la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’informations - N° 245 - Novembre 2024 SOYEZ RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT : NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE, EMPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! BIEN VIVRE La résidence Emeis Les Ecrivains priorise sur la qualité de vie de ses résidents Page 8 Nos entreprises locales communiquent : Pascal Perrineau La France dans le collimateur de l’Europe Pages 6 et 7 Florent Ly-Machabert Le politologue évoque sa passion pour la politique Pages 4 et 5 Comprendre la bataille mondiale qui se joue Pages 10 et 11 Ludovic Malot Votre radio de proximité : infos locales, agenda, et la meilleure bande-son de votre vie ! 6h-9h : la matinale de Kernews évolue avec un flash local toutes les 30 minutes 10h-13h : Anthony présente l’agenda des sorties dans notre région 13h-16h : Des hits, des découvertes, la playlist qui vous fait vibrer 16h-19h : C’est Pixelle ! L’animatrice la plus délirante balance tout ! Régie publicitaire locale Kernews + La Baule+ : Fabienne Brasseur au 06 08 80 39 55 Jean-Jacques Charbonier Le médecin évoque les mondes invisibles Pages 14 et 15 Franck Dubosc Alexandra Lamy Entretien à l’occasion de la sortie de « Prodigieuses » Page 12 Un film sur les premières écoles dans les villages Page 18 Publicité nationale : TF1 Publicité commercialise Kernews dans le cadre des Indés Radios + Multivilles PROFESSIONNELS Dans un contexte économique difficile, la publicité est plus que jamais un levier essentiel. En cette période stratégique de fin d’année, se faire connaître ou rappeler son offre aux consommateurs est primordial. Décembre approche : pensez dès maintenant à réserver vos espaces publicitaires pour maximiser votre visibilité et mettre toutes les chances de votre côté.
la baule+ 2 | Novembre 2024 Franck Louvrier, maire de La Baule, vient de rendre publiques les statistiques établies par la police nationale en matière de sécurité depuis le début de l’année : « Lors du 1er semestre 2024, le nombre de faits constatés sur notre commune a baissé de 7 % par rapport à la même période en 2023. Dans le détail, les atteintes aux personnes sont en forte baisse - 24,5 %, et les atteintes aux biens diminuent également, - 14,4 %. Seul bémol, par rapport à 2023, le nombre de cambriolages a augmenté de 20 %, concernant tant les résidences principales que les résidences secondaires. Toutefois, à ce sujet, il convient de souligner l’interpellation en flagrant délit, fin juillet, de deux jeunes femmes pour une série de 12 cambriolages commis en trois semaines, mettant ainsi fin à cette hausse significative des vols par effraction. » S’agissant de la seule période estivale, juillet - août, le nombre de faits constatés a baissé de 4 % par rapport à 2023, tandis que le cumul des infractions de proximité, autrement appelées délinquance de voie publique, a légèrement augmenté de 1,4 %. Plus précisément, le nombre d’atteintes aux personnes a baissé de 21,28 % et celui des atteintes aux biens de 10% par rapport à 2023 : « En matière d’ordre public, la saison estivale s’est déroulée sans incident majeur. Aucun rassemblement festif n’a été constaté sur la plage, tandis que la fréquentation des débits de boissons et des établissements de nuit n’a pas généré de troubles graves à l’ordre public, même si les désagréments nocturnes sont encore trop fréquents. » En revanche, c’est la question de l’insécurité routière qui pose problème : « Le bilan de la saison estivale 2024 laisse ainsi apparaître une hausse du nombre d’accidents corporels, dont un accident mortel. Les personnels du commissariat ont multiplié les opérations de prévention et de contrôle sur la voie publique conduisant à une hausse des verbalisations à hauteur de 175 % par rapport à la saison 2023. » À partir du 5 novembre 2024, un projet ambitieux de réaménagement de la place Dinan va débuter au Croisic. Cette opération, qui s’étendra sur une année avec une interruption pendant l’été, vise à métamorphoser cet espace emblématique en une entrée plus verte et apaisée du centre-ville, tout en réduisant la présence des voitures. D’ici fin 2025, la place Dinan offrira un cadre plus naturel, marqué par une réduction significative de la circulation automobile. L’objectif est de favoriser les déplacements à pied ou à vélo tout Le Croisic : transformation de la place Dinan au cœur du centre-ville en redonnant une place centrale à la nature, actuellement limitée à un alignement d’arbres. Le projet s’inscrit dans la continuité des réaménagements entrepris depuis plusieurs années dans le centre-ville, avec pour ambition de revitaliser cet espace et de le reconnecter au parc du Mont-Esprit, actuellement coupé par la route et les véhicules. Les travaux se dérouleront en plusieurs phases. Jusqu’en juin 2025, les efforts se concentreront sur la place Dinan ellemême, avec des fouilles archéologiques menées sous la supervision de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Après une pause pendant la période estivale pour ne pas perturber la saison touristique, les travaux reprendront en septembre et s’étendront aux rues du Traict et Hervé Rielle ainsi qu’aux quais. Durant toute la durée du chantier, la circulation sera maintenue grâce à des alternances de voie, pour minimiser les impacts sur la vie quotidienne des habitants. Le marché en plein air continuera de se tenir sur la place Dinan, bien que des réajustements ponctuels de son implantation soient prévus en fonction de l’avancée des travaux. À terme, des restrictions seront mises en place pour les commerçants, limitant l’accès aux véhicules de plus de 3,5 tonnes. Ce réaménagement de la place Dinan s’inscrit dans la volonté municipale de repenser les espaces publics, en équilibrant les besoins de stationnement avec la nécessité de favoriser les mobilités douces et de réintroduire davantage de verdure en centre-ville. Des places de stationnement seront conservées dans la continuité de la rue de Kervenel, et la mairie maintient son engagement de proposer des parkings gratuits pour les habitants et les visiteurs. Le chantier, qui devrait se terminer en décembre 2025 sous réserve des conditions météorologiques, donnera à la place Dinan un nouveau visage, plus en harmonie avec les besoins actuels de la ville et de ses habitants. Michèle Quellard, maire du Croisic Sécurité : les chiffres de la délinquance à La Baule
