartes postales faisaient leur apparition en France, les vacances en bord de mer allaient populariser ce nouveau moyen de comRénovation du bureau de Poste de Pornichet : un vent de renouveau pour un bâtiment chargé d’histoire munication. Ces cartes, permettant d’envoyer des nouvelles de manière concise, séduisirent rapidement les visiteurs de Pornichet, une station balnéaire en pleine expansion. Cependant, à cette époque, envoyer ou recevoir un courrier impliquait un détour fastidieux jusqu’à Saint-Nazaire, les moyens de transport étant encore limités. En 1886, un premier bureau de Poste ouvrit enfin à Pornichet, dans la villa Colombine, voisine de l’Hôtel des Étrangers (aujourd’hui Hôtel Sud Bretagne). Pendant la saison estivale, sept employés y travaillaient : trois guichetiers, trois facteurs et un porteur de dépêches qui reliait Chemoulin, où se trouvait alors le télégraphe. Mais, rapidement, cet espace s’avéra trop exigu, et les files d’attente débordaient souvent sur la rue. Face à l’affluence croissante, le Conseil municipal décida en 1911 de construire un nouveau bâtiment, attenant à l’école située place du Marché. Malheureusement, ce bureau se révéla lui aussi rapidement insuffisant, notamment dans les années 1920, lorsque la population estivale atteignait près de 20 000 habitants. La municipalité opta alors pour l’aménagement d’un nouveau bureau sur un terrain en bord de mer, autrefois utilisé comme parc à goémon. Ce bâtiment, inauguré en 1929, fut conçu par l’architecte local Émile Erbeau, connu pour son bureau situé dans la villa Le Clos des Buissons, avenue de Mazy. Émile Erbeau donna au bureau de Poste un style résolument balnéaire, agrémenté des armoiries de la ville et d’une statue d’océanide, une nymphe marine se mirant dans l’eau. Cette statue ne manqua pas de faire parler d’elle. Dans la revue La Mouette, un Pornichétin de Saint-Sébastien ironisait: « Non qu’elle soit indécente ou choquante : elle est tout à fait décente pour son époque ! Mais un maillot de bain réglementaire ne lui ferait pas de mal. La vraie question est: que fait-elle là ? Quelle est sa signification ? ».
la baule+ Décembre 2024 | 7 Le Pouliguen se pare de lumières et d’animations pour Noël Cette année encore, Le Pouliguen se transforme en un véritable écrin de lumières et de festivités à l’occasion des fêtes de fin d’année. Norbert Samama, maire de la commune, annonce des nouveautés qui raviront les habitants et les visiteurs. Parmi elles, une décoration spectaculaire : un ours blanc géant sur des skis, installé au giratoire de la plage, promet d’attirer les curieux et de devenir un spot incontournable pour des photos insolites. Un sapin majestueux de 10 mètres sera érigé au giratoire de la gare, tandis que d’autres arbres de Noël viendront égayer les principaux lieux de la ville : de la rue de la Plage à la promenade, en passant par le bassin du quai Jules Sandeau, le quartier de l’église et les alentours de l’hôtel de ville. Ces décorations s’inscrivent dans une démarche écologique affirmée, avec 90 % des illuminations désormais équipées de LED basse consommation. « Ce choix témoigne de notre engagement en faveur d’une transition écologique responsable», souligne le maire. Le programme des festivités débutera avec le marché de Noël des associations, qui s’installera les 13, 14 et 15 décembre. L’inauguration, prévue le vendredi 13 à 17h, sera rythmée par les sonneurs du Bagad de la Presqu’île, apportant une touche traditionnelle à l’événement. Ce marché caritatif sera l’occasion de découvrir le dynamisme des associations locales tout en profitant d’une ambiance conviviale. À partir du 20 décembre et jusqu’au 31, le marché de Noël des commerçants et artisans locaux prendra le relais. Installé quai Jules Sandeau, il accueillera les visiteurs de 10h30 à 13h et de 15h30 à 19h30. Les promeneurs y trouveront des produits locaux, des créations artisanales et des idées cadeaux pour les fêtes. Les plus jeunes pourront également vivre un moment magique avec la venue du Père Noël dans sa cabane au marché de Noël. Il sera présent les samedi 21, dimanche 22 et lundi 23 décembre, de 16h à 19h, et le mardi 24 décembre, de 11h à 13h, pour des séances photo mémorables.
