La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’informations - N° 247 - Janvier 2025 SOYEZ RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT : NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE, EMPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! ÉCONOMIE Charles Gave : sécuriser son épargne avec de l’or et des actions Pages 4 et 5 SOCIÉTÉ Hervé Moreau : le coup de gueule d’un ancien officier de gendarmerie Pages 6 et 7 Roselyne Bachelot Jonathan Lambert Politique : les fauves ont laissé leurs places aux monstres… Page 8 Rencontre avec l’acteur et humoriste à La Baule Page 10 Toute l’équipe de La Baule+ vous souhaite une excellente année 2025. La presqu’île est un territoire particulier, puisque ce n’est pas une voie de passage et l’on ne s’y rend pas par hasard. Il s’agit d’un territoire singulier sur le plan sociologique et démographique, avec évidemment quelques inconvénients, comme la pression foncière qui rend difficile l’installation des jeunes. Mais qui comporte aussi de nombreux atouts, un climat social apaisé et une économie locale plus résistante et plus autonome. D’ailleurs, chaque mois, il suffit de parcourir les différents messages publicitaires dans les pages de La Baule+ pour constater qu’il existe un microclimat économique d’indépendants qui font preuve de dynamisme. Oui, nos artisans, nos producteurs et nos commerçants ont du talent ! Nous souhaitons d’abord une belle année à tous nos lecteurs, car ils constituent le socle et la raison d’être du journal. Sans vous, sans votre fidélité, chers lecteurs, nos annonceurs n’auraient pas d’intérêt à proposer leurs produits et leurs services dans nos colonnes. Merci aussi aux commerçants, artisans et entrepreneurs qui permettent à La Baule+ d’exister, car les recettes publicitaires représentent la seule source de financement du mensuel, qui ne bénéficie d’aucune subvention publique. Oui, il est gratuit, mais chaque fois qu’un lecteur privilégie un produit ou un service présenté dans La Baule+, il contribue à la pérennité du journal. Nous tenons vraiment à remercier pour leur fidélité nos annonceurs, dont certains sont présents depuis plus de vingt ans et, tel un cercle vertueux, cela nous permet de produire une publication de qualité et attendue, qui interpelle parfois, en maintenant ainsi l’attention d’un lectorat toujours assidu. Enfin, nous remercions également nos distributeurs, qui permettent aux lecteurs de se procurer le journal, en générant aussi du passage supplémentaire dans leurs points de vente. Tout cela peut être présenté comme un écosystème vertueux, dynamique, efficace et au service de tous. Nous avons une pensée particulière à l’égard de ceux qui souffrent, physiquement ou moralement, ainsi que ceux qui connaissent une situation économique difficile. Toute l’équipe de La Baule+ vous souhaite une très belle année 2025. Notre seul souhait est que votre vœu le plus cher se réalise. Prenez soin de vous ! Fabienne Brasseur, Yannick Urrien et toute l’équipe de La Baule+. Belle année 2025 Votre radio de proximité : infos locales, agenda, et la meilleure bande-son de votre vie ! 6h-9h : la matinale de Kernews évolue avec un flash local toutes les 30 minutes 10h-13h : Anthony présente l’agenda des sorties dans notre région 13h-16h : Des hits, des découvertes, la playlist qui vous fait vibrer 16h-19h : C’est Pixelle ! L’animatrice la plus délirante balance tout ! Régie publicitaire locale Kernews + La Baule+ : Fabienne Brasseur au 06 08 80 39 55 Publicité nationale : TF1 Publicité commercialise Kernews dans le cadre des Indés Radios + Multivilles

la baule+ 2 | Janvier 2025 La Baule met le vélo à l’honneur en 2025. Franck Louvrier, maire de La Baule, a détaillé les grandes lignes de cette initiative, tout en insistant sur son caractère volontaire et non contraignant. « J’insiste bien sur le fait qu’il s’agit d’une incitation, pas d’une contrainte : il n’est pas question de forcer qui que ce soit à une pratique qui ne le satisfait pas. De même, inciter à l’usage du vélo ne signifie pas que celui-ci devienne prioritaire : la cohabitation dans l’espace urbain doit rester partagée de façon équitable et respectueuse entre les différents modes de déplacement, véhicules à moteur, deux roues et piétons ». Le maire a également rappelé l’importance du respect des règles par tous les usagers, y compris les cyclistes. Ces derniers doivent respecter le code de la route sous peine de sanctions. « Un cycliste demeure un usager comme un autre et doit respecter le code de la route : feux rouges, sens interdits, ne pas rouler sur les trottoirs… » a-t-il précisé. Pour concrétiser cette volonté, la municipalité a lancé un vaste plan Vélo, impulsé par Xavier Lequerré, adjoint au maire. Ce plan comprend une multitude d’aménagements et d’équipements destinés à favoriser la pratique du vélo et à améliorer les infrastructures existantes. Parmi les mesures phares: la délimitation de circuits cyclables pour une meilleure sécurité et fluidité ; la création de voies cyclables et de chaussidoux, ces espaces partagés où la circulation est adaptée pour les vélos ; le marquage au sol accru pour guider et sécuriser les cyclistes ; une offre enrichie des «vélos bleus », les vélos en libre-service ; l’installation de bornes de gonflage solaires et connectées, innovantes et écologiques et des espaces de stationnement protégés, pour encourager l’utilisation du vélo en toute confiance. 2025 : L’année du vélo à La Baule

