Le réchauffement climatique est-il un prétexte pour restreindre nos libertés individuelles ?
On ne présente plus Pierre Jovanovic, essayiste, journaliste spécialisé dans l’économie, qui doit sa popularité au fait de ne s’être quasiment jamais trompé dans ses analyses.
Kernews : Quelle analyse faites-vous du débat sur les libertés individuelles, notamment sur le plan économique, que ce soit la question du logement, du permis de conduire, de la monnaie numérique ou de notre épargne ?
Pierre Jovanovic : Tout ce que j’ai annoncé dans mes vidéos s’est avéré. J’avais annoncé, il y a trois semaines, que Patrick Drahi, propriétaire de BFM et de SFR, était tellement endetté qu’il serait obligé de vendre SFR. On vient d’apprendre qu’il recherche un repreneur pour SFR pour la modique somme de 3 milliards d’euros. J’espère que ce sera une bonne chose pour les usagers de SFR que de changer de propriétaire ! J’évoque cela aussi en répondant à votre question, puisque BFM a censuré toutes opinions contraires, notamment au moment de la vaccination, et maintenant vous avez un nouveau dada des mondialistes, c’est le réchauffement climatique. YouTube a déjà commencé à fermer des chaînes vidéo de spécialistes qui disent que le réchauffement climatique n’est pas d’origine humaine. En même temps, Bill Gates finance des études pour lancer dans l’espace une sorte de parapluie géant afin de bloquer les rayons du soleil… Ces gens sont en train de jouer aux apprentis sorciers. Je vous rappelle que Bill Gates utilise l’histoire du réchauffement climatique pour masquer son programme de dépopulation, ce qui est assez clair pour tout le monde. L’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande a dit il y a quelques jours, devant les Nations unies, que la liberté d’expression devait être totalement supprimée ! Techniquement, si c’est validé, plus personne n’aura le droit de dire quoi que ce soit qui va à l’encontre de ce que dit le gouvernement. On va véritablement vers le modèle chinois, celui que Klaus Schwab, le patron de Davos, prône depuis à peu près quinze ans. J’ai même lu une tribune dans le New York Times vantant la fin de la liberté d’expression…
D’ailleurs, des députés français veulent pénaliser les climatosceptiques…
Tous ceux qui doutaient de la vaccination ont été punis par Google, Facebook et la totalité des réseaux sociaux. En France, vous avez des pseudo-journalistes qui ont été payés sur un fonds qui a été mis en place après la décapitation de Samuel Paty. Tous ces gens donnent des leçons en permanence. Dans mon entourage, beaucoup de gens vaccinés ont des problèmes de myocardite.
Il y a quelques années, défendre la liberté d’expression était une cause universelle. Or, aujourd’hui, on est catalogué à l’extrême droite. Est-ce un inversement des valeurs ?
Oui. Dès que vous vous opposez aux discours du gouvernement, mais surtout aux discours de Davos, vous êtes criminalisé. Regardez les bateaux de croisière qui emportent 4 000 passagers, vous en avez pas mal : ces bateaux polluent autant que 30 000 voitures ! Mais là, il n’y a aucun problème. De la même manière, ces gens qui vous expliquent que vous devez vous priver de votre voiture thermique pour acheter une voiture électrique, prennent leur avion privé quand ils vont à Davos. D’ailleurs, en 2021, comme aujourd’hui d’ailleurs, ceux qui utilisent des avions privés exigent des pilotes non vaccinés pour éviter des accidents en plein vol. Ces gens mentent ouvertement aux gueux et, dans le même temps, ils se réservent le droit de débarquer à Davos avec leurs jets privés.
Certaines personnes estiment qu’il ne faut plus parler de ce sujet de la vaccination parce que c’est du passé et qu’il convient maintenant se tourner vers le futur…
Tous les gens que je croise regrettent de s’être fait vacciner. Certains ont des problèmes, pas tous heureusement, Dieu merci. Mais on l’entend souvent. Dans mon entourage, un homme ne peut plus faire de marathons, alors qu’il était en pleine santé, à la suite de la vaccination. Je connais une femme qui passe son temps chez le cardiologue. Les gens ne veulent pas avouer qu’ils se sont fait avoir. L’être humain ne veut pas se rappeler les mauvais souvenirs, c’est de la psychologie de base. Je ne jette pas la pierre aux gens, mais il y a eu des menaces, une peur permanente dans les médias. Il y a quand même eu la presse allemande qui a présenté ses excuses pour avoir relayé des fausses informations du gouvernement et des laboratoires pharmaceutiques. C’est quand même énorme !