la baule+ 8 | Décembre 2024 Un jackpot de 157 310 € au Casino Barrière de La Baule Samedi 9 novembre, une cliente du Casino Barrière La Baule a gagné le Super Jackpot de 157 310 euros pour une mise de 1,5 euro. L’établissement indique que le montant des gains distribués entre le 1er novembre 2023 et le 31 octobre 2024 s’élève à 4,4 millions d’euros. David Dupas, directeur du Casino de La Baule, signale qu’il s’agit d’un gain exceptionnel, car « la majorité des sommes portent sur quelques centaines d’euros. » C’est aussi l’occasion de d’évoquer l’activité du Casino de La Baule : « Nous sommes ouverts de 9 heures du matin à l’aube. La clientèle de l’après-midi n’est pas la même que celle du vendredi et du samedi soir, les jeunes viennent au Casino avant de prolonger leur soirée dans d’autres lieux de nuit. L’après-midi, c’est une clientèle plus âgée, qui vient se divertir, mais également pour avoir un lien social avec d’autres joueurs. Nous dépendons aussi de la météo, comme beaucoup d’activités. » David Dupas rappelle que le Casino de La Baule est un lieu d’animation, de jeux et aussi de restauration. Un service est proposé aux personnes qui souhaitent découvrir les tables de jeux : « C’est dans notre ADN que d’accompagner les nouveaux clients. On sait très bien qu’il est toujours gênant, pour un nouveau joueur, de s’asseoir à côté d’un joueur expérimenté. Lorsque j’ai débuté, j’avais ce même sentiment. Quand nous avons des clients qui découvrent les jeux, nous les prenons à part et nous leur dédions un croupier qui va leur expliquer tranquillement comment cela se passe. Les gens se sentent mieux armés ensuite pour affronter le hasard avec les autres clients. Nous avons également les jeux de tables électroniques qui permettent, avec une mise moindre, de faire un petit apprentissage. » Des initiations gratuites au Black Jack sont proposées tous les samedis de 19h à 20h. Enfin, David Dupas annonce une nouvelle carte de restauration. Deux ans après le lancement de la mutuelle communale à La Baule, Franck Louvrier annonce que 426 Baulois ont adhéré à ce dispositif : « Le partenaire retenu a été la MCRN, la Mutuelle des Cheminots de la Région Nantaise, structure expérimentée puisque déjà présente de la même manière dans 70 communes dont chez nos voisins Pornichétins. Une convention a été souscrite pour une durée de 3 ans. Si la ville conserve un droit de contrôle sur la qualité de la prestation, les administrés Baulois restent libres d’adhérer ou non aux contrats proposés par ce partenaire. Le caractère social de ce partenariat communal réside dans l’opportunité qu’il constitue pour les Baulois résidant sur la commune, à titre principal ou secondaire, d’accéder à une mutuelle santé qualitative et durable grâce à l’obtention par la Ville de conditions tarifaires plus favorables que celles du marché. » 426 Baulois ont adhéré à la mutuelle communale Le maire de La Baule rappelle l’origine de cette démarche: « Lors de notre arrivée, nous avons constaté que près d’1/5ème des résidents Baulois n’était pas couvert par une mutuelle complémentaire de santé, le plus souvent pour des raisons économiques. Même si la santé n’est pas une compétence communale, c’est pourtant de notre devoir d’élus locaux de veiller sur l’état sanitaire de notre commune et de ses administrés. » Aujourd’hui, « ce sont 426 personnes qui sont protégées par cette mutuelle. 28 % concerne les frais dentaires, parmi les soins les plus onéreux. Viennent ensuite les soins médicaux classiques, 23 %, et la pharmacie, 17 %. Quant aux hospitalisations, elles représentent 13 % et l’optique seulement 10 %. Les autres prestations se répartissent entre l’appareillage et l’audition ainsi que les médecines douces. » CapAtlantique La Baule-Guérande Agglo dispose de 3 centres aquatiques, AquaBaule, AquaGuérande et AquaPiriac et annonce l’ouverture de son 4e établissement à Herbignac, au printemps 2025 après plus de 3 ans et demi de travaux. À cette occasion, un jeu en ligne est proposé jusqu’au 16 mars à tous les habitants pour choisir son nom parmi une sélection proposée par les agents et élus de l’agglo et de la commune d’Herbignac. Après un retard de chantier dû à une défaillance d’une entreprise sur les habillages des baies vitrées et les travaux de menuiseries, et 3 ans et demi de travaux au total (la première pierre ayant été posée le 24 novembre 