la baule+ Janvier 2025 | 3 La ville de Pornichet entreprend des travaux de rénovation sur l’un de ses symboles emblématiques : la fameuse bouée rouge située au rondpoint à l’entrée du port d’échouage. Dans le cadre de la dernière phase des aménagements du front de mer, cette structure a été démontée pour être restaurée par l’École de Production de l’Agglomération Nazairienne. Elle retrouvera sa place avant l’été. Contrairement à ce que son surnom laisse entendre, cette structure n’est pas à proprement parler une bouée. Ses formes la rapprochent davantage d’une balise cardinale sud, qui sert en mer à signaler un passage sûr au sud, afin d’éviter un danger situé au nord. Toutefois, en référence au code maritime, une telle balise devrait être peinte en jaune et noir, et non en rouge et noir comme c’est le cas ici. Cette différence s’explique par un détail important : la balise n’a jamais été utilisée en mer. Elle a été conçue de toutes pièces au début des années 1990 par la société Archi Made Folies, basée à Savenay. Ce projet faisait partie des travaux d’aménagement des Océanes et de la création de nouveaux bureaux sur le port d’échouage. Fabriquée en ferrociment pour garantir sa stabilité, la structure a été installée en 1993 sur le rond-point. Le choix de la couleur rouge, atypique pour une balise cardinale, remonte aux décisions prises par les élus municipaux de l’époque. Cette couleur aurait été préférée pour des raisons esthétiques, conférant à cette balise une identité unique et reconnaissable, tout en s’éloignant des codes stricts de la signalisation maritime. Excellente nouvelle pour les amateurs d’activités en plein air. Une aire de jeux flambant neuve en bois a été inaugurée à Pornichet, accompagnée d’un espace de pique-nique, entre la route de Beauchamp et le quartier des Redonnés. Cet aménagement s’inscrit le long du chemin de randonnée des Côteaux d’Ermur. En plus de l’aire de jeux, les visiteurs pourront profiter d’un terrain de boules tout neuf pour des parties de pétanque animées, ainsi que d’agréables déjeuners champêtres à l’ombre des arbres. Restauration de la bouée de Pornichet Une nouvelle aire de jeux à Pornichet La mairie de Guérande innove avec l’installation d’une borne tactile sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Ce dispositif moderne, accessible tous les jours de 6h à 21h, permet aux habitants et visiteurs de consulter rapidement les actualités locales, l’agenda des événements, les décisions municipales, ainsi que des informations pratiques sur les points d’intérêt de la ville. Pensée pour être accessible à tous, cette borne propose une interface tactile intuitive et une version adaptée aux personnes à mobilité réduite. Elle complète les canaux numériques existants, comme le site internet de la ville (ville-guerande.fr) et les réseaux sociaux, tout en remplaçant les documents imprimés autrefois affichés sur la façade de la mairie. Dans une démarche de sobriété énergétique, la borne passe en mode veille la nuit. Pour Xavier Fournier, adjoint au maire chargé de l’attractivité et de la communication, cet outil représente « un accès gratuit et simplifié à nos informations. Il est bénéfique pour les habitants comme pour les touristes, qui peuvent y trouver des renseignements précieux pour leur séjour à Guérande. » Une borne tactile pour s’informer facilement à Guérande

la baule+ 4 | Janvier 2025 Économie ► L’or et les actions sont les seuls moyens de sécuriser son épargne Charles Gave : « Celui qui ne veut pas être dépendant des systèmes politiques, sur le long terme, ne doit avoir que de l’or et des actions. » Économiste, Charles Gave est un des meilleurs spécialistes des marchés financiers. En 1999, il fonde Gavekal, société qui conseille aujourd’hui des centaines de clients institutionnels et privés dans le monde entier, avec des bureaux à Hong Kong, Pékin, New York, Londres et Paris. Président de l’Institut des Libertés, Charles Gave est probablement l’économiste le plus écouté de France et ses analyses sont suivies par des centaines de milliers de personnes, chaque semaine, sur les réseaux sociaux. Dans son nouvel ouvrage, il livre quelques clés pour sécuriser et optimiser son épargne, et ainsi devenir libre. « Cessez de vous faire avoir. Occupez-vous de votre épargne ! » de Charles Gave est publié aux Éditions de Taillac. La Baule+ : Vous déclarez que les Français sont ceux qui épargnent le plus au monde, mais qu’ils risquent de se retrouver très malheureux… Charles Gave : Je crains qu’il risque d’arriver des mauvaises choses dans les mois qui viennent à ceux qui ont de l’épargne et ce livre vise à les aider. Les Français épargnent presque d’instinct, parce que c’est un peuple sérieux. Mais une fois que l’on a fait ce constat, le système éducatif français ne vous explique en rien ce qu’il faut faire. Donc, les Français se retrouvent avec une épargne très abondante, mais ils ne savent pas comment épargner. C’est très étonnant. Il y a ce désir d’épargner, de préparer le futur, mais personne n’apporte la moindre information dans ce domaine. Il n’y a pas de cours d’économie ou d’épargne au sein de l’Éducation nationale… Il n’y a pas de cours sur ce que vous devriez faire de votre épargne, des outils qui existent, ou des risques qui sont inhérents. Par exemple, si vous allez voir votre banquier en lui disant que vous avez envie d’épargner, il va tout de suite essayer de mesurer votre analyse du risque et vous apprendrez que l’actif le moins dangereux ce sont les obligations françaises, alors que vous savez très bien que vous allez tout perdre ! Donc, je me demande s’ils se moquent du monde. Il faut apprendre, car il y a des outils pour épargner, mais les gens ne savent pas très bien les utiliser. J’essaie de montrer qu’il y a différents outils pour épargner et les gens s’en servent un peu au hasard. Pourtant, en travaillant intelligemment, on peut arriver à faire du 4 ou 5 % réel, avec une volatilité assez faible. Le principal enseignement à retenir est que l’or est la seule monnaie et que le reste c’est du crédit… C’est très important. Cela veut dire que l’or n’est au débit de personne. Les monnaies peuvent être aussi crédibles, quand elles sont bien gérées, comme en Suisse. La Banque Nationale Suisse doit être mal vue par les autres banques centrales, parce qu’elle gâche le métier puisqu’elle empêche les autres banques centrales de voler votre argent tranquillement. Dans votre épargne, vous devez avoir quelque chose qui restera quand vous aurez tout perdu : donc, c’est l’or. Par exemple, à Paris, pendant les périodes de guerre, ce qui restait au bout, c’était toujours l’or. Ensuite, puisque vous avez besoin de croissance, puisque votre épargne doit monter sur le long terme, la seule chose qui vous apporte de la croissance, ce sont les actions, puisque vous participez à l’investissement. Donc, si vous voulez une sécurité absolue et de la croissance, il faut avoir de l’or et des actions. Ensuite, si les monnaies ne sont pas trop mal gérées, vous avez des outils qui peuvent réduire la volatilité d’un portefeuille qui serait simplement en or et en actions, à travers l’argent et les obligations. Mais aujourd’hui, vous ne pouvez pas avoir de cash et d’obligations en France, puisque la monnaie est gérée n’importe comment. Donc, il faut peut-être avoir ce cash et ces obligations dans des pays qui sont gérés correctement. Il