la baule+ Novembre 2024 | 3 À Pornichet, un ancien blockhaus, vestige du mur de l’Atlantique, reprend vie grâce aux graffeurs Eskat et Lloeill. Situé le long du sentier du littoral, près de la Pointe de Congrigoux, dans le quartier de Sainte-Marguerite, ce monument historique se pare désormais de couleurs vives et créatives. Ce projet de revalorisation a été mené par la municipalité en collaboration avec l’association Prosimar et avec l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France. « Nous souhaitions donner une nouvelle dimension à ce blockhaus abandonné et recouvert de tags », explique Stéphane Cauchy, l’élu chargé de la Transition écologique. La fresque, actuellement en cours de réalisation, raconte des histoires fascinantes liées aux trois îlots visibles au large de Pornichet. Elle évoque notamment la faune ornithologique de l’île de la Pierre Percée, la pêche à pied autrefois pratiquée sur Baguenaud, et l’histoire du chalutier échoué sur l’île des Evens, devenu par la suite un bar. Les artistes Eskat et Lloeill ont choisi de couvrir une grande partie du bâtiment avec des lignes fluides, formant des anamorphoses, c’est-à-dire des images visibles uniquement depuis certains angles, pour souligner les volumes du blockhaus. Au fil de leurs rencontres avec les riverains, ils ont également appris que, juste après la guerre, une vieille dame avait habité dans le blockhaus, un fait qui a été intégré à la fresque. En parallèle, un autre projet de graff autour de la nature est à l’étude près de la Dune Grise. Pornichet compte une cinquantaine de vestiges du mur de l’Atlantique, la plupart étant situés sur des propriétés privées. Ce projet d’art urbain permet donc de donner une nouvelle vie à l’un de ces édifices tout en racontant des histoires locales, tant historiques que légendaires. Pornichet : un blockhaus transformé en œuvre de Street Art A l’occasion de la présentation de nouveaux véhicules utilitaires Toyota, la concession de Saint-Nazaire propose le jeudi 14 novembre à 19h une soirée à l’hippodrome de Pornichet qui débutera par un exposé pratique sur la fiscalité des véhicules professionnels. Benoît Chardonnet, directeur de la concession Toyota de Saint-Nazaire, explique cette démarche : « Toyota présente une nouvelle gamme d’utilitaires, beaucoup plus volumineux. C’est une grande nouveauté et cela nous permet maintenant d’avoir une gamme qui couvre 80% des besoins des entreprises en utilitaires. À cette occasion, j’ai voulu aussi organiser une soirée pratique, informative et conviviale, à travers un exposé sur la fiscalité automobile avec Briz Loncle, expert-comptable, et Thierry de Lorgeril, avocat. C’est un sujet qui intéresse tous les professionnels au sens large, y compris ceux qui ne sont pas concernés par ces utilitaires, puisque nous allons aussi traiter de la question des véhicules particuliers utilisables en société. Donc, l’enrichissement de notre gamme utilitaire est aussi un prétexte à cette réunion. Les particularités fiscales et juridiques sont en évolution constante, selon que cela soit un véhicule diesel, essence, hybride, rechargeable ou tout électrique… » Pratique : Soirée Toyota Saint-Nazaire, jeudi 14 novembre 2024, à partir de 19h00 à l’hippodrome de Pornichet. La conférence débutera à 19h30. À 20h15, présentation des utilitaires et cocktail. Invitation en contactant la concession Toyota de Saint-Nazaire au 02 51 76 50 50. Toyota Saint-Nazaire organise une soirée destinée aux professionnels
la baule+ 4 | Novembre 2024 Politique ► Il est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de la vie politique française Pascal Perrineau : « Il y a une sorte de haine ordinaire dans la société française. » Le Festival de la Fiction et du Documentaire Politique s’est imposé comme un rendez-vous majeur, avec la présence de nombreuses personnalités et des retombées médiatiques impressionnantes pour un jeune festival. Pascal Perrineau est devenu un habitué de cette manifestation. Nous l’avons rencontré pour justement parler de politique, puisqu’il entend nous en redonner le goût, thème de son dernier livre… Pascal Perrineau est politologue, professeur émérite des Universités à Sciences Po où il a dirigé le Centre de recherches politiques (Cevipof) de 1992 à 2013. Ses travaux portent sur les clivages politiques et l’analyse de l’extrême droite en France et en Europe. Il a rempli les fonctions de garant du Grand Débat national de 2019. « Le goût de la politique : un observateur passionné de la Ve République » de Pascal Perrineau est publié aux Éditions Odile Jacob. La Baule+ : Vous expliquez comment est né votre goût pour la politique : il s’agit d’abord une influence familiale… Pascal Perrineau : Mon engagement est largement lié à un héritage familial, comme beaucoup de Français, puisque mes parents étaient très engagés lors de la Seconde Guerre mondiale. Ma mère était devenue allemande, puisqu’elle faisait partie de la Lorraine annexée par l’Allemagne. Elle avait connu ce traumatisme extrêmement fort que d’être une jeune fille envoyée dans une famille allemande pour être nazifiée pendant la guerre. Sa famille en avait tiré l’idée que la lutte contre le totalitarisme nazi était quelque chose de vital. Pour cela, il fallait se retrouver derrière Maurice Schuman, le père de l’Europe, qui était devenu l’alpha et l’oméga de la culture familiale. Le fait que l’Europe ait été créée autour du charbon et de l’acier, pour un grand-père qui était à la tête d’une unité sidérurgique de Wendel, était un symbole très fort. Il fallait tendre la main à l’ennemi d’hier, en l’occurrence l’Allemagne, pour faire l’Europe et empêcher le retour de la guerre puisque le charbon et l’acier, c’était avant tout l’armement et les canons. Mon père était un jeune professeur d’anglais qui était devenu interprète dans les troupes américaines. C’est ainsi qu’il a rencontré ma mère en allant libérer l’Est. Son anglophilie l’avait rallié, dès le départ, au gouvernement du général de Gaulle à Londres. Donc, il était gaulliste. Finalement, à travers cet homme et cette femme, c’est la démocratie chrétienne qui rencontre le gaullisme. Je suis le fruit de cette synthèse. Quand j’ai commencé à m’intéresser à la politique, en 1958, j’avais huit ans et de Gaulle était l’alpha et l’oméga de la culture familiale. À l’époque, beaucoup de démocrates-chrétiens, à commencer par Maurice Schumann, étaient aux côtés du général de Gaulle. Le général était pour moi l’alliance de l’autorité et de la réforme. Pour moi, le cœur de l’équilibre, c’est une alliance forte entre l’ordre et le mouvement. Ce n’est qu’avec un Georges Pompidou finissant, touché par la maladie, devenant de plus en plus conservateur, parce qu’il était épuisé, que je me suis dit qu’il fallait aller voir ailleurs. Il avait écarté Chaban-Delmas, qui était pour moi un symbole