2021), le centre offrira aux habitants du territoire un équipement de grande qualité de près de 2 0000 m2, complémentaire aux 3 centres aquatiques existants. Il sera composé d’un espace aquatique avec un bassin sportif de 25 mètres, 4 lignes d’eau et d’une pataugeoire de 35 m², d’espaces détente avec un bassin de loisirs de 80 m² (avec banquettes massantes et buses de massage), un solarium intérieur, complété à l’extérieur par 300 m² de plage minérale, 800 m² de plage engazonnée et des jeux d’eau extérieurs. Ce 4e centre aquatique sera géré par la société Récréa et sa fréquentation annuelle est estimée à plus de 100 000 baigneurs. Au final, le projet aura coûté près de 10 millions d’euros TTC, cofinancés par la Région Pays de la Loire, l’Union européenne, le Département de Loire-Atlantique et l’Ademe. En attendant cette ouverture, ce sont aux habitants du territoire de choisir son nom. Ainsi, l’Agglo organise un jeu en ligne pour permettre à tous les habitants de choisir parmi 5 propositions : AquaHerbignac, centre aquatique des Roseaux ; AquaHerbignac, centre aquatique de la Brière ; AquaHerbignac, centre aquatique de la Salamandre ; AquaHerbignac, centre aquatique des roseaux de Brière ou AquaHerbignac, «Entre Vilaine et Brière ». Chaque habitant en résidence principale ou secondaire de l’une des 15 communes de CapAtlantique La Baule-Guérande Agglo, à partir de 18 ans, peut participer. Pour l’occasion, de très beaux lots, utilisables dans les centres aquatiques AquaGuérande, AquaPiriac et AquaHerbignac, sont mis en jeu grâce au soutien du délégataire Récréa : 1 abonnement annuel en illimité à toutes les activités d’une valeur de plus de 600 euros, 1 carte de 10 activités BASIC d’une durée d’un an pour les activités Aquafitness, Circuit Training ou Body Palm d’une valeur de plus de 100 euros, 1 carte de 10 entrées Aquatiques valable 1 an pour toute la famille, d’une valeur de plus de 50 euros, et bien d’autres lots pour découvrir les différentes activités aquatiques. Un tirage au sort aura lieu à la fin du concours pour désigner les gagnants à partir de la liste des personnes ayant choisi le nom le plus populaire. Le jeu est disponible sur le site internet de CapAtlantique La Baule-Guérande Agglo : www.cap-atlantique.fr et sur une page dédiée www.jeu-futur-centre-aquatique-herbignac.fr. Ouverture du centre aquatique d’Herbignac au printemps 2025
la baule+ Décembre 2024 | 9 Charline Burban dirige le centre de bien-être Au Cœur des Sens à La Baule. Elle travaille depuis déjà 19 ans dans l’esthétique et, depuis une dizaine d’années, elle a créé différents protocoles de massage, en apprenant les meilleurs massages lors de son tour du monde. Elle pratique également la kinésiologie, permettant le maintien et l’équilibre de la santé avec une prise en charge physique, émotionnelle et biochimique. Cette expérience l’a progressivement amenée à créer le Massage métaphorique qui est une sorte d’alliance du massage esthétique et de la kinésiologie. Nous connaissons tous l’acupuncture, médecine traditionnelle chinoise qui permet de stimuler 12 points fondamentaux du corps. Et si le massage pouvait se substituer aux aiguilles ? Charline a appris différentes techniques et elle a ainsi créé le Massage métaphorique. Les maux du corps et le symbolisme du corps Pourquoi ce terme de Massage métaphorique ? Charline rappelle : « Les métaphores sont la comparaison entre les maux du corps et le symbolisme du corps. Je suis partie sur le concept du « Triangle de la Santé » à travers les 3 Au Cœur des Sens : Charline Burban présente la puissance de sonmassagemétaphorique unique en France dimensions : structurelle (anatomique), biochimique (physiologique) et mentale et émotionnelle (psychologique). Lorsque le triangle est équilatéral, l’énergie circule de façon optimale. Or, tout ce que nous vivons dans notre vie peut venir déséquilibrer ce triangle. Le Massage métaphorique va nous permettre d’équilibrer ce triangle. D’abord, le structurel, à travers le toucher. Chaque manœuvre est représentée par un élément : bois, feu, terre, métal et eau. Ensuite, l’émotionnel, en donnant de l’intention par les métaphores, en faisant monter en conscience la symbolique du corps qui correspond à ses maux. Enfin, le biochimique à travers l’eau qui va apporter l’information au corps, avec également des conseils alimentaires en fonction du