y a des outils qui permettent d’externaliser son épargne. Celui qui ne veut pas être dépendant des systèmes politiques, sur le long terme, ne doit avoir que de l’or et des actions. C’est très volatil, mais il y aura toujours quelque chose. Il faut s’orienter vers des sociétés qui font de l’énergie, mais de la vraie Vous préconisez aussi de sécuriser son portefeuille avec, par exemple, des placements autour de l’énergie… Oui. Bien entendu, je ne parle pas des moulins à vent et des miroirs magiques, mais des bonnes sociétés comme Exxon ou Total. Il faut s’orienter vers des sociétés qui font de l’énergie, mais de la vraie. On peut rajouter ainsi certaines thématiques. Si vous mettez quelques actions, des obligations, de l’or et du cash dans votre portefeuille, à hauteur de 25 % pour chaque part, vous pouvez arriver à du 4% réel, c’est-à-dire trois fois la croissance française à l’heure actuelle, sans vraiment prendre de risques. Vous nous permettez aussi de comprendre pourquoi les obligations françaises peuvent monter ou baisser… Quand les taux d’intérêt montent, les obligations baissent. Donc, aujourd’hui, je nem’attends pas à des taux d’intérêt qui vont baisser en France, compte tenu de la situation économique. Donc, acheter des obligations en ce moment, c’est presque acheter quelque chose qui va baisser. Ce n’est pas une bonne idée ! Quelqu’un qui a un portefeuille d’OAT français à dix ans a perdu 35 % de son pouvoir d’achat depuis 2022. C’est monstrueux ! Surtout que cela a été recommandé par toutes les banques comme un placement sans risques. Mais les médias n’en parlent pas… Oui, parce qu’il y a des ordres. Il y a deux sortes de journalistes en France ; ceux qui sont honnêtes et ceux qui ont un travail. Il n’y a pas que des gens honnêtes intellectuellement dans la classe journalistique française. On a la liberté des esclaves qui se croient autorisés à se moquer de leurs maîtres quand les maîtres ne sont pas là Vous citez Jean-Paul II qui avait dit : « La liberté, c’est de pouvoir et de vouloir faire ce que l’on doit faire… »

la baule+ Janvier 2025 | 5 Oui. D’abord, parce que c’est un grand homme et, ensuite, parce qu’il y a trois notions importantes dans la liberté. D’abord, le pouvoir, c’est-àdire faire ce que vous voulez. Par exemple, élever vos enfants dans une école chrétienne. Il faut ensuite le vouloir, c’est-à-dire comprendre pourquoi c’est une bonne chose pour vos enfants. Enfin, vous devez le faire si l’école publique est devenue d’une qualité absolument effroyable. La liberté, ce n’est pas simplement faire ce que l’on veut. C’est d’abord faire ce que l’on peut, ce que l’on veut et ce que l’on doit faire. Enfin, il ne faut pas oublier la notion essentielle, le travail, puisque c’est ce qui nous permet d’épargner… Richelieu avait dit que l’homme est un mulet qui se gâte au repos, donc qui s’abîme, et la liberté ne s’acquiert pas en vivant aux dépens des autres. Aujourd’hui, on a la liberté des esclaves qui se croient autorisés à se moquer de leurs maîtres quand les maîtres ne sont pas là. C’est une liberté de lâche. Ce n’est pas une liberté d’homme droit qui se tient debout. Enfin, vous insistez sur le rôle des femmes dans la plupart des pays du monde, puisque ce sont elles qui s’occupent de l’épargne familiale… Parce que ce sont elles qui ont les enfants et elles portent en elles le désir du long terme. Pendant des siècles, l’épargne de base, c’était d’avoir des enfants. Donc, s’occuper des enfants et s’occuper de l’épargne, c’était penser à l’hiver qui arrivait et que les enfants puissent passer l’hiver. Ce désir d’épargne est très ancré chez les femmes. Quid de l’immobilier ? C’est une forme d’épargne et cela correspond sans doute au besoin le plus humain, celui d’abriter sa famille, c’est-à-dire la mettre dans un abri pour passer l’hiver. La première des choses que doit faire un père de famille, c’est de prendre une assurance décès - pas une assurance vie - au cas où il lui arriverait un malheur, de façon à ce que sa femme et ses enfants puissent se retourner. La deuxième étape, c’est essayer d’épargner pour loger sa famille. Une fois que vous êtes logé, vous pouvez commencer à épargner. Aujourd’hui, beaucoup de gens se sont enrichis dans l’immobilier en France, mais il y a le même nombre de mètres carrés qu’il y a dix ans. On ne s’est pas enrichi. Le prix du mètre carré a monté, mais la nation ne s’est pas enrichie. Il y a eu un transfert de richesse entre ceux qui avaient de l’immobilier et ceux qui n’en avaient pas. C’est ce que l’on appelait autrefois en droit un enrichissement sans cause. C’est votre point mitterrandien… Mitterrand avait été élevé par les bons pères... Donc, il disait des choses comme cela, mais il agissait comme un brigand. Je crois que moins vous êtes libre, plus vous êtes malheureux. L’épargne, c’est une assurance liberté. Propos recueillis par Yannick Urrien. En avril dernier, lors d’un Conseil Municipal, le maire de Pornichet, Jean-Claude Pelleteur, avait annoncé une décision importante : équiper les agents de la police municipale d’armes à feu. Cette mesure vise à « protéger les hommes et les femmes qui veillent chaque jour à la sécurité des Pornichétins face à une délinquance de plus en plus violente». C’est désormais une réalité. La municipalité a procédé à une évaluation psychologique des agents avant de leur permettre d’accéder à une formation spécifique. Sept policiers municipaux ont suivi un programme de 45 heures, combinant théorie et pratique, pour valider leur capacité à porter une arme de manière responsable. Ce processus ne s’arrête pas là, puisque des formations continues sont prévues tout au long de leur carrière. Pour la plupart de ces agents, le port d’arme n’est pas une nouveauté. Beaucoup d’entre eux ont déjà acquis une expérience préalable au sein de la police nationale ou de la gendarmerie. Les policiers municipaux de Pornichet s’équipent d’armes à feu

