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François Asselineau : « Ils sont tous pour l’euro, pour l’OTAN, pour l’Ukraine, contre la Russie… »

Kernews ouvre son antenne à tous les candidats aux élections européennes, sans aucune exception. Le précédent entretien avec François Asselineau avait été très remarqué par les auditeurs. Le président de l’UPR est à nouveau l’invité de Yannick Urrien sur Kernews pour un entretien sans langue de bois.

François Asselineau : l’invité de Yannick Urrien du mardi 12 mars 2024.

L’entretien intégral en podcast.

Quelques extraits de l’entretien :

Macron : il y a énormément de rumeurs qui circulent sur le fait qu’il consommerait des psychotropes

François Asselineau, président de l’UPR, réagit d’abord aux propos d’Emmanuel Macron, qui n’exclut pas d’envoyer des hommes en Ukraine : « Je suis comme tous les Français, c’est extraordinairement inquiétant, il est plus « Zelinskiesque » que Zélinsky qui n’a jamais demandé de troupes étrangères sur son sol. Les États-Unis ont dit pareil, l’ONU a dit pareil, même le Vatican et la Chine… Macron est en train de faire l’unanimité mondiale contre ses propos. Je suis de ceux qui considèrent que Monsieur Macron n’a pas toujours tous ses esprits, je pense que c’est quelqu’un qui a des problèmes, pour ne pas dire psychiatriques, il y a énormément de rumeurs qui circulent sur le fait qu’il consommerait des psychotropes. J’avais d’ailleurs proposé, comme c’est le cas pour les pilotes d’avion, qu’il y ait des contrôles pour tous les chefs d’État et de gouvernement. Je ne vise pas simplement Macron, puisqu’il y a eu des exemples notamment avec une ancienne Première ministre britannique, Liz Truss, avec la découverte de traces de cocaïne dans sa résidence officielle. On a aussi découvert les traces de cocaïne à la Maison-Blanche. C’est un vrai problème. De la même façon que l’on est rassuré de monter dans un avion en sachant que les pilotes ont subi des contrôles d’alcoolémie et de drogue, on devrait avoir la même chose pour le président. Monsieur Macron a reçu les présidents des partis représentés à l’Assemblée nationale, évidemment je n’étais pas invité, et tout le monde est ressorti un peu effaré. Cela a été relevé aussitôt par les Russes en soulignant cette escalade provoquée par la France. Nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d’onde que les Allemands et, tous ceux qui nous chantent le couple franco-allemand depuis 60 ans doivent se poser des questions. »

François Asselineau estime que le risque de guerre est sérieux : « Je suis inquiet parce que Macron est capable de faire beaucoup de choses, on l’a vu avec les Gilets jaunes, il a éborgné des dizaines de personnes, il répond systématiquement par la violence, on a l’impression qu’il a une conception autocentrée de tous les problèmes internationaux. Lorsqu’il y a une rebuffade, il prend cela comme si c’était un désaveu personnel, il personnalise tout, c’est inquiétant. Je vois les déclarations de Monsieur Bardella, de Monsieur Ciotti, de Monsieur Bompard pour LFI, tout le monde est très inquiet, mais qu’attendent-ils pour lancer la procédure de destitution en vertu de l’article 68 de la Constitution ? On a un article qui prévoit que l’on peut destituer le président de la République en cas de manquement grave à ses obligations. C’est une formulation très vague. Si les oppositions étaient conséquentes, elles lanceraient la procédure de destitution. Évidemment, il y a une série de filtres, probablement cela n’aboutirait pas, il n’en demeure pas moins qu’au niveau national, comme international, l’ensemble de la planète se rendre compte que la représentation nationale française n’est pas d’accord avec les propos va-t-en-guerre du docteur Folamour que nous avons à l’Élysée. Ils protestent, mais ils ne font rien. Donc, qui ne dit mot consent. »

Pour François Asselineau, « la politique ne consiste pas à courir après le dernier sondage d’opinion, auprès d’une opinion qui est elle-même désinformée ».