méridien prioritaire à travailler. » Cette technique est unique dans le monde. En France, Charline forme des professionnels dans ce domaine. Elle participe à de nombreux congrès et, pour la première fois, elle présentera le Massage métaphorique à des praticiennes du monde entier en avril 2025, lors du Congrès mondial de l’esthétique. Elle ajoute que le point de départ de sa réflexion était, à travers la kinésologie, de faire prendre conscience à la personne que ses maux avaient un sens : « Ma thèse, validée par le directeur de l’école de kinésiologie française, Xavier Meignen, qui a été également mon professeur, m’a permis de devenir formatrice dans ce domaine. » Ainsi, elle dispense des formations à La Baule, Bordeaux et Paris. Une acupuncture sans aiguilles En résumé, on se rapproche d’une acupuncture sans aiguilles, inspirée de la médecine traditionnelle chinoise, grâce au toucher sur des points précis. Il ne faut jamais oublier que la douleur physique est souvent liée aux émotions comme, à l’inverse, les émotions provoquent des douleurs physiques : « Ce massage permet de traiter toutes les problématiques, notamment physiques, émotionnelles ou psychologiques ». Aussi, Charline souhaite développer des offres complémentaires autour de l’univers de la santé et du bienêtre, en accueillant des praticiens qui ont des offres complémentaires : « J’ai de l’espace encore disponible et ce concept de lieu dédié permet de créer des synergies. » Au Cœur des Sens, 52, avenue Lajarrige à La Baule. Tél. 02 40 60 18 23. Du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h. Le centre de bien-être Au Cœur des Sens propose des offres promotionnelles de Noël jusqu’au 31 décembre 2024 Pour l’achat d’une cure de 6 séances de radiofréquences, une séance offerte ! La radiofréquence permet de travailler dans le derme, recréer un matelas dermique et de remonter les tissus, pour rajeunir le visage. La radiofréquence facilite aussi l’amincissement puisque l’on peut enlever 2 cm de graisse par séance. Une réduction de 15% sur les soins de visage à travers le micropeeling, un appareil qui traite la surface de la peau, afin d’avoir une peau très lisse, ce qui permet d’éliminer les taches pigmentaires et les points noirs grâce à la pulvérisation de microcristaux de diamants.
la baule+ 10 | Décembre 2024 La Baule+ : L’image du commercial a longtemps été caricaturale en France : c’est le vendeur de cuisines ou de photocopieurs, ou encore Jean-Pierre Marielle représentant de parapluies dans le film « Les Galettes de PontAven ». Or, la réalité est bien différente, car il y a de plus en plus une notion de marketing et de conseil… Jean Muller : Heureusement, l’image du commercial a évolué. L’un de nos slogans est : « La fonction commerciale a changé, changeons le regard sur notre fonction. » Notre métier a souffert de ces caricatures qui ont fait Économie ► Le président des Dirigeants commerciaux de France et directeur général délégué du groupe JCDecaux plaide en faveur de la fonction commerciale Jean Muller, président du mouvement DCF : « On ne peut pas développer des relations commerciales sans éthique. » Jean Muller est un professionnel de la communication et aussi de la vente. Président des DCF (Dirigeants commerciaux de France), il est également directeur général délégué du groupe JCDecaux. Il est venu dans le studio de Kernews, à l’occasion d’une conférence sur la fonction commerciale, accompagné de Claude Chartrain, passionné et infatigable défenseur de la fonction commerciale, sur le territoire de Saint-Nazaire et de la presqu’île, pour expliquer pourquoi la fonction commerciale est essentielle. beaucoup de mal à tous ceux qui l’exercent et à toutes les entreprises qui peinent à recruter des commerciaux, alors que plus de 100 000 postes restent à pourvoir. Il y a en ce moment - et je m’en réjouis - une forte volonté publique pour réindustrialiser notre pays. Or, on ne dit pas suffisamment que ce sont les carnets de commandes qui font tourner nos usines. Il faut expliquer que pour accompagner ce mouvement et regagner de la souveraineté et de la compétitivité industrielle, notre pays et nos entreprises ont besoin de forces de vente d’élite. Dans une compétition économique globale, nous luttons face à des pays concurrents où la culture commerciale est beaucoup plus développée et où l’intelligence commerciale est davantage