La Baule+ : Il y a la situation de notre pays et il y a celle de la gendarmerie en elle-même. On apprend que tel loyer de caserne n’est plus payé et qu’il faut une loi spéciale pour financer les loyers. Ensuite, on découvre qu’il n’y a plus d’essence et que c’est pratiquement le gendarme qui, avec sa carte bancaire, doit faire le plein. Enfin, il y a toutes ces démissions de gendarmes… Hervé Moreau : C’est absolument effarant et c’est parfaitement exact. C’est extrêmement problématique, parce que ce sont les forces de sécurité intérieure, police, gendarmerie ou administration pénitentiaire, qui tiennent la baraque et qui nous permettent encore d’évoluer dans un État de droit, en faisant en sorte que la baule+ 6 | Janvier 2025 Société ► Le coup de gueule d’un ancien officier de gendarmerie Hervé Moreau : « Les gendarmes démissionnent en masse parce qu’ils n’en peuvent plus. » L’ex-capitaine de gendarmerie Hervé Moreau, diplômé de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, a passé 30 ans au sein des forces armées. En 2020, il a rompu son droit de réserve en publiant « Vérités d’un capitaine de gendarmerie » qui est devenu un best-seller. Dans cet ouvrage, il mettait en cause la hiérarchie de « bureaucrates calculateurs et intrigants », dénonçait le laxisme de la justice et l’explosion de l’insécurité en zone rurale notamment. Pour ce livre, Hervé Moreau a été l’officier de gendarmerie le plus puni de France, avec un blâme de la ministre des Armées de l’époque, Florence Parly, et 40 jours d’arrêts de rigueur. Il s’agit de la plus haute sanction disciplinaire susceptible d’être infligée à un officier de l’armée française. Hervé Moreau continue de livrer son combat avec la plume. Dans une version enrichie de son ouvrage, réédité aux éditions Magnus en novembre dernier, il publie un nouveau témoignage sur les défis de la sécurité publique en France. les choses soient à peu près maîtrisées. Mais vous avez raison de le dire, les loyers de la gendarmerie nationale ne sont plus payés aux bailleurs privés et aux collectivités locales, à hauteur de 300 ou 400 millions d’euros. Les casernes sont dans des états lamentables et mes camarades gendarmes ne cessent de le mettre en exergue. Il y a maintenant des retards à hauteur de 2 milliards d’euros dans les investissements nécessaires pour la salubrité de ces casernes. Le kérosène, l’essence pour les véhicules nécessaires au fonctionnement de cette gendarmerie nationale, pose également un problème. À l’époque, quand je commandais la compagnie de gendarmerie de Beaune, nous étions d’ores et déjà rationnés. Nous sommes l’un des pays - vous le savez mieux que quiconque - parmi les plus fiscalisés au monde. Notre modèle social est totalement dépassé, alimente la fraude, alimente les abus de toutes sortes et surtout se traduit par des excès en termes d’assistanat. Auparavant, on avait des gendarmes de très haut niveau intellectuel. Ils s’engageaient pour la France tout en sachant qu’ils allaient devoir faire un gros effort financier. Mais c’était une vocation. Observez-vous une dégradation dans le recrutement ? On va parler vrai : c’est une dégradation qui est proprement affolante. La conséquence de tout ce qui n’a pas été fait depuis des décennies entraîne un flux de démissions qui est quasiment hémorragique. Les gendarmes démissionnent en masse parce qu’ils n’en peuvent plus, parce qu’ils en ont assez, parce qu’ils se sentent insuffisamment défendus par leur hiérarchie. Alors, j’ai décidé de rompre le devoir de réserve et d’écrire ce livre, afin de faire savoir la réalité des choses à mes concitoyens. Aujourd’hui, les gendarmes démissionnent en masse. Or ce sont des gens de grande valeur, parmi les plus anciens, animés d’un réel idéal, désireux de protéger et de servir. Ils partent parce qu’ils en ont assez. Ils vont probablement gagner davantage dans le privé et vivre un quotidien plus heureux… Toutes et tous me font pour l’essentiel savoir leurs regrets, parce que la situation pourrait être autre si la hiérarchie s’était vraiment souciée d’obtenir les moyens nécessaires. Ils sont remplacés aujourd’hui par des militaires jeunes qui n’ont plus le niveau académique à même de leur permettre d’exercer ce métier difficile. La gendarmerie nationale, c’est une armée d’intervention, c’est une armée de terrain, mais c’est aussi une armée de l’écrit Ils n’ont peut-être pas le bagage d’approche psychologique que pouvait avoir le bon gendarme, qui est au cœur du village, qui connaît la population et qui sait s’adapter à chacun… C’est parfaitement exact. Vous avez évoqué tout à l’heure le niveau académique, le niveau intellectuel, le bon sens même, parce que le gendarme ou le policier, quoi qu’on en dise, a toujours été homme ou femme de bon sens, de terrain, avec cette intelligence de situation qui lui permet de répondre aux attentes des victimes, de procéder à la recherche des auteurs, de réunir les éléments de preuve, ou d’interpeller et déférer. Aujourd’hui, je ne sais pas si ce sont les affres de l’assistanat, de l’État providence, d’unmodèle social qui à mon sens est totalement dépassé, mais on s’effondre vite. Le taux de suicides dans notre pays est très élevé. La prise de psychotropes est parmi les plus élevées au monde et les jeunes recrues, qui sont issues de cette société, sont elles-mêmes le reflet de la société de laquelle elles sont issues. La procédure pénale est une chose extrêmement difficile, extrêmement complexe. Il faut la maîtriser et cela suppose un niveau académique qui soit à la hauteur et des capacités de rédaction qui soient en phase avec les attentes du métier. La gendarmerie nationale, c’est une armée d’intervention, c’est une armée de terrain, mais c’est aussi une armée de l’écrit. C’est une armée d’investigation judiciaire, de procédures, et il faut pouvoir les diligenter et les mener à bien. Aujourd’hui, ceux qui rentrent en service, à l’image de la société, sont quand même très faibles sur le plan académique, très faibles sur le plan de l’érudition, de la maîtrise des connaissances, ou de la maîtrise du français. En école de gendarmerie, on recrute à 4 ou 5 sur 20, c’est lamentable ! Le français n’est plus maîtrisé, il y a 20 fautes par page, c’est absolument catastrophique. Alors, d’un côté, les gendarmes les plus anciens démissionnent parce qu’ils en ont assez, parce qu’ils ont l’impression de travailler pour rien, parce que les multirécidivistes sont sans cesse relâchés, et ceux qui rentrent en service n’ont pas cette assise psychologique et cette capacité à faire le travail comme le faisaient leurs aînés. On recommande aux policiers et aux gendarmes de ne pas faire de vagues face à des cri-

