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Marc Jolivet : « Je célèbre la mort du second degré et j’apporte la preuve que c’est fini. »

Marc Jolivet a habité pendant 20 ans sur la presqu’île, qu’il connaît bien. Il a d’ailleurs choisi de présenter son nouveau spectacle « Que la fête recommence ! » vendredi 4 novembre à 20h30 au Pouliguen, salle André Ravache. Quelques jours avant sa venue sur place, au moment du bouclage de la présente édition, il nous a accordé cet entretien dans lequel on retrouve son esprit libre et impertinent.

Marc Jolivet est un écologiste convaincu. Il s’était même présenté aux élections municipales à Paris en 1989 sous l’étiquette écologiste, en réalisant un score honorable (11,89 %). Mais il a pris ses distances avec ses anciens camarades, qui sont plus proches de l’extrême gauche que de l’écologie, et il reste un écolo historique déterminé.

Pratique : Marc Jolivet en représentation vendredi 4 novembre à 20h30 Salle André Ravache au Pouliguen. La Mairie du Pouliguen a conservé un quota de places pour les retardataires qui se présenteraient à 20h. (20 € et 8 € pour les moins de 12 ans).

Kernews : Vous connaissez bien la presqu’île…

Marc Jolivet : Je suis né sur la presqu’île et, lorsque j’avais 5 ans, ma grand-mère, qui habitait à Pornichet, me disait en me montrant La Baule : « C’est chez les riches, on n’a pas le droit d’y aller ! » Cela m’a marqué. Quand j’ai eu 40 ans, je suis venu vivre à La Baule car je voulais que ma fille connaisse l’Océan. J’ai ensuite acheté une maison au Pouliguen et j’y suis resté plus de 25 ans en vivant entre Paris et la presqu’île. Depuis, j’ai rencontré une femme et je vis à Aix-en-Provence.

Il y a toujours cette image de ville de riches lorsque l’on parle de La Baule…

Cela perdure encore, mais maintenant vous avez un maire qui s’appelle Louvrier ! Attention, Gérard Lanvin est maintenant à Marrakech et Marc Jolivet est à Aix-en-Provence… Mais il vous reste Valérie Pécresse…

Dans votre nouveau spectacle, il y a toujours le sketch culte sur le digicode…

Oui, mais j’ai une nouvelle version du digicode, où Emmanuel Macron fait l’amour avec Jean-Luc Mélenchon devant l’Élysée. On me dit que je ne dois pas faire ça… On verra. En tout cas, dans tous mes spectacles, je suis le coach de vie d’Emmanuel Macron et nous devisons gaiement tous les deux. Je parle aussi des éoliennes…

Que pensez-vous des éoliennes, vous qui êtes un écologiste historique ?

Mieux que les éoliennes, j’ai joué à Marseille il y a quelques jours en faisant une satire de Sandrine Rousseau qui a été applaudie par une salle debout. Dans ma critique de Sandrine Rousseau, je dis qu’elle est amoureuse de moi, et pas l’inverse, et que mon chien, quand il voit Sandrine Rousseau à la télévision, a peur et va se cacher sous le lit en planquant sa queue… Donc, vous voyez ma vision des écologistes ! Il y a les égo-logistes et parfois les escrocs-logistes. Donc, arrêtons avec ces gens-là. J’ai toujours été amoureux de ma planète, donc je reste avec ceux qui sont des amoureux de la planète. Mais ce ne sont pas les Verts. Je suis écologiste mais pas Vert, je suis un social-démocrate. Je sais qu’Emmanuel Macron est un ami des banquiers, mais il est nettement moins pire que Sandrine Rousseau, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. On a fait écouter mes moqueries à Emmanuel Macron, qui ne trouve pas cela très drôle mais ne m’interdit pas de jouer. Alors que si c’était Mélenchon ou Le Pen, je serais sans doute expédié en camp de rééducation en Sibérie avec Poutine. Je suis fier d’être blanc et je suis fier de l’Occident. Je suis fier de tout cela. Pourtant, je ne suis pas d’extrême droite…

L’humour, est-ce un art qui nous incite à aller au fond de ce qu’il y a de plus contestable en nous ?

J’aime passer du premier degré au second degré. J’aime bien votre formule, j’aime travailler sur le contestable de ma personnalité. Guy Bedos me disait, lorsque j’ai commencé à me moquer de lui : « Je me moque des autres, mais je n’aime pas que l’on se moque de moi… » À l’inverse, j’aime bien quand on se moque de moi. Lorsque l’on s’est rencontré, je lui ai dit que j’avais l’habitude de me moquer des puissants et des numéros un. Il m’a regardé en souriant : « Alors, continue à te moquer de moi ».

Qu’est-ce que l’humour, aujourd’hui, dans une société de plus en plus fragmentée ?

Dans mon spectacle, je célèbre la mort du second degré et j’apporte la preuve que c’est fini. Guy Bedos avait beaucoup de procès et il me disait : « Je m’en fous, il faut insulter Jean-Marie Le Pen, c’est bon d’avoir des procès, on parle de toi… » Je n’ai pas cette même conception et je suis très fier de ne jamais avoir eu le moindre procès pour insulte ou diffamation.

La mort du second degré est-elle une conséquence de l’influence des réseaux sociaux ?

Sur scène, si je dis des choses inappropriées, je peux être attaqué. Les gens peuvent me détester ou m’adorer, mais je ne le sais pas, parce que je ne suis pas sur les réseaux sociaux. J’ai un Facebook professionnel et, quand on dit du mal de moi, je ne regarde jamais. Je suis contre les réseaux sociaux.

Écrit par Rédaction

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