L’invité de Yannick Urrien : Maxence Rigottier
Maxence Rigottier a eu de la chance puisque, après avoir passé sa jeunesse dans une ferme, il a gagné plus de 3 millions d’euros en une dizaine d’années grâce aux paris sportifs : « J’ai grandi dans une ferme agricole, en Saône-et-Loire, dans un tout petit village, au milieu des vaches, des chevaux, des sangliers et des lapins. C’est pour cette raison que, dans le titre de mon livre, je parle de la patate. Et puis, les 100 patates, c’est tout simplement pour faire référence à ce film culte : « Les Trois frères ». Aujourd’hui, j’ai un patrimoine net supérieur à 3 millions d’euros, alors qu’il y a quinze ans j’étais encore pauvre dans un milieu agricole. Cet ouvrage vise à dire que, peu importe où l’on a grandi, peu importe son niveau, on peut tout changer à partir du moment où l’on prend la décision de faire ce qu’il y a de mieux pour sa vie. Il faut développer son entreprise, avoir un business à son image et, pourquoi pas, réussir sur Internet. »
Toutefois, il y a peut-être un facteur chance… Maxence Rigottier est influenceur, beaucoup rêvent de le devenir, or il y a peu d’élus… C’est comme si Alain Delon publiait un livre sur le thème « Devenez star de cinéma ». Maxence rappelle : « Nous sommes tous uniques. On doit tous s’interroger sur son expertise et ses compétences. On est forcément expert dans un domaine et c’est là-dessus qu’il faut capitaliser. Il faut d’abord écrire sur une feuille ses passions et ses domaines de compétences. Après cette première étape, il faut se demander s’il y a un marché par rapport à son expertise. Le but, c’est de faire la même chose qui existe déjà, mais en mieux. Si l’on prend l’exemple d’un restaurant, 80 % des établissements ne vont pas offrir quelque chose, comme un amuse-bouche, à leurs clients. Si vous avez un accueil chaleureux et si vous offrez quelque chose, forcément la clientèle va venir chez vous. »
Pourtant, sommes-nous capables d’identifier le domaine où l’on est bon ? En effet, on est souvent trompé par son entourage : « Il faut bien comprendre que tout s’apprend. Conduire, cela s’apprend, développer une entreprise, cela s’apprend, être un excellent cuisinier, cela s’apprend. La première chose à faire, c’est de savoir qui l’on veut devenir au cours des prochaines années. Ensuite, c’est une question de pratique et de connaissances. Si vous pratiquez 10 000 heures dans un domaine, vous serez forcément meilleur que 99 % des autres. Réussir dans la vie, ce n’est pas forcément devenir numéro un français ou mondial, c’est déjà réussir sa vie. Peu importe son activité, si l’on pratique, si l’on apprend, on devient toujours meilleur. » Maxence ajoute que l’on tire aussi des leçons de ses erreurs : « Quand on a une situation défavorable, que l’on pourrait assimiler à un échec, il faut se dire que c’est un cadeau, parce que l’on peut retirer un enseignement de cette situation. On connaît la célèbre expérience de Thomas Edison, sur la découverte de l’ampoule. Il a testé 10 000 fois, il n’a pas vu 10 000 échecs, mais 10 000 tentatives pour l’amener vers le succès. »
Alors, évoquons maintenant certaines valeurs défendues dans cet ouvrage, notamment sur l’argent. Maxence souligne que l’argent ne doit pas être le moteur principal car, souvent, quand on lance quelque chose uniquement pour gagner de l’argent, on rencontre un échec. La passion peut aussi réserver parfois de belles surprises : « Il faut se poser la question suivante : que feriez-vous si vous étiez milliardaire ? C’est une réflexion qui va vous amener dans la bonne direction, parce que l’argent est une conséquence de la valeur que l’on apporte dans la société. Plus on va penser à l’argent, moins on va faire quelque chose sur le long terme. Plus on est détaché de l’argent, plus l’argent sera une conséquence et l’on en aura de plus en plus. Il faut réaliser des choses avec passion, en se disant que l’argent n’est pas un problème. Ensuite, l’argent permet de faire beaucoup de bien, notamment dans l’humanitaire, pour apporter le meilleur sur cette Terre. »
Le message principal, c’est qu’il faut vraiment promouvoir la culture de l’effort, surtout dans un monde où l’on veut tout de plus en plus vite : « Comme quand on manie une télécommande, il est essentiel de comprendre les petites victoires quotidiennes qui amènent de beaux résultats en quelques années. Que faisiez-vous il y a quelques années ? Essayez de vous projeter sur ce que vous avez fait et sur les petites victoires quotidiennes. Le passage à l’action quotidien permet d’obtenir de belles victoires au fil du temps. Par exemple, il est facile de marcher 10 000 pas par jour, oui, mais c’est encore plus facile de ne pas le faire. La réussite passe par des petites actions et souvent. Comme il est plus facile de ne rien faire, ce sont seulement les personnes qui passent à l’action qui ont des résultats extraordinaires quelques années plus tard. Dans la vie, il faut 1 % de talent et 99 % de travail. »
« De la patate à 100 patates: 7 étapes pour cultiver votre liberté, créer un business à votre image et changer de vie » de Maxence Rigottier est publié chez Jikji Editions.