la baule+ Janvier 2025 | 7 minels et, dans le même temps, on les fait partir en première ligne pour sanctionner celui qui se gare mal quelques minutes, ou pour traquer celui qui a osé sortir pendant le confinement sans son masque… N’y a-t-il pas la volonté d’une sorte d’État profond français de détacher les forces de l’ordre de l’estime et de la popularité du grand public ? Fondamentalement, pour côtoyer pas mal de politiques depuis maintenant trois ans, c’est une question de lâcheté. C’est une dimension faite d’idéologie. Ces personnes qui nous gouvernent ne sont pas touchées. Si elles incrémentaient la liste folle et infinie des victimes de viols, d’agressions sexuelles, de tentatives de coups et blessures, comme j’ai eu à en faire face à tant de périodes de ma carrière, elles comprendraient vraiment ce qu’est la souffrance de bon nombre de nos concitoyens. J’ai des remontées affolantes de la part de mes camarades sur le terrain, dans ces 2 000 quartiers perdus de la République en zone périurbaine, là où la gendarmerie nationale est censée intervenir, on n’obtient plus les autorisations. C’est comme si la culture du pas de vagues, de la soumission et de la servilité leur permettait de tout tolérer. De plus en plus de commandants de gendarmerie refusent aujourd’hui de se soucier des excès de vitesse Les gendarmes et les policiers ne doivent pas aller dans une cité où il y a des trafiquants de drogue, mais il faut mettre une contravention à la pauvre dame qui s’est garée sur un stationnement interdit pour acheter son pain… C’est exactement cela. Mes camarades me disent qu’ils n’en peuvent plus de la police de la route et de plus en plus de commandants de gendarmerie refusent aujourd’hui de se soucier des excès de vitesse. C’est totalement hors de propos. Après, les escadrons départementaux de sécurité routière ont la charge de la vitesse, de l’alcoolémie et des stupéfiants, c’est leur métier. Vous avez une trentaine de millions de véhicules qui circulent tous les jours en France et vous avez 3 000 ou 3 500 morts sur les routes, c’est une dimension infinitésimale, les priorités sont ailleurs. Vous avez plus de 1 000 personnes en France qui se font tabasser, agresser physiquement, les atteintes aux personnes sont en train d’exploser, les viols et agressions sexuelles connaissent des niveaux extrêmes, les priorités sont ailleurs. Quand cesserons-nous d’être lâches ? Vous avez créé l’événement avec votre premier livre, qui a figuré très longtemps en tête des ventes, car vous avez brisé le silence sur la situation de la gendarmerie et sur la situation de la France. Dans un régime sensé, on aurait dû vous dire que ce que vous avez écrit est fondé et que vous n’aviez nullement l’intention de porter atteinte à votre institution. On aurait même dû vous charger d’une mission pour remettre un peu d’ordre dans tout cela. Or, vous avez été sanctionné ! Cela aurait été le cas dans une société idéale ou dans une France idéale. C’est vrai que pour un ouvrage qui était initialement vendu à compte d’auteur, le succès a été au rendez-vous. Cet ouvrage aurait mérité de retenir l’attention des autorités et des décideurs, mais cela a été des sanctions disciplinaires et des reproches. Je ne peux que le regretter. Dans un couloir, entre deux portes, des personnes ne vous ont-elles pas toutefois discrétement félicité au sein de votre hiérarchie ? Non, on ne me l’a pas dit, à l’exception de Monsieur Retailleau, qui était à l’époque président de groupe au Sénat. Il m’a apporté son soutien sur les réseaux sociaux. Il a estimé que l’initiative était courageuse et que l’histoire était révélatrice de toutes ces réalités auxquelles sont confrontés nos concitoyens. Mais c’est bien le seul. Certains de mes camarades de promotion de Saint-Cyr, des généraux de gendarmerie, m’ont quand même fait savoir que l’initiative était absolument remarquable. Mais ils ont finalement été assez rares. Cet ouvrage a connu le succès et je suis très fier que les Éditions Magnus s’y intéressent, parce que cela m’a permis de le réécrire en l’actualisant. Malheureusement, on évolue avec toujours vers plus de barbarie, plus de violence et plus d’injustice. Propos recueillis par Yannick Urrien. 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la baule+ 8 | Janvier 2025 Politique ► Les fauves ont laissé leurs places aux monstres… Roselyne Bachelot : « La classe politique n’est que le miroir que la société se tend à elle-même. » Roselyne Bachelot a été plusieurs fois ministre sous les présidences de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron. Dans son dernier livre, elle évoque le remplacement des fauves par des monstres: «Les fauves d’abord : de Gaulle qui avait perçu la fin d’un monde, Chirac le séducteur, Sarkozy le combattant. Les monstres ensuite : Jean-Luc Mélenchon hanté par la colère, Marine Le Pen minée par une filiation destructrice, Emmanuel Macron surgi sans racines des décombres d’un vieux monde détesté et regretté… » « Sacrés monstres ! » de Roselyne Bachelot est publié chez Plon. La Baule+ : Vous avez rencontré tous les grands monstres de la politique. Aujourd’hui, beaucoup soulignent que le niveau a baissé. Qu’est-ce qui rassemble ces monstres ? À l’exception de Nicolas Sarkozy et d’Emmanuel Macron, peut-on trouver comme point commun le fait que ces personnes aient connu l’après-guerre et les Trente Glorieuses ? Roselyne Bachelot : J’avance l’idée que la classe politique n’est que le miroir que la société se tend à elle-même. On observe une désaffiliation massive. Il n’y a plus de syndicats, il n’y a plus d’églises, les familles sont très nucléaires, beaucoup de gens n’ont pas de frères ou de sœurs, donc plus de tantes… La société politique s’est aussi désaffiliée. Auparavant, nous avions des fauves et, maintenant, nous avons des monstres. C’est ce que je raconte dans ce livre. Peut-être que le dernier fauve, c’est Jacques Chirac. Malgré les différences idéologiques, ces gens fonctionnaient avec des codes dans lesquels les Français pouvaient se retrouver. Ce n’étaient pas toujours des codes moraux et l’on a vu des valises d’argent circuler, mais, d’une certaine façon, la société est beaucoup plus morale aujourd’hui qu’elle ne l’était hier. Cependant, les gens avaient le sentiment de se reconnaître. Maintenant, on a des gens qui sont étranges. C’est pour cela que j’ai appelé mon livre « Sacrés monstres ! ». J’en décris trois : Emmanuel Macron, JeanLuc Mélenchon et Marine Le Pen. Je cite une phrase de Gramsci dans « Cahiers de prison » : « L’Ancien Monde est mort, le nouveau tarde à apparaître et, dans ce clair-obscur, surgissent les monstres ». Je raconte comment les monstres ont surgi. Ce