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Olivier de Benoist : « La Baule, c’est la Côte d’Azur de l’Ouest. »

L’invité de Yannick Urrien du vendredi 6 mai 2022

Olivier de Benoist présente son nouveau one-man show intitulé « Le petit dernier » à Atlantia le 14 mai prochain. Après avoir beaucoup parlé de sa belle-mère et de sa femme dans ses premiers spectacles, Olivier de Benoist a décidé de se fâcher avec les seuls membres de sa famille qui le supportaient encore : ses enfants. Un spectacle très drôle, truffé de bons mots travaillés avec précision. Le public est conquis et les critiques sont excellentes.

« Le petit dernier » d’Olivier de Benoist, samedi 14 mai à 20h à Atlantia à La Baule. Réservations à Atlantia au 02 40 11 51 61 ou au 02 40 11 51 51 ou à l’Office de tourisme de La Baule.

C’est la première fois que vous allez jouer sur la scène d’Atlantia. Connaissez-vous La Baule ?

Olivier de Benoist : Effectivement, c’est la première fois. J’ai pas mal joué à Nantes et dans les environs, mais jamais à La Baule. Je connais évidemment la ville pour y être venu en tant que vacancier. C’est un spot formidable. La Baule, c’est la Côte d’Azur de l’Ouest.

On entend souvent dire que le public baulois est très difficile…

Tant mieux ! C’est un beau challenge, pour un humoriste, que de devoir se battre de la première à la dernière phrase pour convaincre et faire rire. Il y a des publics plus ou moins chaleureux, mais quand le spectacle est bon, j’ai la prétention d’imaginer que je l’emporte toujours. J’ai un humour que je caractériserai de populaire, au sens noble du terme. J’aime bien l’idée de plaire à tout le monde, de 13 à 73 ans. C’est pour cette raison que mes spectacles sont tous très liés à la famille, puisque je parle de mon couple, de ma belle-mère, et maintenant de mes enfants. Les gens ont tous les codes et les sketches que je propose sont tous originaux. Par exemple, quand je traite des pleurs de mon bébé, quand je parle de la place de l’enfant dans la famille, ce sont des cadres originaux.

Vous n’êtes jamais tombé dans un type d’humour assez provocateur, avec des références aux minorités…

Je n’aime pas l’idée de culpabiliser le public. Je déteste l’idée d’être un donneur de leçons. L’humoriste est un poil à gratter, c’est un clown. C’est lui qui doit marcher sur la peau de banane et tomber. Donc, le con, cela doit être moi, ce n’est pas le public. Alors, je joue le rôle d’un idiot qui dit des énormités dans tous les sujets qu’il aborde. Après, il y a des humoristes qui sont plus dans la provocation mais, ce que j’aime, c’est avoir un rire généreux. Les gens sortent de deux ans de crise sanitaire et quand ils viennent dans une salle, c’est définitivement pour se changer les idées.

Dans vos spectacles, il y a beaucoup d’éléments qui relèvent d’une observation presque scientifique de notre comportement ou de notre vie de couple… Comment travaillez-vous ?

Je travaille à quatre mains, avec un auteur. Tout cela part effectivement de mes observations. Je suis père de quatre enfants, je suis marié, j’ai une belle-mère… Donc, je connais tous les sujets que j’aborde. Déjà, pour réussir un one-man show, il faut un début de sincérité. Je suis un malade de l’écriture et du texte. J’aime l’écriture très aiguisée, tout en gommant toute vulgarité. Je cherche le rire le plus subtil possible et, si je devais résumer cela en un mot, cela s’appelle le travail…

Faites-vous partie de ceux qui notent certaines blagues lorsque vous avez des éclats de rire entre amis ?

Moins aujourd’hui, parce qu’à un moment donné vous finissez par être obsédé par ce que disent les gens et cela peut fatiguer votre entourage, car vous n’êtes plus du tout présent. Mais, c’est vrai, c’est de l’observation. J’essaie toujours de trouver des cadres et des vannes qui n’ont pas été trouvés. Cela prend beaucoup de temps. Je fais mes rodages dans des petits lieux pour entendre le public rire. C’est assez scientifique. J’ai besoin d’avoir un niveau de rire minimum pour garder ce que je garde et, au bout de quelque temps, vous avez un spectacle qui est toujours drôle. J’en suis à mon quatrième spectacle et les gens viennent toujours autant, parce qu’ils savent qu’ils vont se marrer.

Vous jouez souvent la caricature du personnage que vous dénoncez : par exemple, lorsque vous vous mettez dans la peau d’un gros macho…

Ceux qui me caractérisent comme macho n’ont absolument pas compris l’effet que je voulais apporter, car je déteste par-dessus tout les machos et les misogynes. C’est pour moi le niveau zéro de l’existence de l’être humain. Je joue le rôle d’un con et les femmes se moquent de moi. En faisant cela, elles se moquent de tous les machos. Avec le temps, j’ai trouvé une voix et une intonation qui indiquent au public tout de suite que je suis con. Donc, il rigole immédiatement, puisqu’il n’y a pas d’ambiguïté.

Les gens prennent parfois au premier degré un certain humour. Est-il de plus en plus difficile d’être subtil ?

Ce sont les journalistes qui se posent ces questions… Je n’ai jamais eu un spectateur qui soit venu me voir en me disant que mon spectacle était misogyne. Sinon, Feydeau est misogyne, comme Courteline ou Guitry… Il n’y a pas d’ambiguïté. Les gens savent bien que nous faisons cela pour déconner.

Écrit par Rédaction

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