de cette alliance entre l’ordre et le mouvement. Peu à peu, je me suis dit que je l’ai trouvée, cette alliance du côté du socialisme démocratique. C’est pour cette raison que j’ai eu une brève expérience au Parti socialiste, avant 1981, dans le courant Mitterrand, comme dans le courant Rocard. Très vite, je me suis aperçu que la politique active n’était pas faite pour moi. Il y a trop de manœuvres et trop de règlements de comptes entre des gens qui se prétendent des amis politiques. Cependant, la politique continue à me passionner. À partir de 1981, je démissionne du Parti socialiste et je deviens chercheur et professeur de sciences politiques. Je mets la même passion pour analyser l’objet politique que celle que j’avais pu mettre, dans mes années de jeunesse, pour essayer de trouver cette alliance très difficile entre l’ordre et le mouvement, l’autorité et la réforme. Dans le triptyque national, la valeur essentielle est la liberté Vous évoquez l’ordre et le mouvement. Toutefois, on voit apparaître de nouveaux critères, comme la souveraineté… Oui, mais j’ai quelques valeurs incontournables. D’abord, le pluralisme. Dans certaines démocraties, on considère que l’on n’a plus d’adversaires, mais des ennemis. Ce n’est pas du tout ma conception. Je n’ai aucun ennemi, je n’ai que des adversaires. La deuxième valeur essentielle, c’est la liberté. Dans le triptyque national, la valeur essentielle est la liberté. L’égalité est quelque chose de compliqué. Je suis davantage pour l’équité sociale que pour l’égalité, et la fraternité doit être l’alliance de la liberté et de l’égalité. Mon troisième registre de valeur, c’est l’Europe. Si nous avons la paix et la croissance économique, pendant une aussi longue période, c’est grâce à l’Europe. Personne ne remet en cause cela, c’est l’Europe technocratique qui est contestée… Pour moi, l’Europe n’est pas du tout intouchable, elle doit évoluer. Dans certains secteurs, on peut reprendre temporairement notre souveraineté, comme sur le contrôle des frontières. Il faut continuer à démocratiser l’Union européenne et j’espère qu’un jour on pourra élire le président de la Commission européenne au suffrage universel. C’est pour cela que j’étais très favorable au Traité constitutionnel européen qui posait le problème de l’Europe politique. On a trop construit l’Europe par l’économique et le monétaire, alors que le politique est en retard. Il faut reconstruire une Europe politique, on le voit tous les jours dans ce qui se passe dans l’aide européenne à l’Ukraine. Donc, on a besoin de peser politiquement, tout en respectant le lieu essentiel d’expression de la démocratie qu’est la Nation. Vous évoquez votre attachement à la liberté d’expression en considérant que vous n’avez pas d’ennemis, mais des adversaires. Or, aujourd’hui, dans tout débat, le seul argument consiste à taxer l’autre de complotisme… Cette perte de la culture démocratique pluraliste consiste à transformer l’autre avec lequel on n’est pas d’accord en véritable diable. Cette logique de diabolisation nourrit les extrêmes car, que l’on soit à LFI ou au RN, on fonctionne beaucoup à la diabolisation. Cette logique du bouc émissaire a beaucoup perverti le débat démocratique Les centristes sont aussi tombés dans ce piège de la diabolisation en accusant systématiquement leurs adversaires d’être complotistes ou poutinistes… Bien sûr ! Tout est dans la manière dont on est plus ou moins chargé par cette logique de diabolisation. Cette logique fonctionne partout, même chez Emmanuel Macron, lorsqu’il diabolise le Rassemblement national. C’est un défaut malheureusement extrêmement partagé. Cette logique du bouc émissaire, peu importe sa nature, a beaucoup perverti le débat démocratique français. Évoquons la haine générationnelle. Les jeunes de gauche reprochent à leurs aînés d’avoir saboté le climat tandis que, pour les jeunes de droite, c’est d’avoir détruit la France sur le plan économique et migratoire. Ce phénomène est-il nouveau ? Je suis tout à fait d’accord, il y a une sorte de haine ordinaire dans la société française qui est largement due au fait que les gens se définissent de plus en plus, non pas par ce qu’ils croient, mais
la baule+ Novembre 2024 | 5 par ce qu’ils sont. La haine des femmes vis-à-vis des hommes, ou des hommes vis-à-vis des femmes. Il y a des haines ethniques et culturelles, des haines générationnelles, car on est de plus en plus dans une guerre entre les générations. C’est quelque chose de délétère qui détruit le lien social, ce qui fait que l’on peut faire communauté. On ne peut pas faire société avec cette multiplication de front de lutte. Si la société française connaît des phénomènes de désintégration, c’est à cause de ce wokisme rampant. Macronisme : une entreprise de rénovation uniquement par le haut Enfin, vous voulez nous redonner le goût de la politique. Or, avant cela, ne faut-il pas déjà que le politicien ait lui-même le goût de la France et de son peuple? Dans beaucoup de pays, on voit des chefs d’État qui pensent au bonheur quotidien de leur peuple, alors qu’en France il y a une volonté d’emmerdement permanent, comme si le politique français jouissait de cette forme de sadisme… Pour redonner aux Français le goût de la politique, il faut sortir de cette culture de haine. Il faut revenir à une culture du pluralisme, il faut reconstruire le goût de la politique par le bas, et non par le haut. Il faut d’abord un engagement local, faire ses preuves au plan local. La limite du macronisme, c’est que c’est une entreprise de rénovation uniquement par le haut qui n’a pas rencontré un mouvement par le bas. Il faut absolument recréer un mouvement d’en bas. Ensuite, il faut réintroduire la notion de peuple, c’est-àdire des revendications populaires, au cœur du débat. La représentation ne peut pas avoir raison contre la volonté populaire. On a vu cela lors du Traité constitutionnel européen : on est passé en force, ce n’est pas normal. Si l’on refait une nouvelle législation sur l’immigration, il ne serait pas choquant que l’on demande aux Français ce qu’ils en pensent, après une vraie campagne pluraliste. Si le populisme a pris autant de place dans la politique française et dans le monde entier, c’est parce que la démocratie traditionnelle n’a pas su accorder suffisamment de place à la souveraineté populaire. Propos recueillis par Yannick Urrien. L’artiste peintre Cendreen Mo est en résidence Artiste au Musée Boesh, au Pouliguen, jusqu’au 7 janvier 2025. En effet, le musée Boesh accueille des artistes en résidence, avec un atelier, une salle d’exposition et un logement, ce qui permet à Cendreen Mo, qui habite