n’est pas une analyse philosophique, mais ce sont des anecdotes souvent drôles. Emmanuel Macron est quelqu’un qui surgit sur les décombres d’une histoire politique Quelle est la définition du monstre politique ? Pour moi, le monstre, cela ne signifie pas quelque chose de laid ou de monstrueux. Ce sont des gens qui fonctionnent selon d’autres codes, c’est plutôt l’étrangeté de la chose. Ce sont des gens qui n’auraient sans doute pas existé il y a une trentaine d’années. Jean-Luc Mélenchon est dans les deux exceptions du monstre… Marine Le Pen, c’est cette personne qui n’arrive pas à sortir du cercle de feu que son père a dressé autour d’elle, comme dans la Walkyrie de Wagner. Elle hésite toujours entre ce mouvement vers la respectabilité et la reconnaissance, alors que son parti est clairement d’extrême droite. Emmanuel Macron est quelqu’un qui surgit sur les décombres d’une histoire politique. C’est quelqu’un de très brillant et très séducteur, et il n’aurait sans doute pas pu faire carrière il y a 20 ou 30 ans. Il fait carrière parce que le monde politique s’est désagrégé. Quand j’arrive à l’Élysée, en tant que ministre de la Culture en 2020, je vois ce jeune président, dans cet Élysée complètement remanié, avec des meubles modernes et des tapis modernes, je vois ce garçon étonnamment beau, sans cravate, avec une chemise ouverte et je me dis que vraiment les codes ont changé. Vous avez côtoyé dans l’hémicycle des anciens ministres du général de Gaulle, comme Jacques Baumel ou Robert-André Vivien, vous pouvez donc faire la différence… J’ai une anecdote fantastique sur Robert-André Vivien dans le livre. Nous sommes en pèlerinage à Colombey et nous déjeunons dans une auberge. Sur le menu, il devait y avoir du Bourgogne et on nous sert du Bordeaux. Il appelle la serveuse en lui faisant remarquer que ce n’est pas le vin qui était annoncé. La serveuse répond qu’il est aussi très bon. Il demande à la serveuse quelle est la différence entre le Bordeaux et le Bourgogne. Elle ne peut pas répondre, alors il lui explique : « Le Bordeaux ça se pisse et le Bourgogne ça s’éjacule ! » Quand on passe de Robert- André Vivien aux députés actuels, observez-vous une différence de niveau ? Je ne dirai pas que c’est une différence de niveau, parce que les nouveaux députés sont aussi des gens parfaitement estimables sur le plan intellectuel et de la connaissance des dossiers. Mais il n’y a plus de personnages. Peut-être parce que les personnages se déploient ailleurs, par exemple dans le monde des médias ou des start-up. La politique est devenue quelque chose de terriblement ingrat. On est soumis à des attaques et des injures, cela concerne aussi les membres de notre famille. Regardez un garçon comme l’ancien ministre Éric Dupond-Moretti : c’est quelqu’un qui a accepté, en étant ministre de la Justice, de perdre les trois quarts de ses revenus. C’était une star du barreau, le type des grands procès et, tout d’un coup, il accepte de se faire injurier et attaquer dans sa fonction. C’est admirable et c’est aussi terriblement injuste. On peut attaquer sa politique, dire que tel ou tel texte ne convient pas, heureusement, on peut le faire, c’est normal. Mais, maintenant, on attaque directement les personnes et leur famille. Cela dégoûte les gens qui pourraient faire carrière dans la politique. J’ai trouvé une famille qui m’a laissé une large marge de manœuvre, peutêtre parce que j’étais une fille de résistants Vous êtes un ovni politique : que retenez-vous de votre carrière ? J’ai toujours voulu avoir une totale liberté, sans doute aussi parce que j’étais la fille de deux grands résistants. Mes grands-parents étaient aussi résistants, ma grandmère maternelle cachait des juifs dans la cave et, pour moi, la liberté dans mes prises de position était indispensable. Pour autant, je n’ai jamais trahi ma famille politique. Je suis restée dans ma famille et on a accepté ma liberté. Le débat sur le Pacs est très caractéristique

la baule+ Janvier 2025 | 9 à cet égard. Alors que toute ma famille politique s’était engagée contre, on m’a laissée monter à la tribune, on m’a donné un temps de parole et, quand j’ai quitté la tribune, Jean-Louis Debré, qui était le président du groupe RPR à l’époque, m’a dit : « Tu as raison, il faut toujours se battre pour ses idées ». J’ai trouvé une famille qui m’a laissé une large marge de manœuvre, peutêtre parce que j’étais une fille de résistants, et ils se sont dit : « Pas touche ! ». Je suis docteur en pharmacie alors qu’il y a des gens qui vivent de la politique, parce que c’est leur métier et ils n’ont pas d’autre porte de secours. Ma liberté était sans doute plus simple parce que, à chaque élection, je me disais que je pourrais retrouver mon métier que j’adore, à travers la pharmacie et le contact avec les patients. Il n’est jamais agréable de perdre, mais je savais que j’avais une autre vie. Je crois que j’ai eu mon premier flirt dans une boîte de nuit à La Baule Quelle est votre relation avec La Baule ? C’est toute mon enfance. Les vacances à La Baule, les vacances sur le remblai... Mes copines venaient à La Baule, on retrouvait les mêmes. Je crois que j’ai eu mon premier flirt dans une boîte de nuit à La Baule. Je connais tous les bistrots de l’avenue de Gaulle. Ensuite, je suis souvent revenue, notamment lors de la fameuse université d’été de 2005, avec Villepin courant sur la plage, Sarkozy qui l’attendait emmitouflé à l’Éden Beach et l’annonce de l’AVC de Jacques Chirac. La Baule, c’est plein de souvenirs pour moi. Propos recueillis par Yannick Urrien. Cap Atlantique La Baule-Guérande Agglo engage une nouvelle phase de modernisation de ses équipements aquatiques. Le centre aquatique AquaGuérande – Jean-Pierre Dhonneur, ouvert depuis 2007, fera l’objet d’une rénovation partielle. Les travaux, estimés à plus de 500 000 euros et entièrement financés par l’Agglo, nécessitent la fermeture de l’établissement au public jusqu’au 30 mai 2025. Les rénovations se concentreront sur plusieurs zones clés de l’équipement. Les bassins: les revêtements et goulottes des bassins aquatique et ludique seront intégralement refaits pour corriger les problèmes de décoloration et d’étanchéité. Ces travaux visent également à améliorer l’adhérence des sols. Le carrelage : des zones endommagées, notamment sur les plages, dans les vestiaires, les sanitaires et sur le toboggan, seront rénovées avec de nouveaux carrelages. Les vestiaires : des améliorations spécifiques garantiront un meilleur confort pour les usagers. Pour limiter l’impact de la fermeture, plusieurs mesures ont été prises en lien avec le délégataire Récréa. Accès aux autres centres aquatiques : les abonnés pourront se rendre à AquaPiriac ou AquaBaule, et à AquaHerbignac dès son ouverture prochaine. Gestion des abonnements : les abonnements annuels et les cartes de 10 entrées seront prolongés au prorata de la durée de fermeture. Les abonnements mensuels (FLEX) pourront être suspendus sur demande. Rénovation du centre aquatique de Guérande Photo : Guillaume Arnault Fabienne: 06 08 80 39 55 fabienne@labauleplus.com Contactez-nous pour votre publicité : la baule+