Tous les événements me donnent raison

Le président de l’UPR revient sur le positionnement de son mouvement : « J’ai créé un parti politique il y a 17 ans pour sortir la France de l’Union européenne et de l’OTAN. Tout le monde m’a dit que c’était absolument incroyable, mais tous les événements me donnent raison, nous avons le vent en poupe, et de plus en plus de gens s’intéressent à nos analyses. Le Rassemblement national a complètement laissé tous ses fondamentaux, je ne vois pas quelle est la différence entre M. Bardella, M. Ciotti, M. Attal et M. Macron… Ils sont tous pour l’Union européenne, pour l’euro, pour l’OTAN, pour l’Ukraine, contre la Russie… Le RN a voté massivement pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution, ce que je considère comme anormal, parce que l’on n’a pas à inscrire dans une Constitution des décisions politiques qu’une majorité peut adopter et qu’une autre pourrait changer. »

Sur l’état de la France : « Ce qui est en train de se passer est extrêmement grave. À l’époque, comme en 1974 ou 1975, on n’avait pas le sentiment, comme maintenant, que la France est en train d’être détruite. Aujourd’hui, peu importe le secteur, que ce soit l’industrie, l’agriculture, l’école, l’hôpital, la police, la gendarmerie, la culture, ou le rayonnement international, tout est en train d’être détruit. Face à un tel désastre, il faut quand même que des gens se lèvent pour expliquer le problème aux Français. »

Sur le plan financier, « le gouvernement est aux abois. M. Le Maire nous a dit qu’il fallait économiser 10 milliards d’euros, on ne sait même pas comment les économiser, mais au même moment on apprenait qu’en janvier de cette année le déficit était de 27 milliards d’euros. On est parti sur une tendance annuelle de plus de 300 milliards de déficits. Nos partenaires sifflent la fin de partie et, si vous comprenez mon raisonnement, ce n’est pas 10 milliards d’euros qu’il va falloir économiser, mais 300 milliards ! Nous sommes face à une impasse absolument monstrueuse. Le gouvernement va s’attaquer à l’assurance-chômage et aux allocations familiales. La résultante de tout cela, c’est que les mois qui viennent seront un véritable désastre économique et social. Si vous avez des armées de chômeurs, je ne sais pas ce que va devenir la paix publique en France. »

Pour parler sur CNews, il faut taper sur les Arabes, les noirs, les immigrés et l’islam, vous avez carte blanche, mais pas pour expliquer que l’Union européenne nous entraîne vers la guerre avec l’OTAN.

Selon François Asselineau, « il y a vraiment deux catégories de Français. Il y a ceux qui regardent les médias institutionnels, comme TF1, France 2, BFM ou CNews, qui ont une vision qui est celle que l’on veut nous imposer. Même CNews, qui prend la pose de la chaîne de la liberté d’expression. Pour parler sur CNews, il faut taper sur les Arabes, les noirs, les immigrés et l’islam, vous avez carte blanche, mais pas pour expliquer que l’Union européenne nous entraîne vers la guerre avec l’OTAN et que l’euro entraîne un désastre financier. »

François Asselineau répond aussi à la question d’un auditeur sur une alliance entre les souverainistes pour les élections européennes : « Les troupes de Monsieur Philippot sont aux abois, nous avons beaucoup plus de militants et d’adhérents. Il a essayé de nous tuer en 2017. Il aurait dû venir chez nous après avoir quitté le Front National, mais il a créé son parti. Donc, le diviseur, c’est lui. C’est comme si M. Zemmour reprochait à Madame Le Pen d’avoir divisé le camp de la droite de la droite ! Un vrai problème se pose. Monsieur Philippot fait croire à ses troupes que j’aurais un ego démesuré. Mais ce n’est pas moi qui décide, c’est le bureau politique de l’UPR qui décide. Monsieur Philippot avait voulu faire une alliance pour les élections européennes de 2019, il a d’abord proposé 400 000 € à Monsieur Dupont-Aignan pour être numéro trois. Monsieur Dupont-Aignan l’avait éconduit. Ensuite, il est venu nous voir, pour être numéro trois sur notre liste, en nous proposant 300 000 €. (…) Je n’ai pas décidé. Nous avons débattu de cela au bureau politique et, à l’unanimité, moins 2 abstentions, nous avons décidé que non. Nous avons des militants émérites qui auraient été déclassés par rapport à quelqu’un qui a passé son temps à essayer de nous détruire. Donc, il y a déjà un problème humain. » (…) L’autre problème, c’est que M. Philippot veut faire alliance avec Monsieur Dupont-Aignan qui passe son temps à dire qu’il faut faire une alliance avec Mme Le Pen, M. Zemmour et M. Ciotti. Or, l’expérience que nous avons, c’est que, pour arriver à nos fins, c’est-à-dire la libération nationale, il faut avoir des gens de tous les bords, de droite comme de gauche, car, dans chaque camp, vous avez des gens qui sont pour l’indépendance nationale, et d’autres qui sont pour la soumission à l’empire qui nous domine. »

Écrit par Rédaction

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