valorisée. Le déficit du commerce extérieur est l’un des problèmes majeurs et structurels de notre pays: voilà pourquoi DCF milite pour développer et former des talents commerciaux, afin que la France redevienne un pays de grands commerçants,alors que se dessine une vive guerre commerciale. Il y a probablement un rapport plus complexe à l’argent chez les catholiques dans les pays latins Est-ce lié à notre culture chrétienne ? Je ne suis ni théologien ni historien, mais il y a probablement une méprise ou une mauvaise interprétation de l’expulsion des marchands du temple. L’une des plus graves crises économiques françaises est intervenue à la fin de l’Édit de Nantes, quand la décision de Louis XIV s’est traduite par le départ de 500 000 huguenots, ces protestants qui ont quitté le pays à ce moment-là. Or, ce sont les protestants qui tenaient majoritairement les comptoirs. Quand il n’y a plus de commerçants dans un pays, plus rien ne fonctionne. Encore aujourd’hui, parmi les entrepreneurs français les plus performants, nombreux demeurent protestants. Il y a probablement un rapport plus complexe à l’argent chez les catholiques dans les pays latins, face aux anglo-saxons, davantage décomplexés. Il est grand temps d’aller au-delà et d’y mettre fin aujourd’hui, en valorisant bien plus la culture économique et commerciale dans notre pays. La principale qualité du commercial, c’est l’écoute, l’empathie, la capacité à comprendre Vendre, aujourd’hui, c’est à la fois écouter, comprendre, analyser, conseiller, s’adapter… L’origine latine du mot commerce – commercium - signifie à la fois le lieu où s’opèrent les échanges, ou encore l’art de négocier. Dans cette racine latine, il y a aussi les relations humaines, les relations charnelles. Dans la chaîne de valeur des entreprises, la vente précède désormais la production. On ne produit pas de bateaux à Saint-Nazaire, on y produit les bateaux qui ont été préalablement vendus, donc ce sont bien les bons de commande qui font tourner les chantiers et les usines. La grande nouveauté, c’est qu’aujourd’hui la vente précède la production, puisque le rôle des commerciaux est de coconstruire des solutions à forte valeur ajoutée. Cela change complètement le paradigme. Le commercial est avant tout un conseiller à l’écoute de son client, qui va lui proposer des solutions sur mesure. Le temps où l’on imposait un produit sur catalogue est derrière nous. Internet a bouleversé le rapport de force entre l’offre et la demande, et les clients attendent de nous des solutions presque sur mesure. La principale qualité du commercial, c’est l’écoute, l’empathie, la capacité à comprendre. Nous sommes bien loin de l’image caricaturale du commercial. La meilleure diplomatie, c’est le commerce Cet aspect n’est pas nouveau, puisque lepremier commercial à faire du marketing était déjà le marchand qui allait de village en village avec
la baule+ Décembre 2024 | 11 sa charrette. Lorsqu’il savait qu’il y avait un anniversaire, il devait déjà s’approvisionner différemment parce que la commande ne serait pas la même… L’épicier du coin de la rue a toujours su s’adapter aux saisons et même aux habitudes de ses clients… On ne dit pas suffisamment que commerce rime avec innovation. L’écriture, la monnaie, la roue et les infrastructures de transport se sont développées avec la croissance des échanges commerciaux. Le commerce est à l’origine des plus grandes innovations. Internet a connu son véritable essor au moment du développement du commerce électronique. Toutes les grandes périodes de prospérité ont été des périodes d’échanges commerciaux intenses. Rappelez-vous le « doux commerce» de Montesquieu, l’un des papes du libéralisme, indiquant que l’on ne pouvait pas faire de guerre avec celui avec lequel on commerçait. Se rencontrer et échanger, c’est d’abord comprendre l’autre. Le commerce, c’est l’innovation, la prospérité et la paix. Bien entendu, il y a de la compétition, mais chaque fois que l’on voit se développer du protectionnisme, des guerres commerciales et que l’on échange moins, se développent les conflits y compris militaires. La meilleure diplomatie, c’est le commerce. Quand on veut échanger avec autrui, on est obligé de dialoguer, de s’écouter et, se comprendre, pour conclure des accords. D’ailleurs, les périodes de protectionnisme, bien heureusement, ne perdurent pas. C’est la raison pour