la baule+ 10 | Janvier 2025 People ► Rencontre avec l’acteur et humoriste à La Baule Jonathan Lambert : « Le théâtre, c’est l’art le plus ancien qui n’est pas menacé par l’intelligence artificielle. » Jonathan Lambert, connu pour ses chroniques humoristiques sur le plateau de Laurent Ruquier avec des personnages hauts en couleur, était en représentation à Atlantia le 21 décembre dernier pour la dernière de la pièce « L’amour chez les autres ». La Baule+ : C’est à La Baule que vous avez joué la dernière de la pièce « L’amour chez les autres ». Il s’agit d’un style qui renoue avec le théâtre classique de boulevard… Jonathan Lambert : C’est en tous les cas dans les codes du vaudeville et du boulevard, avec des couples, des tromperies, des mensonges, des quiproquos et des portes qui claquent. Dans la pièce, chaque personnage qui trompe sa moitié va dire qu’il a passé sa soirée avec quelqu’un, et l’autre partie du couple invite cette fameuse personne à dîner, comme pour un alibi, et personne ne s’y attend. Nous sommes très contents d’avoir fini cette tournée à La Baule, face à l’Atlantique, sur la plus grande plage d’Europe ! Le théâtre a beaucoup d’avenir En fait, le théâtre n’est pas condamné, y compris auprès du public jeune… Ce qu’il y a de formidable, à l’heure du spectacle vivant, surtout avec le développement de l’intelligence artificielle, qui est une vraie remise en question de la création, c’est que c’est que c’est le seul truc qui ne pourra pas être remplacé par l’IA. À moins d’avoir des hologrammes sur scène ! Mais le moment ne sera jamais aussi magique. C’est pour cette raison que je pense que le théâtre a beaucoup d’avenir. Finalement, le théâtre, c’est l’art le plus ancien qui n’est pas menacé par l’intelligence artificielle. Le dénominateur commun, c’est la comédie Dès le début, vous vous destiniez à une carrière de comédien. Mais vous avez été happé par l’univers de la radio et de la télévision… Pour moi, le dénominateur commun, c’est la comédie, que ce soit sur scène, au cinéma, à la télévision ou à la radio. Le média impose parfois une écriture différente, un format différent, mais l’intention est toujours la même. Donc, je suis très heureux de naviguer dans cet univers et je n’ai pas le sentiment de passer dans des univers différents quand j’écris une chronique pour la radio, quand je fais un personnage à la télévision, ou quand je joue au théâtre. Enfin, quels sont vos projets ? Je viens de terminer seul en scène « Rodolphe » à Paris. J’ai besoin de finirmes projets pour passer aux suivants, surtout lorsqu’il s’agit de la scène. Pour 2025, on va me voir dans une comédie de Claude Zidi junior. C’est une comédie sur la Seconde Guerre mondiale. On n’avait pas vu cela depuis longtemps... Propos recueillis par Yannick Urrien.

la baule+ 12 | Janvier 2025 BELIER : La fatigue risque de s’accumuler ce mois de janvier. Vous démarrez sur les chapeaux de roues. Vous serez déterminé et redoutable. Vous êtes bien parti pour concrétiser vos idéaux cette année. Feu vert en amour, grâce à Vénus ça va roucouler dans les chaumières les six premiers mois. TAUREAU : Vous récolterez ce que vous avez semé l’année dernière. La planète du travail Mars en signe ami le Cancer : vous commencerez l’année dans les starting-blocks. Votre efficacité sera constante, votre esprit créatif contribuera à réaliser vos projets. GEMEAUX : Vous écraserez tout sur votre passage, vous tracerez votre route, vous aurez soif d’aventure. Vous aurez tout pour être heureux, votre pouvoir de séduction au top. Vous ferez des plans sur la comète. Les couples seront en osmose parfaite avec le partenaire. CANCER : Vénus en Poissons vous câline, elle vous contera fleurette. Pour certains : un retour de lune de miel. Cette année vous recevrez les honneurs, très belle réussite côté professionnel. Ce sera le moment de la récolte. Un mois qui facilitera les échanges commerciaux. LION : Prêt aux défis, prêt à conquérir le monde, vous puiserez dans vos réserves. Mercure la planète de la communication vous donnera des ailes, votre carnet d’adresses se remplira à vue d’œil. Vous allez manger du lion en ce mois de janvier. Côté forme : vous calmerez votre impulsivité grâce à la méditation, au yoga. VIERGE : La cocotte-minute est sous pression, la soupape est prête à exploser. Vénus en opposition en Poissons vous met les nerfs en pelote. Les activités physiques Votre horoscope de janvier avec Théma Thérèse Legendre Cabinet d’astrologie - Atelier d’initiation à l’astrologie 172, avenue de Lattre de Tassigny, 4500, La Baule. Tél. 02 40 11 08 85 - Ouvert tous les jours www.astrologie-thema.com seront recommandées afin d’évacuer le stress ambiant. Vous terminerez le mois plus détendu, vous reviendrez par la grande porte. BALANCE : Il faudra attacher vos ceintures en ce début d’année, les lendemains de fêtes vous auront épuisé. Vous devrez faire le plein de vitamines, demagnésium. Attention à ne pas puiser dans vos réserves. Côté love: vous vous adaptez toujours aux circonstances, vous êtes le diplomate du zodiaque, vous fuyez les litiges. Votre mission : il faudra tout concilier. SCORPION : Cupidon est en forme, il vous inondera de câlins, vous appréhendez cette nouvelle année avec foi et confiance. Vous toucherez le ticket gagnant. Mercure/ Vénus en signe ami : la mélodie du bonheur c’est pour vous. Votre pouvoir de séduction sera à son apogée. SAGITTAIRE : Vous aurez de bonnes cartes en main, Vénus/Mercure vous feront la part belle à l’amour et à l’amitié. Vos énergies seront bien canalisées, vous disposerez d’une plus grande marge de manœuvre. Une année où le travail en équipe sera privilégié. Vous ne ferez plus cavalier seul. CAPRICORNE : Vous commencerez le mois en