sur la presqu’île, de vivre et travailler pendant plusieurs semaines face à la côte sauvage : « C’est une parenthèse enchantée, une bulle de bonheur, on laisse à l’artiste une résidence, un lieu pour travailler, et un lieu pour exposer. C’est un cadre magnifique que la ville de La Baule laisse à la disposition des artistes. Cela permet de sortir de sa zone de confort. En m’installant, j’ai organisé une partie galerie et une partie atelier. Pour peindre, j’ai besoin d’une dimension personnelle, donc je ne fais pas cela devant le public. En revanche, je peux le faire quand il s’agit du Paper Art, parce que ce n’est pas la même chose. Évidemment, il y a des moments de partage avec le public, aux heures d’ouverture, pour que les gens puissent voir ma façon de travailler. » Le thème de son travail porte sur la haute couture et l’univers féminin : « C’est un univers assez esthétique, entre la peinture et le Paper Art, mon univers de création est très féminin, avec des portraits, et, depuis 2022, je rajoute du papier pour avoir une dimension plus vibratoire au travail de la peinture. Présenter ces regards de femmes en communion avec l’océan, dans l’environnement magique du musée Boesch, est une proposition qui m’enchante par le symbole de force que représente l’élément eau et j’en mesure la chance. » Cendreen Mo a commencé à peindre après un accident grave : « Aujourd’hui, je remercie la vie de ce qui est arrivé, si j’avais moins de douleurs, ce serait un peu mieux, mais j’ai fait quelque chose de tout cela. Cela se ressent dans mon travail puisque les personnes m’en parlent. » Cendreen Mo au Musée Boesh, jusqu’au 7 janvier 2025. Ouverture au public du jeudi au dimanche entre 14h et 18h30. Musée Boesch, 40, rue François Bougouin au Pouliguen. Entrée libre. Cendreen Mo en résidence Artiste au Musée Boesch
La Baule+ : On a le sentiment d’être dans un train qui roule à très grande vitesse et qui se rapproche du mur de la dette, mais les passagers sont toujours inconscients… Florent Ly-Machabert : C’est une belle métaphore. On pourrait reprendre aussi celle du Titanic, avec l’orchestre qui continue d’accorder ses violons alors que le naufrage a commencé... Le problème, c’est celui de la trappe à dettes : c’est lorsque l’on s’endette à un taux durablement supérieur au taux de croissance que l’on arrive à dégager chaque année. Depuis que la Banque centrale européenne a remonté les taux, entre juin 2022 et juin 2024, nous sommes en moyenne à plus de 3 % sur un emprunt d’État à dix ans. Malheureusement, nous n’avons pas 3 % de croissance. Nous avons péniblement 0,8, et encore, avec des artifices dont l’INSEE et Bercy ont le secret. Durablement, si l’on s’endette à 3 % sans avoir 1 % de croissance, la baule+ 6 | Novembre 2024 Économie ► La France dans le collimateur de l’Europe Florent Ly-Machabert : « Le droit de propriété, c’est l’usus, le droit de l’user, mais aussi le fructus, c’està-dire la possibilité d’en retirer du fruit. » Florent Ly-Machabert est économiste, major de l’École des Hautes Études commerciales en 2007, agrégé de sciences économiques et sociales, intervenant et directeur de mémoire à l’EDHEC, il a fondé en 2013 Samarie &Cie, un cercle de vulgarisation économique et sociale à visée libérale conservatrice. Depuis 2007, il publie régulièrement des travaux variés (romans, essais et documents) aux éditions Ubifrance, Lettres du Monde et Éditions universitaires européennes, tout en étant un chroniqueur régulier du journal Contrepoints et du Courrier des Stratèges. nous sommes exactement dans ce que les économistes appellent la trappe à dettes. L’histoire économique est remplie de pays qui ont sauté pour moins que cela. L’Arabie Saoudite a menacé de vendre massivement les titres de dette, si la France faisait n’importe quoi avec les avoirs russes gelés La plupart des gens n’écoutent pas ce discours et ils estiment que c’est une affaire qui sera réglée entre grands financiers… Que leur dites-vous ? Ils feraient mieux de méditer ce qui est arrivé aux Chypriotes, aux Libanais et aux Grecs ! Ce que l’on appelle le scénario à la grecque, c’est lorsque, de façon non volontaire, un pays doit faire ce qu’il ne veut pas faire. Pour la Grèce, elle a dû se plier à ses engagements européens. À partir du moment où nous sommes dans l’Union européenne, que cela nous plaise ou non, on doit avoir une dette publique qui ne dépasse pas 60% du PIB et l’on doit avoir un déficit public qui ne dépasse pas 3 % du PIB. La France explose complètement ses compteurs et c’est pour cela que la Commission européenne nous a placés dans une procédure pour déficit excessif qui va nous coûter entre 2 et 3 milliards d’euros. Il est arrivé des mesures terribles à la Grèce, imposées par la troïka, à savoir la Banque centrale européenne, le FMI et la Commission européenne, des acteurs qui sont venus pour saigner les Grecs. En Grèce, on a rogné sur les salaires des fonctionnaires de l’ordre de 30 % pour que les critères de l’Union européenne soient respectés. Si la Grèce ne voulait pas respecter ces critères, libre à elle, mais à ce moment-là, elle n’aurait pas dû rentrer dans la zone euro. Nous ne sommes plus à l’époque où quand il y avait un petit manque, on faisait cela en interne. À partir du moment où nous allons sur les marchés financiers - et plus de la moitié de notre dette est détenue par des investisseurs étrangers - les moyens de pression des détenteurs étrangers sont énormes. Au niveau de la zone européenne, on a vu que l’Arabie Saoudite a menacé de vendre massivement les titres de dette de pays européens dont la France, si la France faisait n’importe quoi avec les avoirs russes gelés. On a vu aussi, dans le cadre de l’arrestation du fondateur de Telegram, que les Émirats arabes unis ont gelé instantanément une commande de 80 avions Rafale. Le programme rampant et transparent du Forum économique de Davos Il y a un autre argument que l’on entend souvent: le fait qu’il y a encore de l’argent chez les riches et qu’il faudrait taxer les superprofits… Effectivement, on peut s’asseoir sur le droit de propriété, comme au bon vieux temps de l’URSS, de façon hard ou soft. En réalité, il y a déjà une forte menace contre le droit de propriété. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier qui a le malheur d’être mal noté dans son diagnostic énergétique, dès le 1er janvier prochain vous ne pourrez plus louer ce bien. Mais le droit de louer un bien dont vous êtes le propriétaire est l’un des trois piliers qui font que vous êtes pleinement propriétaire de ce bien. Effectivement, si l’on commence à s’asseoir sur l’un des piliers de ce qui fonde notre démocratie libérale, nous sommes dans une soviétisation rampante de notre économie. Tout cela fait écho au Forum économique de Davos avec cette fameuse phrase : « Vous ne posséderez plus rien, mais vous serez quandmême heureux. » Cette idée de nous déposséder de tout ce dont nous sommes propriétaires, je ne sais pas si cela va nous rendre plus heureux, mais c’est le programme rampant et transparent du Forum économique de Davos. Ce qui est intéressant, dans la réaction des Émirats arabes unis cet été, ce n’est pas simplement une dénonciation de la mauvaise gestion de notre pays, ce sont aussi les atteintes au droit de propriété qui ne sont pas acceptées… Le droit de propriété, c’est l’usus, le droit de l’user, mais aussi le fructus, c’està-dire la possibilité d’en retirer du fruit, donc de le louer. Mais c’est aussi le droit de s’en séparer, donc de le revendre. Si l’on doit revendre son bien parce qu’une loi nous empêche de louer, ce droit de propriété est quand même menacé. Tout cela est au cœur des droits naturels qui ont été si importants dans le monde occidental. Ce respect du droit naturel, qui est de moins en moins honoré en Europe, et qui nous distingue du reste de la planète, est source de nombreux conflits… C’est vrai, nous sommes en train de perdre cette réputation. Prenons l’exemple de la Chine, qui est unmodèle très particulier, avec ce mélange de communisme, d’étatisme et de crédit social vicieux. Cependant, il y a aussi ce confucianisme, avec cet accent qui est mis fortement sur l’harmonie, ce que l’on appelle le vivre ensemble en France. Ce confucianisme remplace l’individualisme qui reste très présent en France et en Europe. Simplement, il y a le bon individualisme, tout comme le mauvais individualisme. Ce qui prend le dessus dans l’Union européenne, c’est ce mauvais individualisme qui ne respecte même plus la liberté d’expression et le droit de propriété. On pourrait lister toutes les libertés fondamentales, qui sont d’ailleurs garanties dans la Constitu-
la baule+ Novembre 2024 | 7 tion, mais sur lesquelles on s’assoit gentiment. On paupérise progressivement La douleur est plus facile à accepter lorsqu’elle est progressive, car on s’en rend moins compte, contrairement à la révolution russe quand les bolchéviques ont pris le pouvoir très rapidement… C’est une technique. On vient influencer dans le cadre d’une politique publique afin d’inciter les gens à prendre une décision qu’ils n’auraient pas prise spontanément. On a changé de méthode. On est dans l’influence, on découpe le risque en tranches, donc on paupérise progressivement. L’inflation a été une aubaine pour paupériser les Français. La hausse de l’électricité et du gaz a aussi été une aubaine pour faire passer cette pilule du risque. En réalité, ce sont de nouvelles ressources fiscales, mais dans la tête des gens tout est noyé dans une hausse banale de factures. On a aussi déplacé un certain nombre de risques vers l’assurance vie ou vers le plan d’épargne retraite. Les décrets sont parus et si vous avez une assurance vie en gestion pilotée, équilibrée ou dynamique, vous aurez entre 4 et 15% d’actifs non cotés, potentiellement toxiques, qui n’ont rien à faire dans votre assurance vie ou dans votre plan d’épargne retraite. Mais Bruno Le Maire, dans la loi relative à l’industrie verte, a décidé qu’il fallait mettre cela dans l’épargne. Il y a des parades, comme revenir en gestion libre ou en gestion prudente, mais si l’on n’y prend pas garde, ce découpage du risque vise à le diluer. En plus, on fait tout cela au nom de bons sentiments… Le XXe siècle est malheureusement rempli de bons sentiments, mais on peut faire le bilan de ces différents totalitarismes. Tocqueville avait prédit ce totalitarisme doux, qui passe aujourd’hui par la technique et les nouveaux médias, comme le crédit social chinois. En conclusion, il y a quand même des motifs d’espérance. La monnaie numérique est en train de se prendre les pieds dans le tapis des banques commerciales. La Banque centrale européenne pourrait d’un clic décider ce que vous pourrez faire de votre monnaie numérique. Mais les banques commerciales commencent à s’apercevoir que l’on est en train de leur retirer le monopole dans ce domaine et l’on peut raisonnablement penser que la monnaie numérique ne verra pas le jour. La tentative de supprimer l’argent en Suisse ou en Suède est un échec. Donc, il y a quand même des motifs d’espérance. Propos recueillis par Yannick Urrien.
la baule+ 8 | Novembre 2024 Il y a deux sujets qui nous préoccupent lorsque nous portons la responsabilité de la vie de nos proches : être rassuré lorsque l’on confie ses enfants à une garde extérieure et, à l’autre bout de la chaîne de la vie, lorsque l’on doit placer ses parents ou ses grands-parents dans une maison de retraite. C’est souvent une décision difficile à prendre et le terme de maison de retraite a longtemps eu une connotation négative. Dans les années 90 et 2000, on a observé une évolution vers des résidences qui se rapprochent davantage de l’hôtellerie. Aujourd’hui, une étape supplémentaire est franchie, grâce à des compétences professionnelles complémentaires, telles que les ergothérapeutes ou les animatrices. À Guérande, la résidence Les Écrivains, qui appartient au groupe Emeis, est dirigée par une directrice qui a toujours eu la vocation d’accompagner nos aînés. Sophie Guehenneuc est infirmière de formation. Elle a longtemps travaillé en gériatrie à l’hôpital de Saint-Nazaire et, lorsqu’elle a décidé de rejoindre le privé, c’était aussi pour porter des valeurs qui l’animent depuis toujours : le respect du résident, comme le respect du salarié, car l’un ne va pas sans l’autre. Sophie Guehenneuc a toujours eu envie de « faire bouger les lignes» et elle a eu la liberté de le faire. Elle s’est aussi entourée de professionnels qui partagent cette même envie. Un vrai travail de funambule pour le soignant Concrètement, il n’était pas question pour elle de faire de la résidence une sorte d’hôtel, avec de bons services en matière de restauration et une La résidence Emeis « Les Écrivains » : Emeis priorise sur la qualité de vie de ses résidents service. Marine, ergothérapeute, souligne que « l’objectif est de garder l’autonomie du résident au maximum. Il perd tous ses repères lorsqu’il arrive, donc on essaye d’en recréer afin qu’il s’adapte à son nouvel environnement. On l’accompagne pour qu’il puisse se rendre seul au repas, ou faire sa toilette seul. On travaille aussi sur son confort, notamment avec la mise en place de fauteuils roulants, lorsque c’est nécessaire, ou d’équipements spécifiques au lit. » Marine dresse