laquelle nous devons militer pour que les échanges se développent, pour maintenir et renforcer des relations humaines pacifistes, passer toujours plus de temps à comprendre l’autre. Réactiver le doux commerce de Montesquieu pour renouer avec un monde en paix et en prospérité. Vous avez des fonctions très importantes au sein du groupe JCDecaux : quelles raisons vous font militer en faveur de la fonction commerciale ? Effectivement, je me considère comme un militant de la fonction commerciale, car cette fonction m’a tout apporté. Je dois beaucoup au mouvement DCF car c’est en assistant à un événement DCF, il y a une quarantaine d’années, que j’ai développé cette vocation. Je n’ai jamais regretté de m’être investi dans cette fonction qui m’a permis d’aller au-delà de tous mes rêves d’enfant. Je m’y accomplis avec bonheur, en ayant la chance tous les jours de rencontrer des gens passionnants, des interlocuteurs de très haut niveau. Cette fonction m’a ouvert les portes de l’ascension sociale. L’une de mes responsabilités est d’encourager les jeunes générations et les talents à s’investir dans ces métiers pour s’y épanouir. Voilà pourquoi il est grand temps de briser toutes ces images d’Épinal et ces fausses réputations autour de nos métiers On a parfois l’impression que le commercial veut vendre à tout prix. C’est peut-être vrai dans certains cas, mais vous expliquez qu’il existe souvent une dimension éthique… Le rapport de force entre les acheteurs et les vendeurs s’est totalement inversé. Aujourd’hui, on a besoin de travailler sur le long terme. Comment voulez-vous développer des relations commerciales sur le long terme et fidéliser des clients en ayant des objectifs à très court terme ? C’est donner beaucoup trop d’importance au commercial que de penser qu’il est en mesure « d’imposer » un produit à un acheteur. Quand une entreprise vend un produit ou un service à une autre entreprise, elle cherche à développer positivement son image, sa réputation et des relations à long terme. On ne peut pas développer des relations commerciales sans éthique. La responsabilité est au cœur de la relation commerciale. C’est un mal très français que de toujours voir la menace, mais jamais l’opportunité, le verre à moitié vide, mais jamais à moitié plein. Si l’on prend un peu de hauteur, on comprend très vite qu’un commercial n’a pas la possibilité d’imposer une solution face à des acheteurs experts et hyper informés. La vente est le résultat d’un processus long et complexe qui nécessite énormément d’écoute, d’empathie, de capacité à apprendre et surtout à coconstruire. Il est faux de penser qu’un commercial est capable de tout vendre Un bon commercial doit déjà avoir un bon produit, bien le connaître et trouver des clients qu’il a envie d’accompagner sur le long terme… Un bon commercial dispose de la capacité à développer une expertise métier, dans des environnements très techniques. Il est faux de penser qu’un commercial est capable de tout vendre. Je suis un spécialiste du marketing et des médias et, si vous me demandez d’aller vendre des Airbus, je serai en grande difficulté. Ensuite, un bon commercial doit avoir un bon savoir-faire. Vendre, c’est aussi beaucoup de méthodes et de travail. Enfin, le savoir-être est essentiel. Il s’agit de l’intelligence émotionnelle qui permet de se connecter à l’autre avec empathie. Le bon commercial, c’est celui qui cumule l’expertise métier, le savoir-faire opérationnel et le savoir-être. La baisse de la culture générale ne constitue-telle pas un obstacle à la fonction commerciale, puisque l’on doit savoir s’adapter à tous les milieux ? Nos métiers requièrent un niveau minimum de culture générale, c’est une évidence, surtout face à des interlocuteurs de haut niveau. La culture, c’est important, voire essentiel, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi du savoir-être pour être capable de s’adapter à son environnement et à ses interlocuteurs. Il convient d’enseigner les techniques commerciales le plus tard possible Quels sont les messages que vous faites passer aux pouvoirs publics ? L’apprentissage des techniques commerciales se fait essentiellement dans les entreprises. Les entreprises qui recrutent d’abord des personnalités en valorisant en priorité aujourd’hui les « soft skills ». Certes, il faut un niveau d’expertise spécifique très important pour évoluer dans nos