mode gladiateur, la chance et la fortune vous souriront. Vous vous impliquerez à fond dans vos activités professionnelles. Vous bénéficierez des meilleurs soutiens de fond. Vous sortirez des sentiers battus, vous innoverez. Vénus en Poissons vous donnera des ailes. VERSEAU : La planète Mars en opposition en Lion vous donnera du fil à retordre, mais votre pouvoir de persuasion, de détermination et bien sûr votre faculté de compréhension vous permettront de faire face à toutes sortes de défis qui se présenteront à vous. Accrochez-vous ça va tanguer. POISSONS : Vénus vous inondera de câlins, elle s’est invitée chez vous ce début d’année. Vous laisserez libre cours à votre imagination, vous ne serez que tendresse et empathie. Vous croyez en votre bonne étoile. Vous semez les graines du bonheur qui ne demanderont qu’à éclore cette année 2025. Thérèse Legendre Votre horoscope 2025 avec Théma Astrologie chinoise : année du Serpent (le changement, ancrage) Numérologie : chiffre 9 (spiritualité, élévation, déménagement) BELIER : La dominante « Vénus l’Amour » Sous le charme de Vénus les 6 premiers mois de l’année, vous ne vous économiserez pas, vous brûlerez de toute votre énergie. Votre esprit sera vif, votre langage redoutable, votre sens de la répartie sera une véritable partie de ping-pong avec rapidité, agilité et réflexe. Certains vont créer leur entreprise, avec une rentabilité maximale les 6 premiers mois de l’année. D’autres ce sera un investissement immobilier, une vente, des transactions financières. Côté cœur : la passion est au rendez-vous, pour certains un engagement avec l’arrivée de Saturne (stabilité) et Neptune (fusion) dans votre signe dès le mois d’Avril. TAUREAU : La dominante « Uranus l’enrichissement » Les planètes Mars/Saturne/ Neptune/Uranus roulent pour vous. La rentabilité et l’enrichissement seront les mots d’ordre de l’année. Vous apprécierez la constance concernant vos activités, vos forces vitales vont s’incarner dans la durée. Vous êtes un boulimique de la vie, de ses plaisirs. La vie sera pour vous unmerveilleux festin à savourer de toutes les papilles de votre être. Côté cœur : Vous êtes le signe le plus sensuel du zodiaque, rempli de générosité auprès de l’être aimé. 2025 : une année de tous les possibles (rencontre-mariage-enfant-achat d’un bien immobilier) GEMEAUX : La dominante « Jupiter le grand bénéfique » En visite chez vous jusqu’en Juin Jupiter comblera tous vos souhaits, demandez et ce sera exaucé. Avec l’appui de la belle et douce Vénus les 6 premiers mois de l’année, vous devrez entreprendre, acheter, spéculer, investir. La Dame chance vous accompagnera. A vous les honneurs, la reconnaissance de vos pairs. A vous : promotion, une grande habileté à convaincre par la parole. Côté cœur : Amour rimera avec toujours. Vous exprimerez aisément vos sentiments, vous êtes un signe charmeur, enjôleur par excellence. Une grande année de fêtes et de joies. CANCER : La dominante « Mars le fougueux» Mars installé chez vous depuis septembre 2024 jusqu’en mai, il va vous forcer à sortir de votre tanière. Vous devenez de plus en plus indépendant et autonome, vous n’avez plus peur de vous investir personnellement. Vous prendrez la lumière, avec l’arrivée de Jupiter dans votre signe dès le 10 juin, il vous exposera sur le devant de la scène. Côté cœur : La priorité sera à la famille, la tribu, vous serez présent et disponible pour eux. Les célibataires auront toutes les chances de croiser le grand amour les 6 premiers mois de l’année. LION : La dominante «Mars/Mercure la puissance » D’avril à septembre Mars/ Mercure vous permettront de briller ou de dominer par votre intelligence, vous aurez le sens de la synthèse, vous serez efficace dans vos entreprises. Il y aura une belle synchronisation entre la pensée et l’action. Votre ambition sera conquérante. Vous serez le manager, le leader de l’entreprise. L’énergie feu dominera cette année 2025. Côté cœur : L’apogée sera en septembre, vos sentiments seront vécus avec noblesse, générosité. Vénus s’invitera à domicile, vous serez sensible à l’apparence, à l’esthétique de la personne aimée. L’argent coulera à flots. VIERGE : La dominante « Mars/Uranus le raisonnement » Vos activités seront raisonnées, prévues et organisées, sous contrôle. Jupiter fera son entrée en scène en signe ami le Cancer dès le 10 juin. L’épanouissement passera par le respect de l’ordre et des codes moraux. Vous aurez tendance à jouer les directeurs de conscience. Vous avez la réputation d’être le psychologue du zodiaque. Vous avez des prédispositions, pour enseigner, coacher. Côté cœur : Serviable et gentillesse envers l’être aimé, vous serez aux petits soins. Les Célibataires : vous aurez besoin de garanties, vous avancerez à tâtons, doucement, en sécurité. BALANCE : La dominante « Vénus/Jupiter la conciliation » Une année de grands vents: la faute à Vénus (l’argent) en opposition les 6 premiers mois de l’année, de Mars ainsi que l’arrivée de Jupiter en Cancer. Cela augure de grands changements concernant votre vie sociale, professionnelle, un virage à 180°. Certains devront négocier une rupture conventionnelle, d’autres un départ en retraite, aussi la possibilité de monter votre propre société. Côté cœur : la deuxième partie de l’année sera plus cool, plus détendue, vous vous sentirez de nouveau aimé et en sécurité. De bonnes nouvelles les 3 derniers mois de l’année, en mode séduction. SCORPION : La dominante « Mars/Saturne/ Jupiter : enracinement» Depuis l’automne 2024 de nouveaux projets se profilaient dans une continuité sur 2025. Mars (la carrière) Saturne (la maturité) Jupiter (la reconnaissance) roulent et continueront de vous faire les yeux doux. Une année où vous devrez être acteur de votre vie, vous ancrer, construire l’avenir. Vous serez dans une forme olympique, léger comme une libellule. Avec votre énergie rien ne vous résistera. Côté cœur : Mars (l’amant du zodiaque) il soufflera un vent de passion, de renouveau pour les couples. Les célibataires : depuis l’automne 2024 et début 2025, tous les clignotants sont au vert. À tout moment, tout peut arriver. Sortez vos jumelles et observez ce qui se passe autour de vous. SAGITTAIRE : La dominante « Saturne/Neptune : voyage dans l’espace » Vénus vous parlera d’amour les 6 premiers mois de l’année, vous serez en mode « Casanova » l’arrivée de Saturne/Neptune dès le prin-

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