régulièrement un bilan personnalisé sur l’autonomie de chaque résident et son adaptation à l’environnement. Elle ajoute: « Je travaille sur des prises en charge en individuel ou en groupe, par exemple sur des ateliers équilibre, et en groupe cela crée une dynamique. Je prends en charge l’ensemble des résidents de la structure aussi bien côté EHPAD que l’unité de soins adaptés. Je sensibilise également les résidents sur le risque de chutes et travaille aussi le relever du sol avec eux » Des initiatives innovantes Des initiatives innovantes sont mises en place. Ainsi, « chaque année, on travaille sur le Tour de France avec les résidents et les salariés. On est tous invités à pédaler ensemble en salle. On a fait cette année plus de 3500 kilomètres, puisque nous nous basons réellement sur le Tour infirmière qui se contente de vérifier que tout va bien. Nos aînés méritent mieux : «Il faut que leurs dernières années soient aussi portées vers l’épanouissement intellectuel et physique ». Elle reconnaît que ce n’est pas facile : « La moyenne d’âge des soignants de la résidence est d’une trentaine d’années, alors que la moyenne d’âge des résidents est de 92 ans, et nous avons même dix centenaires ! » La réalité est que pour faire de l’EHPAD un lieu de vie, « nous devons jongler entre la réglementation du Code de l’action sociale et des familles, les désirs des résidents, mais aussi les injonctions des familles. Un vrai travail de funambule pour le soignant. Or il n’y a pas que les soins proprement dits, il y a aussi la complémentarité du soin avec une ergothérapeute et une animatrice à temps plein. » Rares sont les établissements qui proposent un tel de France au cours des trois semaines de compétition. Pour cet événement, nous utilisons le logiciel Bike Labyrinth, qui affiche des balades virtuelles sur un écran. Cela encourage les résidents et nous observons que certains pédalent maintenant toute l’année. L’année dernière, nous avons pu transformer les kilomètres en euros, en partenariat avec la fondation du groupe, ce qui a permis de collecter 3 500 € distribués à l’association Les Liens du Cœur ». Marine a également mis au point des animations autour des JO : « Nous avons emmené les résidents sur la plage de La Turballe pour leur permettre de mettre les pieds dans l’eau, nous avons prodigué des conseils de marche, on a joué à la pétanque, et même au football, en associant cela à des sorties. » Manon est responsable de l’animation et elle est également référente région Ouest pour le groupe Emeis, afin de coacher les animatrices des 15 résidences de la région: « J’ai de la chance, car les postes d’animatrice à temps plein dans un EHPAD sont assez rares. On travaille sur les envies des résidents et, à leur demande, on a même organisé une sortie au McDonald’s, ce qui est peu commun pour un EHPAD. Les résidents étaient contents, mais finalement ils préfèrent notre cuisine traditionnelle ! » Manon indique que les interactions résidents, salariés, familles sont permanentes, à travers une commission animation pour échanger sur les projets, ou aumoment du goûter. Par exemple, certains résidents ont signalé s’ennuyer en fin d’après-midi : « On a créé une nouvelle animation tous les jours à 16h30. Une autre fois, les résidents nous ont expliqué que la résidence était magnifique, avec des écritures en argent sur du beige et du blanc, mais que ce n’était pas visible pour les mal voyants. Ensemble, nous avons travaillé sur la signalétique, avec des couleurs atypiques, mais qui sont réellement visibles par les résidents.» Ce projet a d’ailleurs été présenté à un forum organisé par le Département. Sophie Guehenneuc ne veut oublier personne : « Nous sommes en train de créer un nouveau village guérandais dans l’unité de soins adaptés, en collaboration avec les familles. Chaque résident choisit sa porte d’entrée de chambre. Le poste infirmier devient la boulangerie. La cuisine thérapeutique va devenir un restaurant. On reconstitue un mini Guérande en quelque sorte !». Finalement, l’objectif reste toujours le même, faire en sorte que cette dernière étape de vie s’accompagne de bons moments et de beaux souvenirs aussi, pour les familles, et pour les soignants. Résidence Les Écrivains: 42, rue des Mimosas, 44350 Guérande. Tél. : 02 28 55 06 00. Marine, Sophie Guehenneuc et Manon À Pornichet, la Médiathèque invite petits et grands à découvrir « Rosie », une petite araignée née de l’imaginaire de l’illustrateur Gaëtan Doremus. Héroïne de l’album éponyme, Rosie part à la recherche de son fil dans une aventure riche en émotions, où elle découvre le monde et les sensations qu’il procure : peur, joie, tristesse, et rires. Jusqu’au 23 novembre prochain, la Médiathèque propose une exposition dédiée à cet univers poétique et coloré. Imaginée et scénographiée par l’auteur Olivier Douzou avec le soutien du Conseil départemental du Val-de-Marne, cette exposition, située à la Salle d’exposition du Phare, invite les visiteurs à plonger dans le processus de création d’un livre. Les enfants, et plus particulièrement les tout-petits, pourront y explorer les images, les observer et même les animer, pour vivre l’histoire de Rosie d’une manière interactive et ludique. Une expérience qui promet d’éveiller les sens et d’initier les plus jeunes à la découverte de la littérature jeunesse. L’exposition est accessible aux horaires habituels d’ouverture de la Médiathèque de Pornichet : les mardis, mercredis, et samedis de 10h à 12h30 et de 15h30 à 18h (jusqu’à 19h le vendredi), ainsi que le jeudi de 10h à 14h. La participation aux séances de lecture dansée est gratuite, mais une réservation est conseillée en raison du nombre limité de places. La Médiathèque de Pornichet voit la vie en « Rosie » : une immersion dans l’univers de l’illustrateur Gaëtan Doremus