métiers. En milieu industriel, on va recruter des ingénieurs et, dans mon domaine, on recrute des candidats qui disposent d’une bonne formation en communication et en marketing. Et, seulement ensuite, on va les former au savoir-faire opérationnel. Il convient ainsi d’enseigner les techniques commerciales le plus tard possible. Avant, il faut une bonne couche d’expertise. Enseigner les techniques de vente trop tôt est une erreur. Ensuite, il faut savoir identifier et valoriser l’intelligence émotionnelle des enfants. L’école évalue les capacités intellectuelles des élèves, c’est très bien, mais il faut aussi être capable d’identifier les enfants qui ont une intelligence émotionnelle et situationnelle au-dessus de la moyenne. La France a besoin de talents commerciaux pour soutenir et développer son potentiel économique. Tel est le message auprès des pouvoirs publics. Propos recueillis par Yannick Urrien. Claude Chartrain, représentant des DCF sur la Presqu’île, et Jean Muller
la baule+ 12 | Décembre 2024 Histoire ► Enquête sur la découverte de la tombe de Saint Pierre Pierre Jovanovic : « Pierre a réussi son destin, à savoir répandre le christianisme. » Pierre Jovanovic est journaliste, auteur, économiste et directeur littéraire des éditions du Jardin des Livres. Il a eu connaissance il y a quelques années de l’ouvrage fascinant de Margherita Guarducci, qui a découvert la tombe de Saint Pierre, et il a décidé de le traduire. Margherita Guarducci (1902 – 1999) était une archéologue et épigraphiste italienne. Elle a été la première femme à diriger, en 1952, des fouilles archéologiques dans la nécropole du Vatican, découvrant notamment des reliques dans la tombe de Saint Pierre. Margherita Guarducci n’étant plus de ce monde, c’est Pierre Jovanovic qui répond à nos questions. « La découverte de la tombe de Saint Pierre : la plus mystérieuse des aventures archéologiques du XXe siècle » de Margherita Guarducci (traduction Pierre Jovanovic et Anne Marie Bruyant) est publié aux éditions du Jardin des Livres. La Baule+ : Comment avez-vous été amené à enquêter sur le mystère de la tombe de Saint Pierre et à traduire le livre de Margherita Guarducci ? Pierre Jovanovic : En 2013, le Pape François a fait une messe retransmise dans le monde entier, sauf en France, pour reconnaître une fois pour toutes que Saint Pierre de Rome a bien été construite au-dessus de la tombe de Saint Pierre et que les os que l’on a retrouvés étaient bien ceux de Saint Pierre. En France, tout cela a été censuré. Je me suis penché sur l’ouvrage de Margherita Guarducci, j’ai trouvé que c’était incroyable et j’ai donc décidé de le traduire. Les trois découvertes archéologiques majeures dans l’histoire de l’humanité sont la tombe de Toutankhamon, la découverte de Troie et la découverte de la tombe de Saint Pierre. Aujourd’hui, nous sommes à une époque où l’on détruit les statues de Saint Michel et les églises, donc je comprends que la France ait choisi de ne pas parler de cette messe du Pape François. Les protestants ont toujours pensé que Saint Pierre n’avait jamais mis les pieds à Rome et que cette basilique n’avait pas lieu d’être. Ensuite, il y a eu des archéologues israéliens qui ont fait des séries entières pour dire que Pierre n’avait jamais existé. C’est très intéressant, parce que c’est une vraie guerre de l’information. En 1939, le Pape Pie XI a demandé à être enterré près du compagnon de Jésus mais, comme il n’y avait pas de place, les ouvriers ont commencé à taper un peu dans tous les sens pour trouver de la place. Ils sont tombés dans un trou et ils se sont retrouvés dans une véritable nécropole du premier siècle. Le Vatican ne savait même pas que cela existait. C’est à ce moment-là que Margherita Guarducci est intervenue. Pierre a été jeté comme un malpropre dans un trou, sur cette colline du Vatican qui à l’époque était un dépotoir Margherita Guarducci a su déchiffrer les codes autour du tombeau de Saint Pierre car, à l’époque, les chrétiens étaient persécutés… Elle était épigraphiste, elle analysait les graffitis sur les murs, elle a fait ses premières armes en Grèce. N’oubliez pas que pendant trois siècles, les chrétiens ont été jetés comme repas du soir aux fauves. Il a fallu la conversion de Constantin pour qu’il s’intéresse au tombeau de Pierre où se produisaient des miracles. Il faut comparer le tombeau de Pierre à