Jacques Attali avait prédit un effondrement du système financier au cours de l’été 2023, mais il ne s’est rien passé. Quelle est votre analyse sur le système bancaire ?
La presse économique s’est déchaînée contre le pauvre Slawomir Krupa sur la situation de la Société Générale, alors qu’il n’y est pour rien, parce que le cours de la Société Générale est très mal en point. Cette banque aurait dû être déclarée en faillite selon les analyses du professeur Jean-Pierre Chevallier. Le Crédit du Nord était une banque formidable. Elle a été avalée par la Société Générale et elle est véritablement dans une situation difficile. Maintenant, ce n’est pas la situation de la Banque Postale… Mais il ne faut pas s’inquiéter, car la Société Générale est une banque systémique et, si elle explose, tout le reste explose. Aucun gouvernement ne laissera la Société Générale exploser. Il y a quelques mois, le Crédit Suisse a explosé en plein vol, mais il a été avalé par l’UBS. Les actionnaires ont tout perdu, mais les clients ont quand même gardé leur argent. Il se passera sans doute la même chose avec la Société Générale et c’est ce que j’espère pour les clients. Je n’étais pas d’accord avec Jacques Attali. Je ne l’avais pas dit à l’époque, mais j’avais dit, plusieurs mois avant, que Wall Street exploserait en 2008. J’observe que plusieurs milliardaires américains parient sur une explosion de Wall Street fin décembre 2023. Mon sentiment est qu’ils sous-estiment le pouvoir de la planche à billets. Derrière cela, il faut remonter aux conséquences de la crise sanitaire. Plus personne ne veut retourner travailler dans un bureau, donc toutes les entreprises ont découvert qu’elles pouvaient se passer de milliers de mètres carrés de bureaux et que quelques centaines de mètres carrés suffisent amplement. Aujourd’hui, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie ou en France, il y a des centaines de milliers de mètres carrés de bureaux qui sont vides. Les loyers ne rentrent plus et tous les promoteurs qui ont dépensé des centaines de millions dans des bureaux et des centres commerciaux sont en train de faire faillite les uns après les autres. Le PDG de Evergerande vient d’ailleurs d’être interpellé par la police pour faillite frauduleuse.
En revanche, il y a toujours une attractivité pour les bureaux de taille moyenne…
La plupart des promoteurs ont acheté des surfaces colossales, alors que ce sont les petits et les moyens bureaux qui se louent aujourd’hui. Cela entraîne une série d’impayés qui explosent les bénéfices des banques. Les taux sont remontés, les banques ont cru gagner de l’argent, mais cela ne suffit pas pour compenser les pertes des prêts non remboursés.
On évoque depuis longtemps la situation de l’immobilier. Or, avec la multiplication des lois et des normes, puis la hausse des taux de crédit, le secteur est en train d’agoniser…
A Paris, il y a un énorme déficit d’appartements en location, donc les gens sont obligés de s’éloigner. Ensuite, il y a toutes ces lois sur l’environnement qui forcent les propriétaires à faire des travaux et, comme ils n’en ont pas les moyens, ils doivent vendre. Mais bientôt, pour pouvoir vendre, il va falloir être en conformité énergétique. Il ne faut pas oublier cette phrase de Klaus Schwab : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux », il ne faut pas oublier la déclaration d’une ancienne ministre du Logement expliquant que la maison individuelle était un modèle dépassé… Cette phrase a suscité un lever de boucliers. J’ai lu un excellent papier dans Match sur la succession de Pierre Cardin. Il avait travaillé comme comptable avant de devenir couturier. Il gérait très bien son argent et toute sa fortune a été investie dans la pierre. L’article explique que les héritiers sont en train de se crêper le chignon pour essayer de récupérer un milliard par-ci ou un milliard par là… Donc, malgré l’hyper inflation, l’immobilier reste une excellente solution et, encore plus, la maison individuelle. J’ai vu des maisons individuelles valant 100 000 € il y a cinq ans, qui sont maintenant à 200 000 €. Les confinements ont traumatisé les gens et tout le monde s’est dit qu’il fallait acheter quelque chose à la campagne, au cas où cela recommencerait. Maintenant, il ne faut pas oublier qu’ils peuvent nous resservir un confinement à la fin de l’année. On entend cela, il faut se méfier.