la baule+ Novembre 2024 | 9 Mario Stasi est avocat, président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et aussi résident secondaire à La Baule. Il est surtout connu pour ses plaidoiries et ses interventions dans lesmédias, mais pas vraiment comme chanteur. Or, Mario Stasi sera sur la scène du Théâtre Libre à Paris, mardi 17 décembre à 20h30, où il interprétera de grands classiques de la chanson française. Cette soirée est destinée à permettre de financer les actions de la Licra : « L’engagement contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations est l’affaire de tous. Contre ces maux qui portent atteinte à la dignité des personnes, à l’égalité en droits, et qui défigurent la République, il est mille façons de s’engager. Et pour être un bon militant, il faut être heureux dans ce que l’on entreprend. » Accompagné par son complice et directeur musical Roland Romanelli, entouré de musiciens exceptionnels, sous les lumières de Jacques Rouveyrollis, Mario Stasi interprétera des classiques du répertoire de la chanson française. Pratique : réservations sur le site de la FNAC ou via le-theatrelibre.fr Le gouvernement envisageait de légaliser les casinos en ligne mais, Franck Louvrier, maire LR de La Baule et président du Comité régional du tourisme, a fait passer le message à Michel Barnier en indiquant « que cette mesure va désorganiser un secteur économique en place depuis plus d’un siècle qui irrigue l’économie locale (casinos, hôtels, restaurants…). » Ainsi, « le risque est très fort de déstabiliser l’économie touristique des lieux où sont implantés les casinos « dits terrestres », déjà très encadrés par l’État : perte de chiffre d’affaires, diminution des recettes fiscales, fermetures d’établissements, possible suppression de milliers d’emplois. Un autre danger est également de voir exploser le nombre de joueurs excessifs, en particulier chez les jeunes. » En cas d’ouverture du marché en ligne, les analystes estiment que la baisse serait de 30% dans les casinos physiques, et, pour la seule ville de La Baule, cela impacterait la contribution fiscale de 590 000 euros. Finalement, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a indiqué que le gouvernement avait retiré l’amendement au projet de Budget 2025 prévoyant d’ouvrir la voie à l’autorisation des casinos en ligne en France. Maintenant, le maire de La Baule propose « de suivre un « effet miroir » permettant d’ouvrir le marché aux seuls propriétaires d’établissements physiques, l’offre virtuelle correspondant alors à l’offre physique. Dans tous les cas de figure, on ne peut pas traiter sur le même plan les nouveaux acteurs virtuels de casinos en ligne et les casinotiers traditionnels. Il faut au contraire mieux contrôler et plus taxer les premiers qui n’ont aucun ancrage local, et soutenir les seconds qui sont l’histoire de notre pays et des acteurs économiques de nos villes touristiques. » Le gouvernement recule sur la légalisation des casinos en ligne Le baulois Mario Stasi, président de la Licra, sur scène !
la baule+ 10 | Novembre 2024 Prédictions ► Comprendre la bataille mondiale qui se joue entre les puissants… Ludovic Malot : « La France sera la première à tomber, mais aussi la première à se relever. » Il y a une vingtaine d’années, cette interview aurait été considérée comme surprenante, voire farfelue. Aujourd’hui, le public constate que les grands dirigeants, politiques ou économiques, font régulièrement des références spirituelles et que la bataille invisible se déroule aussi sur Terre. Tel grand patron se revendique catholique et met ses médias au service de son combat, tel autremilliardaire rachète un grand réseau social et en fait une arme au service de ses idées pour dénoncer ce qu’il appelle les « forces du mal », un président de la République évoque « la bête de l’événement », un autre dénonce la pédophilie des élites ou les sacrifices d’enfants… Dans quel monde vit-on ? La bataille mondiale des puissants est-elle une reproduction de celle qui se joue dans le ciel ? LudovicMalot,économisteetconsultant, est l’auteur du best-seller «Le suicide monétaire : la seule monnaie véritable et honnête est l’or physique ! ». Nous évoquons avec lui la situation en France, cette bataille que tout le monde semble deviner, mais qui est difficilement explicable, et surtout les prédictions de Marie-Julie Jahenny. Oui, c’est à seulement quelques kilomètres de la presqu’île, à Blain, que cette femme a émis au début du siècle dernier des annoncesqui semblent toutes se réaliser. Ludovic Malot travaille beaucoup sur Marie-Julie Jahenny, à qui des livres sont consacrés dans le monde entier. Selon ses prophéties, la France devrait s’effondrer très rapidement, dans le chaos le plus total, mais pour ensuite renaître de ses cendres entre 2030 et 2033… La Baule+ : Tout le monde ressent un déclin économique, avec une forme d’impuissance, face au recul de notre influence géopolitique et culturelle. Ceux qui sont éveillés savent qu’il y a des dimensions qui nous échappent, les grands de ce monde sont dans cette bataille et cela permet de comprendre beaucoup de choses, notamment à travers les prophéties de Marie-Julie Jahenny, une femme qui nous est proche puisqu’elle a vécu toute sa vie à Blain... Ludovic Malot : Il y a beaucoup d’inquiétude en ce moment, beaucoup d’angoisse en raison de la paupérisation de la société française, notamment depuis l’introduction de l’euro qui a démultiplié la dette, avec une forte augmentation des prix. Nous sommes en hyperinflation en réalité. La question spirituelle est au centre et elle est imbriquée avec la question politique et économique. J’ai commencé ma carrière aux États-Unis, en management dans la finance. Je suis très curieux par nature et je ne prends jamais pour argent comptant ce que l’on me présente. J’étais sur le territoire américain lors des attentats du 11 septembre et j’ai commencé à faire mes recherches au cœur de la finance. J’ai découvert une autre version, de fil en aiguille, pour vraiment comprendre ce qui s’était passé. Nous sommes dans une période d’apocalypse Tout le monde a pu constater qu’il s’agissait de mensonges, avec l’attaque de l’Irak… C’était un moyen pour eux de mettre en place une législation liberticide, notamment le Patriot Act, pour instaurer toute une batterie de mesures, notamment dans le déplacement des personnes. Cette opération, c’était une pierre à six coups. On sait maintenant que ce jour-là on devait annoncer une loi fondamentale mettant fin à la Banque centrale américaine, donc au pouvoir exorbitant d’une élite financière très puissante qui contrôle le système monétaire depuis plus d’un siècle. Un nouveau dollar devait être mis en circulation avec un adossement sur l’or et l’argent, alors qu’aujourd’hui la plupart des gens se rendent bien compte que la monnaie fiduciaire n’est que de la fausse monnaie qui ne vaut rien. Aujourd’hui, je considère que nous sommes dans une période d’apocalypse, dans le sens de l’éveil de la conscience. Il y a donc un fort lien avec le sacré. La France a une position de choix puisque c’est la fille aînée de l’Église et, en étant dépositaire du sacré, c’est la plus férocement attaquée par les forces sombres. Ces forces cherchent à empêcher l’humanité de se réveiller et nous sommes en guerre. Ces forces ont pris le pouvoir lors de la Révolution française, avec un agenda précis que j’explique régulièrement. Il y a eu l’attentat contre Notre-Dame de