celui de Charbel Makhlouf, un moine libanais du XIXe siècle, mort dans l’anonymat le plus total et jeté dans un trou. Il y a eu ensuite des événements surnaturels autour de cette tombe et les villageois ont découvert que ce moine faisait des miracles pour toute personne qui déposait des prières sur sa tombe. Je rappelle que la femme de Carlos Ghosn a dit récemment à la télévision libanaise qu’elle avait été prier sur la tombe de Charbel Makhlouf pour que son mari puisse s’évader du Japon... Il s’est passé la même chose pour Pierre qui a été jeté comme un malpropre dans un trou, sur cette colline du Vatican qui à l’époque était un dépotoir. C’était le lieu où les Romains avaient autorisé les esclaves à jeter les cadavres. À l’époque, le Vatican était un endroit totalement nauséabond, c’est ce que rappelle Margherita Guarducci, mais les gens sont venus de plus en plus nombreux prier autour de la tombe de Pierre. Pierre bénéficie de cet édifice extraordinaire, sans doute le plus beau au monde Elle a localisé le tombeau, alors que l’on savait quand même que Pierre était sur ces lieux. Plutôt que d’une découverte, ne peut-on pas parler de preuve ? Le livre comporte de nombreux documents et dessins. Une nécropole, c’est un cimetière. Margherita Guarducci a pu évoluer en décryptant les graffitis, jusqu’à déceler la tombe de Pierre. Les graffitis étaient différents en fonction des siècles et elle explique comment elle a travaillé. De tous les apôtres du Christ, Saint Jude est celui qui rapporte le plus d’argent dans les troncs de l’Église catholique. Pourtant, on ne sait pas trop où il a été enterré. De tous les apôtres du Christ, seul Pierre bénéficie de cet édifice extraordinaire, sans doute le plus beau au monde. C’était le site où l’on jetait tous les cadavres des esclaves et des gueux. Dans ce contexte, comment a-t-on pu identifier Pierre ? L’archéologue apporte des pistes à travers sa crucifixion, mais également le fait qu’il avait eu la maladie des pêcheurs…
la baule+ Décembre 2024 | 13 D’abord, elle observe que les prières sont de plus en plus ardentes au fur et à mesure que l’on se rapproche de la tombe de Pierre. Il a été crucifié la tête à l’envers et, sur les os qui ont été retrouvés, on a pu constater que les pieds manquaient. Les techniques de médecine légale confirment qu’il s’agissait bien d’un homme d’une soixantaine d’années, assez robuste, et qu’il avait de l’arthrose, qui est la maladie des pêcheurs. Il y a eu des analyses ADN très pointues et, si le Pape François a décidé de dire une messe retransmise dans le monde entier, c’est parce qu’il y avait bien une certitude. Je me repose aussi sur cette phrase extraordinaire du Christ, quand il a rencontré le pêcheur Simon, car au bout de quelques secondes, il l’a baptisé Pierre en précisant : « C’est sur ta tombe que je vais construire mon église. » C’est exactement ce qui s’est passé ! J’ai pris la décision de publier Margherita Guarducci parce que j’étais tombé sur ses travaux en préparant le livre « 888 ». N’oubliez pas que chez les juifs, on ne dépose pas de fleurs sur une tombe, mais des pierres. Le Christ a déposé des monceaux de pierres en annonçant la basilique de Saint Pierre. C’est comme si la phrase du Christ se matérialisait sous nos yeux. N’oubliez pas que sur les douze apôtres, Simon est le seul pour qui le Christ change le nom à la seconde où il le rencontre. Seul Pierre bénéficie d’un tel édifice. Il ne faut pas oublier Jacques, à Compostelle, et Marc, à Venise. Les autres apôtres n’ont pas bénéficié d’un tel cadeau de la part du Christ. Le message implicite, c’est que Pierre a réussi son destin, à savoir répandre le christianisme. Finalement, il a fallu attendre deux mille ans, à travers toutes ces preuves, pour remettre l’église au milieu du village... Ce qui est intéressant aussi, c’est que tous les travaux de Margherita Guarducci ont été financés par un milliardaire texan qui a fait fortune dans le petros en grec, en l’occurrence le pétrole. Et la signification de petros est pierre en français. N’est-ce pas un signe prodigieux ? Propos recueillis par Yannick Urrien. « Les travaux de Margherita Guarducci ont été financés par un milliardaire texan qui a fait fortune dans le petros en grec, en l’occurrence le pétrole. Et la signification de petros est pierre en français. »
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