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Hélène Rumer présente son livre « Mortelle petite annonce. »

Hélène Rumer sait très bien jouer avec le suspense, mais c’est surtout l’occasion d’évoquer le drame des violences conjugales. Hélène avait abordé ce sujet dans un précédent ouvrage, « Profil bas », à travers son témoignage personnel. Son livre est sombre et l’on retrouve souvent cela dans ses œuvres : « L’actualité est sombre, mais j’ai aussi un penchant pour les choses sombres. J’ai grandi dans une famille où il y avait pas mal de choses difficiles. Or, écrire, cela permet d’exorciser. Mais le côté noir des gens est souvent balancé par quelque chose de plus clair, car tout n’est pas noir. Il y a toujours une note d’espoir. J’ai connu la violence conjugale, c’est pour cela que j’en parle. C’est un thème récurrent dans l’actualité. C’est un problème qui affecte toutes les couches de la population et il ne faut pas s’imaginer que cela touche uniquement les personnes de milieux défavorisés. Il faut savoir qu’il y a une mécanique, c’est toujours la même chose : à partir du moment où vous êtes déjà dans la sidération, vous ne réagissez pas. Or, le fait de ne pas réagir montre à l’agresseur que vous approuvez. Il y a des temps de pause. C’est comme une sorte de vagues. Après une agression, il y a un temps d’accalmie et, pour n’importe quel prétexte, cela ressort et c’est toujours plus fort. C’est un enchaînement, une spirale, et cela peut aller jusqu’au décès. »

D’ailleurs, on observe que l’on retrouve souvent ce même mécanisme : « Au début, c’est nouveau, c’est beau. Mais un jour cela vous tombe dessus. Il n’y a pas forcément de raisons. Tout existe et il y a aussi des couples où c’est l’homme qui est agressé. Il y a des violences physiques, des violences financières, comme interdire l’accès à des comptes, mais également des violences psychiques et des menaces. Tout cela est bien répertorié maintenant et on est en train de comprendre qu’il y a un vaste champ de violences. Il peut y avoir des signes, mais on ne veut pas les voir. Au début, on se dit que ce n’est rien, et puis cela ressurgit. C’est bien plus tard que l’on se dit que cet événement isolé était un signe avant-coureur. Au départ, il ne faut pas oublier que si l’on est en couple, c’est par amour et l’amour vous fait toujours fermer les yeux. »

Hélène Rumer constate que les couples dialoguent aussi beaucoup moins : « Les outils numériques sont censés favoriser la communication, mais il n’y a plus de communication en face-à-face. Même se regarder les yeux dans les yeux, c’est de moins en moins le cas. Aujourd’hui, les jeunes mettent fin à leur relation par SMS et je trouve que c’est violent, terrible même ! Nous sommes dans une société où tout devient assez violent, mais je ne suis pas la seule à observer cela. C’est la même chose pour la maltraitance des enfants. C’est quelque chose d’absolument terrible. »

Certains disent qu’il existe des femmes attirées par des hommes qui les maltraitent. Hélène Rumer explique que « c’est du domaine de l’inconscient, mais au départ cela ne se voit jamais. On ne peut pas avoir une idée de la nature profonde de l’être qui est en face de nous. Tout n’est pas blanc ou noir. Quand je vois des gens, j’essaye d’imaginer plein de choses. On entend aussi beaucoup de choses qui sont parfois surréalistes et, comme j’ai coutume de le dire, la réalité dépasse souvent la fiction. Rien n’est plus vrai que la réalité. »

« Mortelle petite annonce » d’Hélène Rumer est publié chez Pearlbooksedition.

Écrit par Rédaction

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