Paris, puisque c’était une opération intelligente. Je rappelle que le général Jean-Louis Georgelin, en charge de la reconstruction de NotreDame, est mort mystérieusement d’un accident en montagne. Les poutres ont été badigeonnées de Thermite 7, qui est un produit hautement inflammable, et c’est pour cette raison que l’incendie s’est développé de façon fulgurante. Donc, c’est une opération intelligente et c’est sans doute ce que devait révéler Jean-Louis Georgelin. L’idée était de détruire la symbolique spirituelle de notre pays. Revenons aux prédictions de Marie-Julie Jahenny, puisque tout se tient… C’était une paysanne originaire de Blain, en Loire-Atlantique. Née en 1850 et décédée en 1941, elle a vécu 91 ans. C’est une stigmatisée qui avait une relation très puissante avec les Saints et le Christ. Toutes ses prophéties ont été écrites. Elle était beaucoup visitée, il y a eu des guérisons miraculeuses, mais aussi des faits surnaturels à Blain. Il n’y a pas une seule prophétie de Marie-Julie Jahenny qui ne se soit pas réalisée. Elle vivait la Passion du Christ tous les vendredis et elle était face à des attaques démoniaques. Elle a fait un travail très puissant, dans le visible comme dans l’invisible, pour libérer des personnes du purgatoire. Certaines de ses révélations ont été cachées : c’était volontaire, puisqu’il y avait toute une logique dans la révélation de ses prophéties. C’est à partir des années 70 que tous ses écrits sont ressortis. Il faut retenir de tout cela que la France va mourir et va revivre la Passion du Christ. Le sud de la France sera gravement touché et une partie importante de la Bretagne sera protégée Quelles sont les prophéties qui ont pu être vérifiées ? La Première Guerre mondiale, la Deuxième Guerre mondiale, le conflit en Perse, les conflits en Angleterre… Tous ceux qui sont ouverts d’esprit et qui se respectent peuvent se procurer les ouvrages la concernant, no-
la baule+ Novembre 2024 | 11 tamment « Miracles au cœur des ténèbres ». Elle avait anticipé que la France allait devenir proche de Mahomet, avec l’aide d’un parti socialo-communiste. C’était clair. Aujourd’hui, on reconnaît le Nouveau Front populaire. Elle a prédit que ces gens vont causer de très graves problèmes à la France, avec une guerre civile et la destruction d’une partie de Paris. Il y aura une loi d’enfer, avec l’interdiction de culte des chrétiens en France. On ne sait pas quelle forme cela peut prendre. Mais on voit bien les destructions d’églises et les incendies multiples. Il y a une bataille féroce en ce moment. Selon elle, il y aura une invasion islamiste et russe avec une France divisée en deux parties. Le sud de la France sera gravement touché et une partie importante de la Bretagne sera protégée car, dans l’énergie de nos ancêtres, beaucoup de gens ont la foi. Ce qui est intéressant, c’est que de nombreuses prophéties évoquent une Bretagne protégée… Dans ses prédictions, elle évoque trois jours de ténèbres en France. À cette époque, il n’y avait pas encore l’électricité partout, ni Internet évidemment… Peut-on interpréter cela comme une grande coupure ? Cela peut être une interprétation, comme l’idée d’un basculement des pôles, mais je peux vous dire qu’il vaudra mieux rester chez soi, sans s’intéresser à ce qui se passe à l’extérieur ! Une justice divine va se faire, ce sera une opération de purification intense, et il y a toute une série de recommandations dans ses prédictions. Je recommande aux Français qui se sont éloignés du sacré de faire un travail de recentrage pour se mettre sous la protection du Christ et de la croix. La croix est puissante contre les forces sataniques qui sont en train de se déchaîner. Elles vont davantage se déchaîner au cours des prochains mois. Il est important que les Français reviennent à la pratique religieuse. D’ailleurs, tout a été fait pour détruire la religion catholique et je dis clairement que le Vatican a été infiltré. Laplupart des scandales mondiaux s’exercent sur le thème du satanisme et de la pédophilie. Cette guerre se reproduit chez les dirigeants, dont certains essayent de se rapprocher du bien dans leur travail d’influence. Il y a des milliardaires très connus et d’autres qui vont vers l’inverse, à savoir la sorcellerie ou le Muti qui est très en vogue dans l’élite mondiale… Effectivement, la partie immergée de l’iceberg est en train de faire surface et l’on voit de plus en plus ce lien entre les élites et la spiritualité, mais aussi la pédophilie et le satanisme. Il y a des loges secrètes qui font des rituels et c’est maintenant quelque chose de connu. Le chaos durera jusqu’en 2033 Vous affirmez que cette crise en France, nous allons la subir et que ce n’est pas un horizon lointain qui ne se concrétiserait que dans quelques décennies… C’est une question de mois ou d’années ! On anticipe que le chaos durera jusqu’en 2033 et que la situation sera alors rétablie. La France va mourir dans les années qui viennent, avec beaucoup de souffrances et de chaos. Ce sera la première à tomber, mais aussi la première à se relever. Les enjeux sont considérables. Avoir du physique, avec des pièces, et en complément de la crypto adossée à l’or et à l’argent Je rappelle que vous êtes économiste. Alors, comment peut-on protéger son patrimoine en cette période ? Je suis franco-suisse, à moitié breton, j’habite à Genève où je travaille. Le seul moyen de protéger son capital, c’est d’avoir de l’or ou de l’argent métal, en physique ou en crypto. Il ne s’agit pas d’avoir des bitcoins, car cette monnaie n’est pas adossée à un actif réel. Il y a des cryptos qui sont adossés à des projets précis, comme la crypto-link, ou à des actifs réels. Il faut vraiment faire la différence. Je conseille d’avoir une crypto 100 % adossée à l’or ou à l’argent métal, parce que c’est très liquide. On peut acheter de l’or ou de l’argent et bientôt on va pouvoir utiliser une carte bancaire pour payer directement en argent métal. Mon conseil est de se débarrasser de l’euro, car c’est de la fausse monnaie. Dans ce domaine, il y a Lod3. Je fais régulièrement des formations pour des gens qui ne comprennent pas le fonctionnement des cryptos et qui ont besoin d’être accompagnés afin de les rendre autonomes, avec un portefeuille décentralisé sur la blockchain. Personne ne peut saisir vos jetons numériques lorsque vous êtes la seule personne à avoir accès à votre portefeuille. Il est important d’avoir du physique, avec des pièces, et en complément de la crypto adossée à l’or et à l’argent métal, parce que c’est très liquide. Propos recueillis par Yannick Urrien.
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