L’invité de Yannick Urrien : Maxime Chipoy, président de MoneyVox
L’invité de Yannick Urrien : mardi 26 octobre 2021 à 7h10 (rediffusion à 9h10) sur Kernews
Si l’élection présidentielle est généralement l’occasion pour les candidats de parler économie, sécurité ou éducation, les questions de pouvoir d’achat ou de consommation passent souvent au second plan. Cette année cependant, marquée par les pénuries et le retour de l’inflation, pourrait bien faire exception. Le sondage MoneyVox/Yougov montre à la fois les grandes craintes des Français pour l’avenir sur les sujets de pouvoir d’achat, et sur l’énergie en particulier, mais également leurs difficultés au quotidien dès qu’il s’agit de leurs relations avec leurs fournisseurs.
Beaucoup de Français rencontrent régulièrement des problèmes avec leurs fournisseurs de services. Ces difficultés existent tout au long de la vie des contrats. Dès la mise en place du service, les choses ne sont pas forcément claires : ainsi, 32% des Français – 38% chez les 35-44 ans – ont déjà été prélevés sur leur compte en banque pour un service qu’ils ne pensaient pas avoir souscrit. De même, au cours de la vie de leur abonnement, 43% d’entre eux ont déjà vécu des défaillances de service sans aucune indemnisation. Un chiffre qui monte à 55% chez les 25-34 ans !
« Ces sujets touchent avant tout les urbains diplômés, en pleine activité professionnelle et gros utilisateurs de services. Il ne s’agit pas d’inexpérience, d’incompréhension sur un produit souscrit ou de réclamation en cas de défaillance, mais bien d’un déséquilibre de la relation client/fournisseur. Or, personne ne devrait être engagé à son insu, et avoir à subir, sans compensation, le dysfonctionnement d’un service pour lequel il a payé », analyse Maxime Chipoy, président de MoneyVox.
Enfin, les Français sont extrêmement pessimistes sur leurs finances personnelles : 73% des Français redoutent une baisse de leur niveau de vie dans les années à venir, dont 34% le redoutent beaucoup ! Cette crainte touche un peu plus les femmes (75%) que les hommes (71%), mais n’épargne aucune tranche d’âge : si les seniors sont les plus inquiets (80%), les deux-tiers des 18-34 ans (63%) voient également l’avenir en noir sur le sujet. Au total, ils ne sont que 5% à ne pas craindre cet appauvrissement pour les prochaines années.